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vendredi, 21 août 2015

Récrés à deux…

Je vous ai dit que pour aller au Sacré-Cœur, il y avait plein de chemins ?
Il y en a un dont j’ai encore la parfum dans le nez.
Pourquoi ? Parce qu’il passe devant une pâtisserie.
Et pas n’importe quelle pâtisserie.
Je suis passé par là avec la lumière de mes jours il y a quelques mois.
Je fus surpris de constater que la pâtisserie existait encore.
Mieux, que les propriétaires en étaient encore vivants et que la boutique portait encore leur nom.
Bon, quelque chose a changé.
L’odeur, d’abord. Il me semble qu’elle était autrement délicieuse quand je passais devant pour aller au lycée.
Évidemment, maintenant que je peux acheter ces gâteaux, ils sont moins bons et pas bons du tout pour ce que j’ai.
Quand ils sentaient si bon et que j’aurais pu en manger douze sans dommage autre que des taches sur la chemise, je n’avais pas un maravédis…
Inutile de vous dire, lectrices chéries, que quand je passais par là au printemps plutôt que par Barbès-Rochechouart, l’odeur de la pâtisserie « Jandré » enchantait mon nez pas encore gâté par la cigarette.
Je crois bien que j’ai arpenté toutes les rues qui mènent de la Place Championnet –oui, je sais, c’est la « Place Albert Kahn »- jusqu’à l’avenue Trudaine.
Quand je dis je crois, c’est une litote. De quatre ans  à dix-huit ans et même plus tard, je les ai parcourues à pied.
Très rarement en voiture.
Je tentais de garder le nez fermé et plein de l’odeur de croissant au beurre jusqu’à la rue Marcadet que je prenais à droite jusqu’à la rue des Saules, celle où il y a « Le Lapin agile ». Celui là même d’Aristide Bruant et Pierre Mac Orlan.
C’est vers cette époque que j’ai lu « A bord de l’Etoile matutine ».
Ma mère m’a dit « tu es trop petit pour lire ça mais bon… »
Revenons à cette odeur de croissant. Elle était finalement assez nourrissante pour me donner l’énergie nécessaire à la montée de la Butte dont les escaliers, n’est-ce pas Mab

escaliers.jpg


Après, je n’avais plus qu’à descendre jusqu’au boulevard Rochechouart et le traverser pour entrer au lycée.
Si je n’avais pas trop rêvassé en chemin et qu’on commençait à neuf heures, après avoir traversé la place du Tertre, je glandais dans les allées du jardin du Sacré-Cœur jusqu’en bas.
Hélas, je commençais souvent à huit heures et rêvassais souvent à je ne sais quoi car les rues de Montmartre me font ça depuis toujours.
Alors au lieu de descendre vers le lycée en flânant dans les allées de côté du Sacré-Cœur, je prenais un autre chemin.
Je suis sûr que vous le connaissez, lectrices chéries, du moins l’avez-vous vu sur des cartes postales.
Mais si, c’est la rue Foyatier, maintenant on vous dit que c’était un sculpteur mais quand j’étais en cinquième, il fallait fouiner pour savoir qui était ce type.
Cette rue n’est qu’un immense escalier qui mène au bas du Sacré-Cœur.
J’arrivais en bas moulu au point d’espérer que ce serait « Histoire de huit à neuf » pour reprendre ma nuit…
Puis l’énergie remontait en descendant la rue de Steinkerque et puis après tout, c’était encore récré jusqu’à huit heures…

Commentaires

Le goût, vous êtes taquin de bon matin !!

J'ai dû chercher ce qu'était un maravédis.... Je ris encore de ce à quoi j'avais pensé !!

Ensuite, bien que connaissant le quartier, je dois avouer que je vais devoir, pour vous suivre pas à pas, acheter un plan détaillé des rues, passages etc... La plupart du temps, je me promenais le nez en l'air ou l'appareil à la main, et pour demander mon chemin ensuite, je devais aller jusqu'à la prochaine plaque de rue. Au fait, avez-vous remarqué que de ravalement en ravalement on a souvent du mal à se repérer, les plaques ayant disparu ou le nom des rues étant changé ?

