lundi, 06 février 2017
I've Got You Under My Skin...
Ça a été un sacré boulot !
Ça n’a pas duré longtemps, pourtant cette expression.
Une expression entre la surprise et la vexation.
Je n’ai même pas eu le temps de prendre une photo, ça s’est inscrit dans ma mémoire sur le champ.
Ces deux copines qui me servaient de modèle depuis longtemps ont été plus que surprises.
Je n’ai plus de modèle pour un moment, du moins pas elles.
Le problème, je crois est qu’elles ne furent pas mes inspiratrices mais qu’elles le crurent.
Elles me libéraient voyez-vous.
Je pouvais avec elles, quelle que soit leur tenue, mettre sur la toile ce que je voyais.
Pas de ces traits erronés qui font les toiles où quelque chose ne colle pas, cette espèce de gauchissement des traits, voire des murs, qui fait inévitablement penser à ces bouquins de Lovecraft où les bâtiments sont insensés.
Rien de tout ça ne se passait lorsque je les couchais sur la toile.
Tout se mettait en place aisément, les proportions étaient respectées, les couleurs étaient justes, les expressions aussi parlantes que sur leur visage.
En y réfléchissant, ça marchait parce que je les regardais et les voyais comme elles étaient, pas comme un objet de convoitise.
Je crains bien que cette toile ne soit la dernière où elles seront vraies.
Ça aura été la dernière fois que je les ai peintes, en tout cas.
Nous étions attablés devant des cafés, en bas du studio, quand elle est entrée.
Elles ont tout de suite vu.
Puis je leur ai dit « oui, c’est elle… »
Et elles ont fait cette tête là, exactement cette tête là en voyant cette rouquine frisée aux yeux qui passaient du vert au bleu selon qu’elle regardait le fond du bistrot ou la vitrine.
Elles se sont exclamées « Mais où es-tu allé dégotter cette maigrelette pâlichonne ?! Il n'y a rien à bouffer sur un piaf comme ça ! »
Je me demande si ce n’est pas la pâleur de sa peau qui les a le plus choquées.
Je leur ai dit que je ne pourrais jamais peindre une fille comme ça, que d’ailleurs elle n’était pas mon modèle.
Je ne leur ai pas dit qu’elle était mon obsession…
06:50 | Commentaires (11)
Commentaires
Tous ou presque tous tes billets sont un hymne à l'amour dédié à la lumière de tes jours.
Quel romantique tu fais!
Écrit par : mab | lundi, 06 février 2017
Tu l'as dans la peau ou elle te tient par la peau !... Adorable.
Écrit par : lakevio | lundi, 06 février 2017
C'est beau !
¸¸.•*¨*• ☆
Écrit par : celestine | lundi, 06 février 2017
Je ne peux pas résister à un titre chanté par Sinatra ♥
Écrit par : la baladine | lundi, 06 février 2017
Evidemment si tu les oublies aussi vite, pour une rouquine à la peau claire...
Écrit par : livfourmi | lundi, 06 février 2017
Ah ! ta rouquine...
Comme tu as bien fait de virer ces greluches sans âme !
Au fait, tu exposes où ?
Écrit par : Bourlingueuse | lundi, 06 février 2017
aucun doute.... tu es obsédé ! HB doit bien le savoir !
Super bien amené ta déclaration ! Parce-que, moi, c'est ce que j'y vois !
Écrit par : emiliacelina | lundi, 06 février 2017
pour une fois que Lakévio ne te mets pas une rousse, tu en ramènes une quand même, en dehors du cadre !
Écrit par : colombine | lundi, 06 février 2017
C'est ça, le talent !
Écrit par : le-gout-des-autres | lundi, 06 février 2017
Le commentaire de colombine me fait rire !
C'est tendre comme du beurre ;-)
Écrit par : Praline | lundi, 06 février 2017
Ah cette rouquine là, c'était pour la vie !
Écrit par : Colette | lundi, 06 février 2017
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