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dimanche, 21 décembre 2014

Journalistes présumés.

Où va se loger la présomption d’innocence, quand même…
A l’ouverture de mon navigateur, il m’arrive d’avoir l’attention attirée par des articulets extraits de journaux de la presse écrite.
Enfin, écrite…
Je suis souvent frappé par l’extension de la notion de présomption à des faits avérés.
Vous sortez dans la rue, les caniveaux sont gelés, la glace est présente dans toutes les flaques d’eau, le linge que vous venez de retirer du séchoir de votre balcon est raide comme la justice.
Lectrices chéries, l’une d’entre vous a-t-elle songé une seule fois à dire le « gel présumé » est arrivé ?
Quand vous avez serré votre mari, la main pleine de cacahuètes salées, vous disant « mais non mon amour chéri et tout, je ne mange pas de cacahuètes ! », vous ne lui jetez pas à la figure « Tu me prends pour une andouille ? Menteur présumé ! »
Et il y a gros à parier que le mari chéri ne répond pas un truc du genre « Voyons, lumière de mes jours, je suis présumé innocent et le fait que je me sois fait prendre en flagrant délit ne compte pas ! »
Eh bien, pour la presse si.
Du moins, si j’en crois ce que je lis.
Pour la presse, tout acte avéré, vérifié et dûment rapporté devient l’œuvre d’un « présumé auteur » dudit acte.
Un des sommets du genre vient de me sauter aux yeux avec la vigueur du pavé dans la gueule d’un flic.
Un type, manifestement peu au fait de ce que raconte le Coran, avait décidé d’entamer un jihad perso à Joué-lès-Tours. Il se précipite dans le repaire des chaussettes à clous, menace tout le monde avec un couteau, s’attaque au planton, fait de grands moulinets avec sa saccagne et finit, sous les balles de la maréchaussée, par entamer son voyage vers les houris promises, éternellement jeunes, éternellement belles.
Et surtout « éternellement vierges »,  ce qu’il n’a pas prévu car il a mal lu le Coran et là, il ne va pas s’amuser tous les jours, le « présumé agresseur  »…
Ce pauvre type, qui aurait probablement dû s’en prendre à Pôle Emploi qui l’a sûrement radié pour rendre les statistiques plus présentables, est finalement devenu un « agresseur présumé ».
Il restera « présumé » pour l’éternité puisque qu’à la mort de l’accusé, l’action publique s’éteint.
J’aurais tant aimé quant à moi, rester un « présumé contribuable ».
Je suis hélas, un « contribuable retraité ».
Que dis-je, un « contribuable maltraité »…

Commentaires

Donc je ne suis pas la seule que ça énerve au plus haut point!

Écrit par : mab | dimanche, 21 décembre 2014

Quel pied ce serait d'être un présumé contribuable...

Écrit par : livfourmi | dimanche, 21 décembre 2014

Le mot coupable est un gros mot ?

Écrit par : Brigitte | dimanche, 21 décembre 2014

Il y a tellement de mots qui sont devenus gros......

Écrit par : edith | dimanche, 21 décembre 2014

et que dis-tu des lecteurs présumés de ton blog?
et des lectrices chéries présumées? ;-)

Écrit par : Coumarine | dimanche, 21 décembre 2014

tout le monde "présume" bien souvent de peur d'affirmer son opinion franchement.....au cas où !

Écrit par : emiliacelina | dimanche, 21 décembre 2014

Le goût des mots. Le sens des mots. L'essence des mots... Faites vos jeux, rien ne va plus !

Écrit par : lakevio | lundi, 22 décembre 2014

Allez, j'en rajoute une couche pour faire bonne mesure.
Que dire du présumé cinglé ou présumé terroriste qui vient de faucher 11 personnes à Dijon, ville où habite une partie de ma famille. C'eusse pu être eux les fauchés.
Allah est grand qu'aurait dit ce présumé coupable. A l'a bon dos ce dieu à qui on fait porter le chapeau.

Écrit par : juliette | lundi, 22 décembre 2014

Promis juré je ne change pas de pseudo ici ! Du reste il'y a longtemps que je n'ai pas commenté !

Écrit par : Ckan | lundi, 22 décembre 2014

C'est sympa de l'envoyer à pôle emploi.... Je note...

Écrit par : pennylane22 | lundi, 22 décembre 2014

Les commentaires sont fermés.