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vendredi, 21 février 2014

Coup de foudre…

Ce week-end là, je me mis au travail tranquillement, mon père était à la campagne, en froid avec ma mère que cette maison de campagne arrangeait bien, finalement.
Ma sœur cadette était de sortie, faisant de louables efforts pour perdre son statut d’oie blanche tout en espérant que ma mère ne l’apprenne pas.
La plus jeune avait monté un bateau quelconque pour justifier son absence.
Oui, lectrices chéries,  nous avions tous et toutes des dispositions pour les études de genre et de psychophysiologie.
Que voulez-vous, nous étions une famille comme ça…
Donc, je profitais du calme pour continuer mon bricolage.
A chaque étape, en scientifique consciencieux, je vérifiais que la chose fonctionnait.
Quelques problèmes apparurent à la seconde étape. Le relais que j’avais monté en « vibreur » – non, non, ce n’était pas un « sextoy », quoique, après tout...- ne tenait pas le coup.
Après quelques minutes de fonctionnement, les contacts mouraient et mon « vibreur » s’arrêtait.
Je dus retourner au Puces en chercher quelques autres et surtout réfléchir à une solution fiable…
Solution que me donna un des dépanneurs qui venaient se fournir là en pièces détachées pour vieux trucs.
Le Marché Malik était à l’époque plein de ressources pour les gens curieux…
Je revins à la maison et appliquai « la solution » qui se révéla efficace pour moins d’un franc de l’époque.
La suite se déroula donc conformément aux prévisions.
Et même mieux. En connectant « la THT » pour vérifier que Lenz et Ruhmkorff avaient raison un arc quasiment inextinguible se produisit, menaçant de détruire l’œuvre à peine entamée.
Mon vieux Metrix était incapable de mesurer au-delà de 1000 V.
Ne me restait que le « voltmètre à étincelles », appareil pifométrique totalement inutilisable avec des transistors car ces bestioles qui mouraient rien qu’à les regarder, mais parfaitement adapté à « l’électronique modèle kalachnikov » que représentaient les tubes électroniques des sixties.
Un tournevis bien isolé suffisait pour savoir « si ya du jus ou pas ».
Je me mis à empiler les cellules de Schenkel comme monsieur Greinacher le fit  et fus bien prêt de hurler de joie quand un arc de quelques centimètres prit spontanément naissance dès la troisième cellule montée.
Ça montrait bien que le seuil de champ de ~20kV/cm en air pas très sec avait été franchi.
Mon projet prenait forme, ma piaule ressemblait de plus en plus à un capharnaüm et je sentais l’engueulade approcher mais, tel Bernard Palissy jetant ses meubles dans son four, je montai les sept cellules suivantes et vérifiai à chaque nouvel étage que la distance à laquelle apparaissait l’arc croissait bien selon la loi écrite.
Le dimanche après-midi, mes dix cellules montées, la célèbre « cascade de Greinacher » opérationnelle, j’éteignis mon appareil monstrueux, récupérai ma pince à éprouvette, celle qui me servait à tenir « le fil à THT », celle dont les poignées étaient prolongées par deux cuillers en bois, et allai à la cuisine récupérer une bougie dans un tiroir.
J’avais totalement débarrassé le coffre qui servait de support à mes bidouilles audio et ma machine infernale trônait là, imposante.
Le premier incident eut lieu quand j’ai poussé la première « bouteille de Leyde ».
Votre Goût préféré avait oublié un détail qu’il connaissait pourtant sur le bout du doigt : Si rien ne vient le décharger, un condensateur, comme un notaire, conserve sa charge...
Là, quelque chose est venu décharger une bestiole qui avait à ses bornes une dizaine de milliers de volts.
Ce furent hélas mes doigts qui se chargèrent de cette mission.

Commentaires

A part Bernard Palissy dont j'ai toujours admiré le feu sacré les autres me sont en partie inconnus.

Écrit par : mab | vendredi, 21 février 2014

après le feu, l'explosion, voila arriver l'électrocution !! mais t'es un vrai danger public !!!

Écrit par : maevina | vendredi, 21 février 2014

moi non plus connais pas ces hommes célèbre vu que je suis plus litéraire que matheuse!!!!!!!!!elle à raison maevina....tu es un vrai dans ger pour les gens qui te cottoient....surtout que tu étais seul avec ta mère...j'imagine même pas la suite, bien qu'elle doit être terrible! kiss.

Écrit par : mialjo | vendredi, 21 février 2014

A la lecture de tes exploits, je suis bien contente d'avoir engendré un ingénieur en informatique, c'est nettement moins Kamikaze!

Écrit par : muse | vendredi, 21 février 2014

si tu ne t'es pas calmé alors que tu étais déjà à la FAC, c'est sûr qu'il n'y avait plus rien à faire, tu étais incurable! Tu vas en avoir encore de belles à nous raconter, j'en suis sûre!

Écrit par : emiliacelina | vendredi, 21 février 2014

Les commentaires sont fermés.