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mardi, 17 octobre 2017

Billet d’où ?

mon coin.jpg

« La lumière était pas mal où on était, mais là… C’est autre chose ! Rien à voir ! »
Et ce n’est pas votre Goût adoré qui dit ça.
Non.
C’est Heure-Bleue.
Il y a deux jours déjà, je m’étais –discrètement car je la connais- rengorgé en entendant la lumière de mes jours me dire « Oh ! J’adore ce quartier ! »
Prudent, je n’en ai fait part qu’à Lakevio.
Heure-Bleue a aussitôt tempéré du « oui mais » habituel mais a fini par admettre que le quartier était chouette.
Vendredi matin, en revenant du « mini-market » avec ma serpillère neuve et le liquide à vaisselle, je me suis arrêté sur la place pour boire un express au café-tabac.
À l’aller déjà, j’avais eu la poitrine soulevée à la vue du ciel.
Ceux qui ne connaissent pas le ciel de Montmartre un matin de beau temps ne comprendront pas pourquoi, rien qu’à remonter la rue, j’ai eu la poitrine dilatée.
Ce ciel n’a pas changé depuis…
Pfiouuu… Au moins depuis que je le connais.
C'est-à-dire depuis toujours.
Il fait comprendre pourquoi le coin est apprécié des peintres et des sculpteurs.
Il fait accepter les raisons de la vie de bohème.
Il aide à comprendre pourquoi Degas en a hanté les rues jusqu’à sa mort.
Délaissé par les danseuses et poursuivi par les huissiers…
Nous, c’est mieux, nous sommes délaissés par les danseuses, ce qui arrange Heure-Bleue, et délaissés par les huissiers, ce qui m’arrange, moi.
J’ai rêvassé à tout ça, assis à la terrasse du bistrot de la place.
Admirant le ciel, regardant les gens.
Surpris qu’à cette terrasse, seule une cliente fixait son « smartphone ».
Tous les autres vivaient et conversaient.
Même le turfiste parlait avec le patron, c’est dire si la « civilisation » n’avait pas encore atteint le quartier.
Et puis nous sommes arrivés au dimanche.
Invités par Imaginer pour un goûter.
Quel goûter !
Un « spritz » d’enfer, préparé par « Chéri ».
Pendant qu’Imaginer et Heure-Bleue engouffraient un cake au citron, « Chéri » et moi avons englouti du saucisson ramené de Venise, un truc du coin.
J’ai même gouté une « grappa » délicieuse.
Bilan ? Deux kilos dans l’après-midi…
À part ce détail, ce fut extrêmement agréable.
J’adore les effusions et Imaginer est très tactile, l’accueil a donc été très chaleureux.
Ce fut très bien.
Sauf qu’elle travaille tout le temps, même le week-end.
Il a fallu lui rappeler que Victor Schœlcher avait obtenu l’abolition de l’esclavage en 1848.
En pure perte évidemment.
Puis nous sommes revenus à pied à la maison, lentement, on a trouvé un boulanger sur le chemin.
C’était bien, comme dit ma moitié préférée…

Commentaires

C'est bon de se sentir à sa place, là où on a choisi de vivre des jours qu'on espère aussi heureux que ce billet.

Écrit par : Sophie | mardi, 17 octobre 2017

Très chouette quartier ! Heureuse pour vous ... Montmartre est mon quartier préféré entre tous . Cette lumière au petit matin est sublime !

Écrit par : Francelyne 17 | mardi, 17 octobre 2017

Mon premier quartier parisien est du côté de la Sorbonne, comme on sait !... J'y étais hier et la lumière dans les arbres sur la place était sublime et le Luco, donc !...l
Aujourd'hui, c'est Petit Palais mais le ciel n'est déjà plus ce qu'il était.

Écrit par : lakevio | mardi, 17 octobre 2017

La lumière ...
Celle de tes jours va être encore plus magnifiée par celle de Montmartre.
Ce petit café ameliepoulinesque me plaît bien.
Bref vous avez fait le bon choix.
Et ça c’est bien.
¸¸.•*¨*• ☆

Écrit par : Celestine | mardi, 17 octobre 2017

Comme je suis contente pour vous de vous savoir de retour à Paris !

