dimanche, 20 octobre 2013
De fil en aiguille...
Oui Lakevio, je couds.
Et ce n'est pas, contrairement à ce que pense une commentatrice amatrice de tournevis, parce qu'Heure-Bleue ne sait pas se servir d'un tournevis -elle ne sait d'ailleurs pas- mais parce que je vois plus clair qu'elle -elle a de très beaux yeux, hélas pas très fonctionnels...- et que je sais coudre.
Ma mère cousait très bien et aimait ça.
Donc je sais coudre.
Ergo je couds.
Rarement pour Heure-Bleue car elle fait attention à ses affaires et pas moi.
Je couds si je veux avoir des boutons aux chemises.
Je couds si Heure-Bleue ne veut pas avoir de trous aisément visibles à l’échancrure de ses corsages.
Eh oui ! Pour que tout ceci soit mené à bien il faut que je couse !
Oui, lectrices chéries, il faut que je couse, du verbe coudre, cauchemar du troisième groupe !
Les Anglais, pauvres couillons, s’imaginent cadors de l’emmerdement de la conjugaison avec leur liste miteuse de « verbes irréguliers ».
Nous, réels cadors de la conjugaison périlleuse, avons inventé quelque chose d’autrement redoutable.
Non, nous autres Français, précis et nuancés, n’avons pas de verbes irréguliers.
Nous nous contentons d’un groupe à part...
Le troisième groupe...
Oui, lectrices chéries ! Imaginâtes-vous quelque chose de plus érotique que le verbe frire ou apparoir - qui n'a que deux locutions ? L'infinitif et la troisième personne du singulier de l'indicatif présent ?
Bref, dans les débuts d’une liaison que j’espérais naïvement sans nuage, peuplée uniquement de câlins, de mots doux et d’acquiescements à mes moindres demandes, demandes qui ne concernaient que rarement ma mise ou les repas, vous savez bien, lectrices chéries, ce que sont les débuts.
Tout, donc en ces débuts allait bien...
Tout le monde sait que vivre dans le péché est une des choses les plus délicieuses qui soient.
Oui, lectrices chéries, virez le péché et vous verrez comme la religion est emmerdante...
Dans ces débuts, donc, on me regardait comme si dieu soi-même avait atterri dans le pigeonnier où nous vivions.
Ça ne dura pas hélas.
Les défauts d’une fabrication de qualité douteuse frappèrent les chemises de votre Goût adoré.
La négligence de votre Goût, pour indispensable qu’il soit, frappa itou.
Résultat ? Les boutons des chemises s’envolèrent au gré de la brutalité du déshabillage courant chez le jeune homme épris.
C’est là que la perversion de l’éducation des jeunes filles, polluée par un modernisme de mauvais aloi me laissa fort marri.
Après avoir épuisé le stock, maigrelet le stock, de chemises, il m’est venu une idée qui apparut rapidement saugrenue : faire réparer les dégâts de la passion.
J'ai tenté, saisi d’une témérité folle, de demander à une Heure-Bleue, à l’époque en pleine possession de ses moyens -cheveux roux, peau diaphane, yeux verts, frisés les cheveux, immenses les yeux- , de recoudre un ou deux boutons.
Elle usa, quant à elle, de tous ses moyens -cheveux roux, peau diaphane, yeux verts, frisés les cheveux, immenses les yeux-. Bref la totale. Pour me pousser à les recoudre moi-même. Elle y parvint.
J’ai plus tard, tenté de lui demander de façon plus insistante de me recoudre un bouton de chemise.
C’est là que, plutôt qu'avouer qu'elle ne savait pas coudre, elle a préféré me jeter une phrase du genre « Dis donc, Minou ! Ta mère, elle ne t'a pas fait des bras ? »
Le truc qui vous coupe l’envie de demander même l’heure. Fut-elle bleue...
PS: Grâce à Manou, grand-mère de Merveille et mère de JJF, je sais même me servir d'une machine à coudre. Pour les ourlets, c'est top.
09:00 | Commentaires (14)
Commentaires
Encore un peu et tu seras parfait, le repassage je crois que c'est HB qui s'y colle
Écrit par : mab | dimanche, 20 octobre 2013
Je ne repasserai plus jamais !
Écrit par : le-gout-des-autres | dimanche, 20 octobre 2013
elle a vraiment bien su y faire heure bleue, moi j'ai été nulle
Écrit par : liliplume | dimanche, 20 octobre 2013
Lectrices chéries du Goût, je ne voudrais pas doucher votre enthousiasme mais le Goût fait de la couture et du bricolage peut être deux fois par an...
