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samedi, 10 mai 2014

Qu’importe le teint quand l’or y est…

J’ai écouté André Manoukian hier matin.
Une chose me frappe tout à coup, ce type a dû piquer ça en espionnant à la maison.
Je suis sûr qu’il a planqué des micros dans ma lampe de chevet ou la suspension du salon, comme dans « Le grand blond avec une chaussure noire ».
Oui, André Manoukian parle comme Heure-Bleue.
Déjà, Heure-Bleue « parle fille », cette langue non enseignée, au vocabulaire et à la grammaire approximatifs mais répandue on ne sait comment, est peu accessible au commun des mortels. Du moins la partie mâle.
Mais le « parler fille » d’Heure-Bleue a des particularités qui expliquent sans doute que je sois resté à ses côtés et parfois plus près, depuis… Depuis longtemps.
A écouter André Manoukian, une explication à la longévité de notre vie commune se fait jour petit à petit.
Cette explication risque de vous choquer, lectrices chéries.
Je pense cette longévité est due au fait que je ne comprends pas Heure-Bleue.
Voilà, c'est dit.
« Oui mais ça, c’est normal ! » Vous écrierez-vous.
« Si un homme comprenait les femmes, ça se saurait. » insisterez-vous.
Même si vous êtes marié avec ?
« Raison de plus ! » Me jetterez-vous.
Alors ? Et le rapport avec André Manoukian ? Hurlez-vous, dévorées d'impatience que vous êtes, lectrices chéries, .
J’y viens.
J’écoutais donc Dédé quand ça m’a frappé.
Il cause comme Heure-Bleue, ce langage si particulier qui a réussi à garder à la lumière de mes jours l'aura de mystère qui fait son charme.
Ces phrases qui commencent avec énergie, s’étiolent en milieu de proposition, qu’elle soit principale ou subordonnée.
Les points de suspension qu’elle sait si bien dire se prolongent.
On ne sait pas où elle voulait en venir mais elle reprend et, une proposition incomplète plus loin, change de sujet et lance la suite d’une phrase dont la longueur rappelle Proust mais n'a rien à voir avec le début.
On attend, plus exactement j’attends.
La suite, la vraie suite, celle du début, n’arrive jamais.
Et Dédé cause comme ça, comme la ravissante rousse qui partage ma vie, il fait des phrases « multi-objets » avec cette caractéristique si particulière qui m’émeut ou m’agace, selon les circonstances.
Oui, Dédé et Heure-Bleue ont ceci de commun, ils font des phrases qui n’ont pas de chute.
Comment voulez vous qu’on se comprenne ? Sans même parler de se disputer.
Et pourtant on y arrive…
Mystère… Mystère… Comme disait, avec une voix d’outre-tombe, l’indicatif d’une émission aujourd’hui disparue de la grille de France-Inter.

Commentaires

je connais beaucoup d'homme qui parlent fille

Écrit par : mab | samedi, 10 mai 2014

ben, ça s'appelle passer du coq à l'âne, et puis, en chemin, on oublie ce que l'on voulait dire au début! Des fois mes fils se payent des fous -rires quand ça m'arrive!!!Et Robert, le faux jeton approuve en prenant un air qui veux dire: voyez les enfants, c'est toujours (il exagère!) comme çà!!!

Écrit par : emiliacelina | samedi, 10 mai 2014

Quand j'entends Dédé partir comme ça, je me demande toujours s'il sait lui-même comment il va conclure. Et ça me fait rire. Je suis bon public, faut dire.

Écrit par : Berthoise | samedi, 10 mai 2014

Bref, tout ça pour dire des phrases sans queue, ni tête, hein !

Écrit par : juliette | samedi, 10 mai 2014

Ouais ben Dédé et Heure-Bleue n'ont pas en commun le revenu mensuel...

Écrit par : Praline | samedi, 10 mai 2014

c'est le cas de ceux dont le cerveau va plus vite que les mots, il ne reste pas sur l'idée énoncée mais divague, après c'est difficile de le faire revenir

Écrit par : liliplume | samedi, 10 mai 2014

ha, bon, je n'avais pas remarqué ?

Écrit par : maevina | samedi, 10 mai 2014

Les commentaires sont fermés.