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jeudi, 11 juillet 2013

Billet d’où ?

Pardon, lectrices chéries, de vous avoir gratifié hier d’un billet de m…
Je sais, j’aurais dû me relire.
J’ai essayé.
Je n’ai rien vu avant ce matin. Je fais d’habitude un peu attention à ma façon de tourner les phrases.
J’ai honte mais passons à autre  chose.
Aujourd’hui je vais m’aventurer sur le terrain de l’indiscrétion.
Vous étiez persuadées, à l’exception notable de votre serviteur qui est observateur, qu’Heure-Bleue n’avait jamais, au grand jamais, connu les délices des grandes amours, surtout enfantines.
Eh bien, en veine de confidences et amenée délicatement sur ce sujet par un Goût plus vicelard que jamais, Heure-Bleue s’est laissé aller à quelques confidences. Publiables, je vous rassure.
Il y est question de séjour dans un home d’enfants, dont elle se demande encore comment elle a pu atterrir là et ce qu’a bien pu inventer sa mère pour l’y faire admettre.
Théoriquement, ce home d’enfants n’eut dû être accessible qu’à de petits orphelins.
Mais à l’époque, compte tenu du type de gibier pourchassé lors de la guerre qui venait de prendre fin, on n’était pas très regardant sur les détails administratifs. Quelques détails physiques suffisaient pour obtenir le visa adéquat.
Le père d’Heure-Bleue était tout de même revenu de Pologne, en mauvais état, certes, mais revenu, lui.
Ce qui eût dû interdire à Heure-Bleue ce séjour où elle connu les affres de l’arythmie cardiaque précoce.
Elle me parla donc d’un certain « C. » dont je tairai le prénom, faut pas exagérer non plus dans l’étalage.
Tous deux, armés en tout et pour tout d’un cœur « gros comme ça » pour tout viatique, tombèrent terriblement amoureux l’un de l’autre.
Suffisamment pour que six décennies plus tard l'histoire soit encore fraîche dans sa mémoire. Elle m'a même asséné « Et je suis sûre qu'il ne m'a pas oubliée  ! » ajoutant « non plus » pour faire bonne mesure.
Amoureux, donc, au point que C., en pâmoison devant la petite rouquine aux yeux verts alla jusqu’à lui donner ses bonbons, elle lui donna les siens.
L’innocent… S’il avait eu plus de renseignements sur le palpitant convoité, il eut renoncé sur le champ et gardé ses bonbons, mais bon, il ne disposait  pas des informations que j’ai acquises depuis.
Ils échangèrent et leurs bonbons et aussi leurs cœurs.
Il partit le premier, il pleura, il ne voulait pas suivre ses parents, il préférait rester auprès de la petite rouquine.
La petite rouquine pleura aussi en le regardant partir avec ses parents.
Je n’ai pas plus de détails, sur cette aventure mais je ne désespère pas.
Votre Goût adoré qui fut victime de jalousie rétrospective, comme s’il avait trompé Heure-Bleue avant même de soupçonner son existence, pouvait donc accuser Heure-Bleue à son tour de « cocufiage rétrospectif ».
Et paf !
Les meilleures vengeances, contrairement à une idée répandue, ne sont pas les plus brutales.
Non, les meilleures vengeances sont les plus mesquines.

Commentaires

tu as raison de t’inquiéter les amours de maternelle sont les plus tenaces !

Écrit par : maevina | jeudi, 11 juillet 2013

C'est beau.

Avec ta mine chafouine, tu as réussi à obtenir -enfin ! - des détails sur les premières amours de celle qui t'a préféré entre tous. Ne sois pas jaloux !

Bises

Écrit par : lakevio | jeudi, 11 juillet 2013

Ah ah on saura tout!

Écrit par : mab | jeudi, 11 juillet 2013

Waou.. tu as du la torturer pour qu'elle passe aux aveux.... Bonne journée chez vous

Écrit par : patriarch | jeudi, 11 juillet 2013

Elle s'est laissée avoir par ton bagou !

Écrit par : Brigitte | vendredi, 12 juillet 2013

Les commentaires sont fermés.