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vendredi, 30 octobre 2015

La graisse en tic...

Heure-Bleue, poussée par l’usure des habitudes a décidé de changer de « pull esclave ».
Exit donc pour l’instant, ce pull bleu layette qui attirait les taches comme un maghrébin attire les flics.
L’idée d’œcuménisme a enfin conquis pour de bon la cervelle de mon alter ego, celle que je colle toutes les nuits et qui me remercie à coups de pied.
Hier encore j’ai pu le vérifier.
A peine la troisième bouchée de ces poireaux qu’elle adore dans la fourchette, la moitié du chemin vers les lèvres délicieusement purpurines de la lumière de mes jours parcourue, le drame se noue.
Le geste auguste du semeur entamé, l’idée enivrante de la saveur du plat concocté par son mari préféré envahissant son cerveau enchanté d’avance, et paf !
Une gouttelette de sauce se détache vicieusement du petit tas en équilibre instable sur la fourchette et atterrit dans une orbe élégante sur la chemise de mon âme damnante.
Hier soir était un de ces jours où la chance n’a pas voulu faire son office.
Les jours ou dame Fortune fait grève, l’arrivée de la goutte de sauce sur le plastron s’accompagne d’un « mince ! » et d’un sursaut pour éviter l’inévitable.
Sursaut qui fait tomber la fourchetée dans l’assiette et transforme ce qui n’eût dû être qu’une goutte en une délicate gerbe de gouttelettes qui décore ledit plastron façon décorations de maréchal russe.
Là, le morceau de poireau, avec sa sauce s’il vous plaît, est arrivé sur le « petit haut » d’Heure-Bleue.
Ça n’a pas fait super joli.
Mais bon, on avait des excuses.
On était distrait car on regardait « Parents mode d’emploi », saynète d’après informations.
On a commencé à regarder les monstres engendrés par Gaby et Isa, que je trouve très mignonne.
On a fini par se dire, que les gosses, ça ne valait pas le coup.
Puis, « Papy », le père de Gaby a commencé à raconter sa jeunesse folle sous les remarques exaspérées des gosses.
Heure-Bleue m’a regardé et a lâché, désespérée :
- Dire que c’est ce qui nous attend…
J’ai surenchéri :
- Finalement, ces gosses, on aime surtout les commencer.
- Je ne sais pas…
- Enfin surtout nous les mecs.
- Oh mais nous aussi Minou ! Faut pas croire ! Mais…
La lumière de mes jours a réfléchi deux minutes puis, à penser à ce que nous avions vécu, a lâché :
- Mais bon, on déchante vite…
Va quand même falloir laver ce « petit haut » qui n’aura pas tenu plus de cinq heures…

Commentaires

le bonheur d'avoir des enfants, parfois je doute!

Écrit par : mab | vendredi, 30 octobre 2015

moi aussi je me tâche sans arrêt, c'est de la distraction, mais c'est énervant !

Écrit par : liliplume | vendredi, 30 octobre 2015

J'aime beaucoup ce billet, et tu as de ces trouvailles !!!

J'espère que le petit haut n'est pas en cachemire ?

Est-ce que le dit plastron d'HB supporterait un "bavette" ? pardon une serviette ?

Écrit par : Sophie | vendredi, 30 octobre 2015

Ici, on est pour l'usage de la serviette de table, parce que, quand on a beaucoup d'avantages, c'est souvent qu'on se tache.

Écrit par : Berthoise | vendredi, 30 octobre 2015

se tacher un petit haut raconter par toi ... c'est de la grande littérature! Quelle poésie !
La suite me fait penser que Robert aurait bien un peu tendance à raconter et reraconter un peu trop souvent son "avant" ! Marie nous en a fait la remarque! La peste !

Écrit par : emiliacelina | vendredi, 30 octobre 2015

Comme quoi tes plats, par procuration, nous régalent aussi !

Écrit par : Brin de broc | vendredi, 30 octobre 2015

...puis tes titres, toujours !

Écrit par : Brin de broc | vendredi, 30 octobre 2015

Les commentaires sont fermés.