lundi, 21 avril 2014
Elle a pris mon thé tard.
Lectrices chéries, c’est avec une grande douleur que je dois vous annoncer qu’à partir de dorénavant, ce ne sera plus comme désormais mais surtout plus comme auparavant.
Je vais tenter, en passeur de lien chargé de donner du sens à tous ceux qui sont en situation de demande de vous expliquer les raisons profondes de mon absence prolongée des territoires dont certains sont des territoires de la ruralité si favorable à la culture.
Non, je ne vais pas tenter de me ressourcer en allant passer quelque temps en région.
Surtout depuis qu’on ne va plus en province mais « en région ».
Non, je ne vais pas abandonner ceux qui sont en demande de socialisation.
Non, je ne vais pas laisser mes lectrices chéries, pas plus que mes rares lecteurs chéris – Jeanmi, tu peux sécher tes larmes- en situation de désespérance psychologique.
Je sais que maintenant que la résilience face à l’adversité dans la classe des post-ados, ceux qui sont passés en quelques années du stades de jeunes gens à celui « d’adulescents » est devenu un créneau sémantiquement rentable.
Donc, lectrices chéries, après des années de résistance, je cède.
J’ai décidé, après avoir ce matin entendu le journaliste de trop, de faire une psychanalyse.
Je n'ai jamais bien compris pourquoi les journalistes allaient tous voir un psy alors qu'ils devraient aller voir un prof de lettres...
Non que cette psychanalyse puisse m’être d’une quelconque utilité, je suis bien trop vieux et ai la cervelle bien trop sclérosée pour qu’une série d’entretiens puisse l’assouplir.
Vous pourriez penser au premier abord que cette psychanalyse allait alléger mon compte en banque, améliorer et adoucir les relations que j’entretiens avec Heure-Bleue, voire approfondir sévèrement le trou de la Sécu.
Eh bien non, à écouter la radio ce matin, mon vieux cerveau enkysté dans la gangue de la culture humaniste enseignée jusqu’à la fin des années soixante s'est rebiffé, je me suis rendu compte que cette psychanalyse allait m’apporter quelque chose.
Je ne parlais plus le français. Je ne le comprenais plus non plus. Du moins celui des media et des forces économiques qui font tourner le pays. Comme les épiciers par exemple.
J’ai, dans un de ces élans qui frappent si fort les jours où on ne peut rien faire de concret, tel le lundi de Pâques, décidé d’aller voir un psy pour la seconde fois de ma vie.
Eh oui, lectrices chéries, je me suis aperçu qu’avec la manie « du langage psychologisant » qui frappe dans tous les domaines, si je n’avais pas fait « mon analyse » je n’allais bientôt plus pouvoir acheter une salade ni demander mon chemin dans la rue…
09:49 | Commentaires (9)
Commentaires
Si certains journalistes parlaient le français comme toi je n'aurais pas entendu hier à la tv sur la 2 "les quatre zotages"
Écrit par : mab | lundi, 21 avril 2014
Oh, my Gosh !...
J'ai hâte de lire ce que tu prépares !...
Écrit par : lakevio | lundi, 21 avril 2014
ah ah !!! ni à t'accouder à un comptoir !
Écrit par : maevina | lundi, 21 avril 2014
La psychologie de comptoir vaut le coup d'être entendue , on se marre au moins !
Écrit par : Brigitte | lundi, 21 avril 2014
Attention à l’addiction ! Cette espèce (le ou la psy) vous disent bonjour pour 100€ et bien sûr tel le lion sur la pauvre gazelle ne relâchent leurs proies qu'une fois cette dernière saignée à blanc. La blague bien connue demandant : "Mais combien dure une analyse ?" la réponse : "Le temps suffisant pour payer le décorateur qui refait l'appartement", n'est pas loin de la réalité...
Écrit par : Jeanmi | lundi, 21 avril 2014
Je vais tenter, en passeur de lien chargé de donner du sens à tous ceux qui sont en situation de demande de vous expliquer les raisons profondes de mon absence prolongée des territoires dont certains sont des territoires de la ruralité si favorable à la culture.
Je n'ai rien compris à cette phrase digne de paraitre dans le livre des records. Pourrais-tu m'expliquer Mr le goût où tu veux en venir..ou serait-ce trop te demander ?
Écrit par : juliette | lundi, 21 avril 2014
Je suis un peu embrumée par mes cartons. Je suis comme Juliette. Moi rien comprendre à cette histoire de psy si ce n'est que sur, ton compte en banque va s'alléger mais pas sur que cela améliore ta relation avec Heure Bleue car si pour cause d'honoraires de psy elle ne peut plus aller acheter ses petites gâteries au Monop... ça va chauffer. Non ?
Écrit par : Armelle | lundi, 21 avril 2014
ah!! bon!!! je croyais que nous étions, nous, tes lectrices (et lecteur) chéris, le psy qui te convient le mieux, et gratis!!!! Tu veux nous faire des infidélités????
Écrit par : emiliacelina | lundi, 21 avril 2014
Le goût en Woody Allen?
Écrit par : seringat | lundi, 21 avril 2014
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