lundi, 22 août 2016
Je vais avoir droit à un coude rouge…
Un doute m’a étreint, lectrices chéries, quand je vous ai dit ce réflexe irrépressible qui m’a poussé à traîner les pieds dans les feuilles mortes.
Qu’alliez vous penser ?
Les plus indulgentes allaient elles s’exclamer « Ça y est ! Camarade Le-Goût est devenu fou ! »
Pire, la vanne légère de celle qui s’en fout, genre « My god ! Le Goût a un pèt’ au casque, il est devenu gâteux ! »
Je me pensais pourtant particulièrement cartésien et tout à fait rationnel.
J’allais même, dans mes rêves les plus fous, jusqu’à penser que vous en étiez convaincues vous aussi.
Il y avait même une preuve à mes yeux irréfutable : Je suis tombé amoureux d’Heure-Bleue.
C’est dire si je suis un garçon réfléchi...
Mon goût du risque et une inclination innée pour la poésie m’ont poussé à me lancer dans cette entreprise que je savais pourtant pleine de dangers mais irrésistible.
Finalement, à lire vos commentaires, lectrices chéries, je dois avouer que je me sens rassuré.
Si, si, je vous assure.
Mab elle-même admet qu’elle adore traîner les pieds dans les feuilles mortes.
Pourtant, s’il y a quelqu’un de sérieux en ce bas monde, c’est bien elle.
Rien que cette façon de rester sur son quant-à-soi alors qu’elle vient de s’arracher un pouce avec son sécateur en dit long.
Bon, elle a encore son pouce mais si elle continue à scruter son jardin comme ça, ça ne va pas durer…
Célestine, elle, c’est autre chose.
Elle va jusqu’à prétendre qu’elle mettra le souk dans les tas de feuilles jusqu’à sa mort.
Mais bon, elle ce n’est pas pareil, son blog montre à l’envi qu’elle n’est pas plus sérieuse que moi.
Tout comme « Sophie qui n’a pas de blog » mais les regarde de sa fenêtre et attend qu’elles soient sèches pour marcher dedans.
Je vois avec plaisir que nous sommes tous devenus des adultes.
Franchement il était temps qu’on s’attelle aux choses sérieuses.
Nous avions rempli nos vies de billevesées comme les études, le travail, les enfants.
Bref, survivre.
À l’école d’abord, puis au boulot, aux conjoints ensuite et enfin aux enfants.
Maintenant on va pouvoir vivre enfin nous disions nous.
L’automne arrive avec ses feuilles mortes.
Faudra juste penser d’ici quelque temps à faire gaffe au col du fémur.
Parce que c’est fragile ce truc là, et les feuille mortes mouillées, hein…
10:10 | Commentaires (9)
Commentaires
Je me suis demandé l'espace d'un instant si je n'avais pas rêvé ce billet : voulant y revenir pour ajouter un commentaire, je suis retombée en enfance sur les feuilles mortes qui ont amorti ma chute !
"Mais Sophie qui n'a pas de blog" écrit beaucoup quand même, mais chez les autres, ce qui fait vivre aussi la blogosphère non ?
Malheureusement, je vais devoir faire appel à un dépanneur, car il y a au moins un blog que je n'arrive plus à ouvrir, mon ordi "crashe" chaque fois que j'essaie !!
Écrit par : Sophie | lundi, 22 août 2016
Je ris, dès ses premières lignes (dès son titre en fait), à revenir lire le Goût qui, on le voit bien, n'a jamais impacté la traîtresse offrande d'un chien en shootant dans les feuilles mortes...
Je pleure à comprendre, Sophie qui n'a pas de blog très chère, que rien ne s'est amélioré dans tes visites chez moi, ouinnnnnnn !
D'autant plus que le spécialiste consulté ce we prétend qu'il s'agit là d'un problème sur ton ordi et son ordonnance est "Il lui faut acheter un MAC"...tu vois le genre ????
Gloups, quoi.
Écrit par : Brin de broc | mardi, 23 août 2016
Sérieuse pas tant que ça j'adore faire des glissades en chaussettes dans mon couloir du second.
Écrit par : mab | lundi, 22 août 2016
Il m'avait bien semblé de loin...
Écrit par : Brin de broc | mardi, 23 août 2016
Le petit prince dérangea de nouveau mes réflexions :
– Et tu crois, toi, que les fleurs…
– Mais non ! Mais non ! Je ne crois rien ! J’ai répondu
n’importe quoi. Je m’occupe, moi, de choses sérieuses !
Il me regarda stupéfait.
– De choses sérieuses !
Il me voyait, mon marteau à la main, et les doigts noirs de
cambouis, penché sur un objet qui lui semblait très laid.
– Tu parles comme les grandes personnes !
Ça me fit un peu honte. Mais, impitoyable, il ajouta :
– Tu confonds tout… tu mélanges tout !
Il était vraiment très irrité. Il secouait au vent des cheveux
tout dorés :
Je connais une planète où il y a un Monsieur cramoisi. Il
n’a jamais respiré une fleur. Il n’a jamais regardé une étoile. Il
n’a jamais aimé personne. Il n’a jamais rien fait d’autre que des
additions. Et toute la journée il répète comme toi : « Je suis un
homme sérieux ! Je suis un homme sérieux ! » et ça le fait gonfler
d’orgueil. Mais ce n’est pas un homme, c’est un champignon !
– Un quoi ?
– Un champignon !
C'est en lisant ça à douze ans que je me suis dit que je ne voudrais jamais devenir un champignon...
¸¸.•*¨*• ☆
Écrit par : celestine | lundi, 22 août 2016
Merci Célestine...
Mais ma peinture est mal barrée si non contente de remonter tout mon retard chez Heure Bleue et Le Goût j'ajoute un commentaire à chaque commentaire...
Puis je vais me faire tancer !
J'arrête...mais merci Célestine !
Écrit par : Brin de broc | mardi, 23 août 2016
Choisis bien tes feuilles mortes, tout doucement...
Écrit par : Livfourmi | lundi, 22 août 2016
Je vais te faire un prix de gros pour mes commentaires :
- la peau du lait : je détestais d'autant plus que le lait totalement écrémé de la période de l'Occupation me faisait rêver de crème onctueuse ! J'aurais dû te garder mes peux !
- la navette qu'attend ton bonhomme perclus et râleur était vacances... Bien fait pour lui !
- les feuilles mortes : ah ! quel bonheur de les pousser du bout de la botte, ces feuilles dorées craquantes et souples à la fois. Nostalgie, quand tu nous tiens !
Les feuilles mortes signifiaient la fin des vacances et la rentrée des classes avec une nouvelle maîtresse... et plein de bonnes résolutions !
Fé cho et C pas fini
Écrit par : Bourlingueuse | lundi, 22 août 2016
mouais ben depuis que je les ramasse, je n'ai plus trop envie de taper dans le tas .... ben vi, je vieillis mal ....
Écrit par : maevina | mardi, 23 août 2016
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