samedi, 21 juin 2014
Ouragan de toilettes...
Nous sommes allés voir Paris 1900 au Petit Palais.
Si j’avais un tempérament à ça, j’aurais regretté d’avoir réussi à convaincre Heure-Bleue que c’était bien mieux d’aller là plutôt qu’aller voir Watteau et Fragonard à Jacquemart-André.
Bon, ces deux là son « bien mignons » avec leurs bergères façon « Marie-Antoinette un peu leste » mais ils ne m’ont jamais inspiré.
Pour en revenir à l’exposition Paris 1900, il est heureux que quelques œuvres des collections permanentes conservent mon admiration à travers les années sinon j’aurais eu l’impression de perdre mon temps.
Cette exposition donne l’impression de visiter une cave où on aurait entassé ce qui avait vaguement trait à l’Exposition Universelle de Paris en 1900.
Il y avait de tout.
Beaucoup de toilettes, d'affiches et de tableaux de dames en atours de l'époque.
Trop de toilettes.
Bref, une compilation où on voit des affiches rééditées mille fois, des robes vues récemment à Carnavalet, des peignes et agrafes de superbes facture mais que j’ai vues au musée des Art Déco il y a trois ou quatre semaines.
S’il n’y avait eu l’esquisse de plâtre de Rodin où Amour semble bien décidé à réveiller Psyché, je me serais ennuyé…
Ah si ! Il y a ce fameux « fauteuil de volupté » censé maintenir chez Édouard VII cet élan que notre Sénat passait en frais sous un code particulier.
J’ai regardé la chose avec intérêt. J’étais parmi des dames. Que des dames.
Heure-Bleue a dit « C’est un fauteuil de gynéco ! »
Oui ont renchéri les autres dames.
Toutes ont vérifié que les accessoires étaient mobiles. Moi aussi.
Je suis resté songeur quelques instants et ai dit « Vous ne pensez pas à toutes les délices qu’on en peut retirer… »
Une dame a dit alors « Mais c’est qu’il est coquinet le monsieur ! Coquinet… »
Je l’ai regardée. La dame avait une poitrine plutôt ample.
Sans doute ce qui lui donnait la voix lactée…
Ouais, bon, je sais, lectrices chéries...
C’est bien la première fois, depuis que ma grand’ mère est morte, qu’on dit de moi que je suis « coquinet ».
Ça m’a rajeuni…
Nous sommes alors sortis prendre un café dans le patio et revenus par la grandes salle.
Comme chaque fois j’ai été ébloui par l’aptitude de Courbet à peindre le côté tentant, que dis-je, irrésistible, de la chair.
« Le sommeil » me semble toujours être depuis la première fois que je le vis, , il y a bien cinquante ans, l’ode parfaite à la beauté féminine …
Bon, d’accord, la plus claire des deux me semble plus parfaite encore mais l’autre est bien aussi…
10:30 | Commentaires (7)
Commentaires
Coquinet ça te va comme un gant.
Écrit par : mab | samedi, 21 juin 2014
J'aime bien "coquinet".
Je ne verrai cette exposition que sur le Net : trop de "déjà vu" ! Par contre je veux aller voir Cart Larsson et Les Impressionnistes.
Bon week-end. A bientôt.
Écrit par : lakevio | samedi, 21 juin 2014
J'eusse préfèré voir une réplique du "sommeil" plutôt que cette méridienne de gynéco avec ses étriers ! N'aurais-tu pas osé ,
Écrit par : Ckan | samedi, 21 juin 2014
Cela me conforte dans mon idée de ne pas aller voir cette expo, merci !
En revanche, hier, nous avons apprécié l'expo Orient-Express à l'IMA.
Écrit par : Fauvette | samedi, 21 juin 2014
Ce fauteuil des voluptés provient de l'une des plus célèbres maisons closes de Paris Le Chabanais, en plus parait il
Écrit par : maevina | samedi, 21 juin 2014
Coquinet.... mouahahaha... bon ton expo ne m'aurait pas amusée....
Écrit par : Ysa | samedi, 21 juin 2014
"volupté".. bof...moi aussi ça me rappelle de très mauvais souvenirs... quant à coquinet ça te va comme un gant..peut être un peu trop "gentillet", je dirais fieffé coquin plutôt
Écrit par : lili plume | samedi, 21 juin 2014
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