Écrit par : Anita | mardi, 17 octobre 2017

Formidable ! Je me réjouis de vous savoir enfin partis du quartier avec la passerelle (et pas grand'chose de sympathique à vous lire) et surtout d'apprendre que maintenant vous êtes posés en ce nouveau nid que vous allez petit à petit aménager aumieux sans vous priver de petites et de grandes sorties chères à vos coeurs ! Profitez bien de ce nouveau cadre...et racontez-nous tout, hein ?...

Écrit par : mimazhan | mardi, 17 octobre 2017

Version 2017... Ton texte me rappelle le texte liminaire de Robert Sabatier dans 'Les allumettes suédoises. Du coup je le relirais bien. Je ne sais pas si R. Sabatier avait des souvenirs Montmartrois... Je peux imaginer le bonheur du petit café en terrasse... Je crois que c'est très parisien...

Écrit par : Pivoine | mardi, 17 octobre 2017

Sabatier avait des souvenirs montmartrois.
Il écrivait mieux que moi.
Mais être Immortel fut une escroquerie car je continue d'écrire et pas lui...

Écrit par : le-gout-des-autres | mardi, 17 octobre 2017

Très heureuse de vous savoir bien !

Écrit par : Colette | mardi, 17 octobre 2017

Lol, j'ai préféré les Sucettes à la menthe (trois sucettes à la menthe) quand il est recueilli chez son cousin ... Aux allumettes suédoises. Mais le texte d'introduction est vraiment très beau il commence par "Eblouissante était ma rue..." je n'ai pas lu l'entièreté de la saga d'Olivier.

En fait, ce texte est universel. Je pense exactement la même chose de "ma rue", celle qui a été la mienne.

Comme l'a dit un jour un de mes profs, ce qui ne change pas dans nos villes (sauf en cas de fog), c'est... La couleur et la lumière du ciel ! Donc, tu as tout bon !!! Et puis, c'était une jolie colline avec des moulins et des vignes non ?

Écrit par : Pivoine | mardi, 17 octobre 2017

en plus vous avez un été indien pour vous accueillir. Ce n'est pas la rue des Saules là ? J'y avais un amoureux.. Si ma fille un jour re- monte une pièce au Funambule vous n'aurez pas d'excuse !! Et oui c'est un chouette quartier !

Écrit par : col/ang | mardi, 17 octobre 2017

C'est la rue Armand Gauthier.

Écrit par : le-gout-des-autres | mardi, 17 octobre 2017

Je reconnais cet escalier, moi ! J'ai plein de souvenirs dans ce quartier (et les petites places avec bistro n'y manquent pas !

Écrit par : Dame Marthe | mardi, 17 octobre 2017

lorque nous étions venu à Paris Robert avait adoré Montmartre. Tout lui plaisait et je me ouviens de l'escalier!
C'est un plaiir de lire ta note ça donne même envie d'y faire un tour! :) Vous avez passé une chouette journée!

Écrit par : emiliacelina | mardi, 17 octobre 2017

Je suis contente que vous vous plaisiez.

Écrit par : Berthoise | mercredi, 18 octobre 2017

Ah le café en terrasse, agrémenté des conversations des voisins c'est encore mieux.

Écrit par : mab | mercredi, 18 octobre 2017

Te voilà (VOUS voilà) sur les lieux de tes racines et on te sens si heureux ! Votre vie va changer et même vous connaîtrez vos voisins !
Robert Sabatier a aussi écrit sur son enfance un livre peu connu "Alain et le Nègre" car sa mère veuve avait eu une liaison avec un "homme de couleur" comme on doit dire aujourd'hui pour être politiquement correct !

