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samedi, 29 août 2015

Les jours ou l'on appelle Erato...

Je ne sais plus pourquoi je voulais vous parler de la rue Turgot.
Il y a, depuis que je la connais, toujours eu quelque chose qui m’attirait dans cette rue.
Elle n’a pourtant rien de particulier, à part que je l’empruntais pour prendre le 85 pour rentrer chez moi.
Enfin si, elle avait quelque chose de spécial : Je l’aimais.
En fait je ressens toujours, à y passer, cette sensation de bonheur qui m’arrivait quand plusieurs éléments étaient réunis.
Il fallait d’abord que j’aie au fond d’une poche quelque argent.
Il fallait ensuite que j’aie au fond d’une autre poche des tickets de bus.
Enfin, il fallait absolument qu’il fît beau temps.
C’est sûrement pour ça que je garde un souvenir délicieux des printemps et des débuts d’automne de l’époque.
« Mais quel rapport avec la rue Turgot ? »  vous exclamez vous, lectrices chéries.
Eh bien voilà. Cette rue relie non seulement aujourd’hui à mon adolescence mais surtout l’avenue Trudaine à l’arrêt « Trudaine Condorcet » du 85.
Et il y a ce café, qui depuis des années s’appelle « Jolis Mômes » mais s’appelait… S’appelait… J’ai oublié…
Je sais seulement que l’agencement de ce bistrot qui relie la rue Turgot aux rues de Rochechouart et Condorcet  a complètement changé.
Chaque fois que je passe devant ce café, comme tout à l’heure quand on reviendra avec Tornade de la Gare du Nord, ça me fait cet effet bizarre.
Mais si, vous savez bien, cette impression qui vous serre la poitrine. 
Cette impression dont on ne sait pas trop si c’est la peine devant les choses enfuies ou la joie à en revivre le souvenir.
Voilà.
Donc il y a quelque temps, j’étais repassé par la rue Turgot.
La partie la plus belle en est le dernier tiers. Il n’a pratiquement pas changé, sauf quelques ravalements, depuis 1966.
C’est un morceau de rue calme, d’immeubles de pierre de taille avec un bureau de Poste et une école.
J’aimais descendre cette rue et boire un café à ce bistrot en regardant vers le bas de la rue de Rochechouart pour surveiller l’arrivée du 85.
Il faut aussi que je vous dise pourquoi ces jours là étaient une pure merveille : Le 85 n’était pas comme aujourd’hui un bus fermé qui permet à peine de voir dehors.
Le 85 était un bus à plateforme ! Je restais à l’arrière, accoudé à la balustrade, mon cartable entre les pieds et je me remplissais les yeux de tout ce que je voyais.
La Place du Delta, qui a changé de nom, puis la fin de la rue de Clignancourt, et tout ce chemin qui me voyait passer par la rue Custine, ce petit bout de la rue du Mont-Cenis qui m’amenait place Championnet.
Je sais, ne dites rien, lectrices chéries, d'ailleurs l'arrêt du 85 où je descendais s'appelle « Albert Kahn ». Comme la place...
Il doit bien rester quelque chose de cette atmosphère puisque dès que j’approche de cette rue, de l’avenue Trudaine ou de la rue du Faubourg Poissonnière, une vague de bien-être m’enveloppe.
J’en viens même à être content de sentir l’essence !
C’est là que je me rends compte qu’il est plus facile de retirer une cinquantaine d’années d’un cerveau que d’un genou.
Comme dit Heure-Bleue « C’était bien »…

Commentaires

Et c'est bien cette promenade que tu nous offres.

Écrit par : mab | samedi, 29 août 2015

jolie cette note pleine de nostalgie positive, j'aime bien !

Écrit par : maevina | samedi, 29 août 2015

Une promenade dans vos souvenirs, qui sont bien jolis ma foi...

Il y a comme cela des endroits ou des personnes que l'on gardera vivants jusqu'au dernier jour... dans la fraîcheur de notre jeunesse.

Et c'est bien.

Écrit par : Sophie | samedi, 29 août 2015

Mais ma parole tu es un grand sentimental !
J'aime bien cette note car on se trouve entre nostalgie du passé et plaisir de faire revivre les situations.

Écrit par : Praline | samedi, 29 août 2015

Bien dit! : "Il est plus facile de retirer cinquante ans d'un cerveau que d'un genou"...
Et maintenant, j'ai Bourvil en face de moi et "Le petit Bal perdu" dans la tête" !
Bon week-end. Ne marchez pas trop vite, vous allez perdre HB !

Écrit par : lakevio | samedi, 29 août 2015

Ah oui...c'est ça "Le petit bal perdu", je ne retrouvais pas et pourtant je l'ai entendu il y a peu je ne sais plus où...délicieux.
J'aurais bien aimé prendre un bus à plateforme et rester à l'arrière à mater du paysage...

Écrit par : Brin de broc | samedi, 29 août 2015

Albert Khan ? C'est le fils de Gengis ?
Ce n'est pas plutôt Albert Kahn, comme Albert Kahn, le mécène qui a laissé de si beaux jardins à Boulogne ?
(Je me permets, parce que tu as déjà fait l'erreur… Errare humanum est, perseverare diabolicum, comme disait mon prof de français.)

Écrit par : Karine | samedi, 29 août 2015

Moi ? ;-)
Ça m'apprendra à me relire et en plus c'est curieux parce que, après avoir corrigé, j'ai fait le tour des nombreuses notes où je parle de cette place et il n'y a ce croisement entre le "a" et le "h" que dans les deux dernières.
Le gâtisme me rattrape...

Écrit par : le-gout-des-autres | samedi, 29 août 2015

tu as lu ce qu'a écrit Praline?
"tu es un grand sentimental"...
Je dirais même plus: tu es un grand sentimental ;-)

Écrit par : Coumarine | samedi, 29 août 2015

aucun doute.... tu ne pourrais pas vivre loin de ton Paris!!! Tu as trop de souvenirs qui t'assaillent dans tes balades! Et tu es fidèles à tes souvenirs au point d'en ressentir encore les émotions de l'époque!
Je suis bien d'accord avec ton avant dernière phrase !

Écrit par : emiliacelina | dimanche, 30 août 2015

les fautes m'en fiche! j'adore quand tu racontes!!! je vais aller sur google map pour voir si c'est comme tu dis!!!bisous

Écrit par : esthériane, mialjo | dimanche, 30 août 2015

Les commentaires sont fermés.