Écrit par : Sophie | vendredi, 21 août 2015

Bien sûr mais si vous saviez le nombre de pas que j'ai pu faire, seul ou non, dans ce coin...
Il m'arrive parfois de donner à une rue le nom de la rue à côté, mais sans plus.

Écrit par : le-gout-des-autres | vendredi, 21 août 2015

Tu me fais rêvasser, j'adore ce quartier car je le trouve hors du temps. Très jolie photo.

Écrit par : pucca | vendredi, 21 août 2015

il faut être en forme pour monter ces escaliers, tu connais bien Paris !

Écrit par : Brigitte | vendredi, 21 août 2015

Je suis né dans ce coin...

Écrit par : le-gout-des-autres | vendredi, 21 août 2015

ah!!!!!!!!! ces odeurs de croissants au beurre !! petite, j'habitais au dessus d'une boulangerie !!!!!! le matin !!!!!!! pas besoin de réveil !!!!!!!!!! l'odeur hein ! pas le bruit !

Écrit par : maevina | vendredi, 21 août 2015

Je connais peu Paris mais Montmartre est mon coup de coeur... Quand je travaillais encore , Deux fois par an aux 2 salons du prêt à porter je logeais rue Caulaincourt, avant de prendre le bus qui m'amenait a la Gare Montparnasse pour regagner mon sud ouest .. A chaque fois , je me levais très tôt pour monter au sacre coeur et voir Paris se réveiller ... Traîner un peu place du tertre ... Vide de monde a cette heure la . Un très bon souvenir !

Écrit par : Francelyne | vendredi, 21 août 2015

Tu parles de la pâtisserie Jandré de la rue Duhesme ? C'est la rue où Chéri habitait quand je l'ai connu et où nous sommes restés trois ans avant de déménager là où nous sommes.
Moi qui suis une fana de la crème au beurre, Chéri m'a fait découvrir les gâteaux de Monsieur Jandré. Il en faisait peu mais en effet il préparait la meilleure crème au beurre que j'aie jamais mangée.
En revanche, ça fait plusieurs années que la pâtisserie a fermé si c'est bien celle dont tu parles, et maintenant, ils ont gardé l'enseigne, mais c'est un magasin de meubles vintage ou dans le genre... Il s'en ouvre de nombreuses des boutiques comme ça en ce moment dans le quartier.

Écrit par : imaginer | vendredi, 21 août 2015

Un jour, j'irai me promener par là.

Écrit par : Berthoise | vendredi, 21 août 2015

Je suis sûre que les parents ne laissent plus leur progéniture flâner dans les rues, comme tu l'as fait.

Écrit par : Livfourmi | vendredi, 21 août 2015

Belle époque que tu rappelles, celles des flâneries et des gourmandises, jouer à la ùmarelle sur le trottoir, s'asseoir sur les marches de l'escalier... Heureusement qu'il y a encore quelques lieux pour se rappeler !

Écrit par : lakevio | vendredi, 21 août 2015

lorsque nous sommes allés 3 jours à Paris pour le concours d'accordés de Pascal et Bruno, nous sommes allés à Montmartre! J'avais bien aîmé... mais nous n'étions que des touristes passant en coup de vent ! Je ne risque pas raconter comme tu le fais!

Écrit par : emiliacelina | vendredi, 21 août 2015

J'ai livré une commode rue de Steinkerque il y a bien longtemps.

Écrit par : mab | samedi, 22 août 2015

je viens aussi de lire la définition de maravédis...tu as un savoir et une culture époustouflante! faut dire que chez les jésuites ça rigolait pas!mis à part cette odeur délicieuse des croissants au beurre...j'aimerai savoir combien tu as usés de paires de pompes à marcher dans Paris!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!kiss!

Écrit par : esthériane, mialjo | dimanche, 23 août 2015

Tu me remets en mémoire que, entre mes 12 et 15 ans, j'étais déjà gourmande comme une chatte et comme toi, n'avais pas un radis pour acheter les gâteaux dont j'aurais fraffolé. Je me consolais en me disant que "quand je serai grande, je mangerai des gâteaux tous les jours". Et me voilà plus que grande...et je n'aime plus les gâteaux !
Mais l'odeur de croissant me fait toujours succomber...
Gwen

Écrit par : Gwen | mercredi, 26 août 2015

Les commentaires sont fermés.