Écrit par : heure-bleue | dimanche, 20 octobre 2013
Mon mari sait coudre et repasse très, très bien..Il est plus doué pour ça que pour le bricolage...Bon, on dira que c'est une déformation professionnelle, mais non, il n'était pas obligé de coudre dans son boulot, il m'a même un jour fabriqué entièrement à la main, une belle jupe pour le baptème d'un de nos enfants, pas riches nous étions à cette époque - bon, guère plus que maintenant, je viens de recevoir le montant de ma future retraite dans 2 ans, misère, misère, y'a de quoi flipper, je sens que le temps des vaches maigre revient à grands pas, et, comme j'ai toujours été une cigale, hé bé, je n'ai pas fini de chanter -..Depuis qu'il est en retraite, il n'a cousu qu'un bas de pantalon, le mien...Notre belle machine à coudre du boulot est d'ailleurs toujours dans son carton...
ps : tiens, une question pour les bricoleurs, ça fait 2 heures avec mon mari que nous nous creusons la cervelle (bon, d'accord, pas bien pleine) pour savoir comment transporter aisément, sans nous casser le dos, 12 bordures en ciment de 12 kg chacune, sur 300 mètres, dans un cimetière qui monte, monte...... oui, nous avons l'intention de construire à la main, notre dernière demeure....Nous commençons par la clôture...
Écrit par : juliette | dimanche, 20 octobre 2013
merci de ne plus JAMAIS venir polluer mon blog ni même JAMAIS s'adresser à moi à travers lilas
Écrit par : pucca | dimanche, 20 octobre 2013
alors! à l'occasion, Môssieu pique aussi à la machine.........
Ton histoire de boutons me fait rire parce-que je sais maintenant (bien que cette pensée m'est effleurée) pourquoi, tous les quatre matins, Jordan (petit-fils de 20ans) m'apporte chemises à recoudre , boutons itou, et alors là, sans commentaires : de fermetures éclairs de braguettes à changer!
Quest-ce qui se passe,tu as vexé une blogueuse : pucca ?
Écrit par : emiliacelina | dimanche, 20 octobre 2013
Bof... Je n'en sais rien.
En tout cas, pas fait exprès.
Écrit par : le-gout-des-autres | dimanche, 20 octobre 2013
bé dis donc je suis épatée!!! franchement tu es une exeption, Robert repasse des fois c'est bien aussi et il bricole bien...moi aussi je savais, sauf que je n'ai plus les forces dans les mains...c'est une femme heureuse la jolie HB...elle ne connait pas son bonheur...kiss.
Écrit par : mialjo | dimanche, 20 octobre 2013
Mon mari ne coud pas, ne repasse pas, ne prépare pas les repas, bricole peu. Malgré tous ses défauts, je le garde. Faut-il croire qu'il a quelques qualités ?
Écrit par : Berthoise | lundi, 21 octobre 2013
Le Goût, tu es donc une merveille... deux fois par an ! Pfff et ça se vante !...
Écrit par : lakevio | lundi, 21 octobre 2013
Berthoise, ton mari doit être gentil, ben oui qu'il doit avoir des qualités, sinon pourquoi garder un homme me diras-tu...Quand un homme bricole trop, les femmes n'aiment pas..Quand un homme est trop gentil, elles n'aiment pas non plus, de temps en temps, les femmes aiment les fessées...Nous demandons trop aux hommes...comme moi, en ce moment, mon mari est en train de karchériser le mur de la maison...Il s'en voit...Je n'entends plus le karcher, je vais voir...Il était en train de faire une pose cigarette...Je suis furieuse, il n'était sensé plus fumer où alors, comme il dit, juste 2 ou 3 dans la journée..Je vais lui faire la gueule, ça, c'est sûr..
Écrit par : juliette | lundi, 21 octobre 2013
Cher Goût que je lis de temps en temps... Chaque matin, je "fris" d'impatience de lire Heure Bleue. Frire est un joli mot que l'on peut conjuguer à sa guise finalement si on lui donne du sens... :-)
Écrit par : Françoise | lundi, 21 octobre 2013
et si on parlait du verbe "choir" ? Bon tu sais faire tout ça, c'est bien, mais apparemment deux fois par an ? cela mérite -t-il autant de louanges ? ;-), mon mari fait bcp de choses mais la couture ... il a essayé une fois, mais comme il est daltonien, il a tenté de recoudre l'intérieur de son manteau, mais avec du fil ...violet. C'était tellement mal fait, et le violet sur du noir .... j'aurais du prendre une photo !
Écrit par : Rivka | mardi, 22 octobre 2013
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