Écrit par : Gwen | mercredi, 18 octobre 2017

Tiens, tu me donnerais presque envie de "monter" à Paris voir mon fils. Et pendant qu'on y est, boire avec vous un verre. Mais, pas sûr que mon mari soit à l'aise avec vous...Tiens, pendant que je t'ai sous la main, tu ne voudrais pas aller tire les oreilles à mon fils, ce fils ingrat ? Il habite rue Sauffroy...à moins que ce ne soit pas encore la bonne adresse, que ce ne soit une ancienne. Il a habité Joseph de Maistre, dans le 18e, Rue Hermel, 18e aussi. Finalement, je me demande si j'ai la bonne adresse. Il passe ton temps à déménager comme vous, mais, toujours entre le 17e et 18e. Je m'y perds. Mon fils dit (quand nous arrivons à l'avoir au téléphone) qu'il adore s'asseoir en terrasse et "zieuter" les passants. Il dit se croire à Vichy aux 4 chemins, lieu célèbre de rencontre des locaux et des touristes.

Écrit par : julie | mercredi, 18 octobre 2017

Et moi, ce qui me réjouit, en lisant vos blogues, c'est que même à "un certain âge" on peut encore changer, changer d'appart, changer de vie ?
C'est chouette, c'est optimiste, c'est vivant, merci....

Écrit par : Dupuy | jeudi, 19 octobre 2017

"Ça c'est Paris..." et ça se chante.
Beau quartier, que je connais pas trop mal...
Même le cimetière de Montmartre, où j'ai quelque ancêtre,
ajoute du charme à ce lieu.
Bien sûr depuis les t temps anciens où j'y allais voir des amis, des enseignes ont disparu.
Mais ces immeubles aux balcons "parisiens", sont toujours présents,
solides, et rassurants.
Bonne chance à vous deux en espérant que le bonheur sera
votre meilleur ami.

Écrit par : Françoise | jeudi, 19 octobre 2017

C'est une force de la nature, cette Imaginer!

C'est vrai que ton quartier a l'air chouette...

Écrit par : livfourmi | vendredi, 20 octobre 2017

Vivre allée des Brouillards, entre la place Casadesus et la place Dalida! Rêve tout doux...
"J'ai longtemps habité Montmartre, on y jouit d'un air très pur, de perspectives variées, et on y découvre des horizons magnifiques "soit qu'ayant été vertueux l'on aime à voir lever l'aurore, qui est très belle du côté de Paris, soit qu'avec des goûts moins simples on préfère ces teintes pourprées du couchant, où les nuages déchiquetés et flottants peignent des tableaux de bataille et de transfiguration au dessous du grand cimetière, entre l'arc de l'Etoile et les coteaux bleuâtres qui vont d'Argenteuil à Pontoise." Il y a là des moulins, des cabarets, des tonnelles, des Élysées champêtres et des ruelles silencieuses bordées de chaumières, de granges et de jardins touffus, des plaines vertes coupées de précipices, où les sources filtrent dans la glaise, détachant peu à peu certains îlots de verdure où s'ébattent des chèvres qui broutent l'acanthe suspendue au rochers; Des petites filles à l'air fier et au pied montagnard les surveillent en jouant entre elles. On rencontre même une vigne, la dernière du cru célèbre de Montmartre, qui luttait, du temps des Romains avec Argenteuil et Suresnes. Chaque année cet humble coteau perd une rangée de ses ceps rabougris qui tombe dans une carrière. Il y a dix ans, j'aurais pu l'acquérir au prix de trois mille francs On en demande aujourd'hui trente mille. C'est le plus beau point de vue des environs de Paris. Ce qui me séduisait dans ce petit espace abrité par les grands arbres du Château des Brouillards, c'était d'abord le reste de vignoble lié au souvenir de Saint Denis, qui au point de vue des philosophes était peut-être le second Bacchus..." G. de Nerval

Écrit par : La Baladine | vendredi, 20 octobre 2017

Bien vu, cet extrait.
Je comprends bien le Desdichado pour avoir habité les deux coins, celui où il a vécu et celui où il est mort...

Écrit par : le-gout-des-autres | vendredi, 20 octobre 2017

Je suis contente pour vous deux de savoir que vous appréciez bien le coin et rassurée d'apprendre que Claude mange des gâteaux!!

Écrit par : Pascale | vendredi, 20 octobre 2017

je suis heureuse pour vous, déclaration d'amour à Montmartre sublime

Écrit par : sylvie | lundi, 23 octobre 2017

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