Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

jeudi, 03 mai 2018

Le nerf vague de Wagner…

20180503_091347.jpg

De rien Mab, de rien...
Je vous ai parlé hier de cet opéra.
Cette version de Tristan et Isolde, j’y tiens comme à la prunelle de mon œil gauche.
Je l’ai achetée bien avant de connaître la lumière de mes jours.
Ce coffret me suit, tant bien que mal dans toutes mes pérégrinations, depuis 1966.
Je l’avais acheté chez un disquaire du boulevard Magenta pendant l’été 1966.
Un des plus beaux étés que j’aie jamais connu, probablement parce que j’avais dix-sept ans…
Ce coffret de cinq disques, Wagner n’a jamais su faire court, me fut vendu avec une remise intéressante car c’était un pressage monophonique de 1953 et traînait depuis longtemps sur les étagères de la boutique.
Je me rappelle même très bien où était ce disquaire. Il était à l’angle du boulevard Magenta et de la rue de Valenciennes.
Il y a quelque temps, Heure-Bleue, Tornade et moi sommes passés devant pour prendre le 31.
C’est devenu un restaurant turc…
Vous vous rendez-compte, lectrices chéries ? J’ai un coffret de cinq disques vinyles depuis plus longtemps que je connais Heure-Bleue !
J’ai réussi à lui éviter presque totalement les rayures pendant cinquante-deux ans !
Une sacrée performance car ce coffret est finalement en meilleur état que moi.
Je ne suis pas sûr du tout d’avoir su aussi bien éviter les rayures à la lumière de mes jours.
Honnêtement il a même échappé à la rapacité des uns et la maladresse des autres.
Je me demande même comment j’ai pu le conserver.
J’ai souvenir comme ça de « disques empruntés », de « disques à rendre », de « disques non rendus » en pagaille chez mes parents.
D’accord, il s’agissait de « 45T EP » dont quelques exemplaires nous appartenaient en propre à mes sœurs et moi.
En revanche, un ensemble de quelques 78T achetés aux puces m’est resté en travers de la gorge.
Il est resté là car il fut prêté à quelqu’un qui me jura « je t’assure ! Ils sont tombés et se sont cassés ! »
Je n’en ai jamais cru un mot. On ne casse pas des enregistrements Marguerite Long des années vingt et trente. On les emprunte et on ne les rend pas.
Je n’ai jamais prêté ma version de Tristan et Isolde.
Jamais.
À personne.
Je l’ai encore et elle est, contrairement à moi,  presque neuve…

20180503_091427.jpg

20180503_091435.jpg

Commentaires

J'ai jamais réussi à apprécier Wagner.

Ce que je peux comprendre, c'est ton attachement à ce coffret. Je gémis d'avance à ce que deviendront les vinyles de mes premiers achats !

Écrit par : Sophie | jeudi, 03 mai 2018

Bon, "en même temps", Wagner c'est le précurseur de la musique de cinéma.
(à part Tristan et Isolde, seul Parsifal dirigé par Knappertsbusch que j'avais écouté sur France Musique en direct en 1962 m'avait "branché" et je m'étais endormi avant la fin...)
Mais cette Isolde là (Kirsten Flagstad) m'a toujours terriblement touché.

Écrit par : le-gout-des-autres | jeudi, 03 mai 2018

Étant attachée à plusieurs vinyles qui m’ont suivi tout autour du globe toutes ces années, je comprends parfaitement ton point de vue... mais... les disques ne se prêtent pas... jamais... encore moins que les hommes, c’est dire!

Écrit par : Lapin | jeudi, 03 mai 2018

J'ai encore de beaux coffrets de musique classique, intégrales de Brel etc... mais n'ai plus la platine qui va bien.
Autrefois on avait Pathé Marconi... maintenant on est dans la pâté Macroni.

Écrit par : Praline | jeudi, 03 mai 2018

lol

Écrit par : celestine | jeudi, 03 mai 2018

C'est beau d'avoir conservé ce bel objet...
Moi il y a plein de trucs qui ont disparu dans les multiples déménagements (et pourtant j'ai moins déménagé que toi...)
¸¸.•*¨*• ☆

Écrit par : celestine | jeudi, 03 mai 2018

Et pourtant, il ne nous reste pas grand chose.

Écrit par : heure-bleue | jeudi, 03 mai 2018

En somme, c'est un peu le Proust de l'opéra o;))) - cinq disques vinyles...

Oui, je crois que quand on aime vraiment un livre ou un disque très fort, il vaut mieux ne pas le prêter. Tiens, cela me rappelle des anecdotes curieuses...

J'avais un copain qui vendait ses vieux coffrets de disques à un prix d'ami(s). Je lui en ai acheté deux, le Messie de Haëndel et les musiciens de Provence... Maintenant que le CD est en perte de vitesse et que le vinyle revient à la mode ... Je me demande s'il regrette d'avoir vendu ses vinyles.

Mais je n'ai pas encore le tourne-disque(s) pour réécouter mes vinyles 45 et 33 tours - les 78 tours sont chez mon frère (bien entendu!)

Écrit par : Pivoine | jeudi, 03 mai 2018

ahhhhh l'année de tes 17 ans....;-)

Écrit par : Coumarine | jeudi, 03 mai 2018

Bravo !
Moi, j’ai donné mes vinyles retrouvés à la cave à des copains avant de déménager.

Écrit par : Anita | jeudi, 03 mai 2018

tu possèdes des trésors! Tu devrais aller sur la deux à "affaire conclue" tu ferais fortune !!!!

Écrit par : emiliacelina | jeudi, 03 mai 2018

Mais je ne veux pas me séparer de ce coffret !

Écrit par : le-gout-des-autres | jeudi, 03 mai 2018

Un bel exploit que d'avoir gardé ce coffret quasi intact ! Les disques, surtout des comme ça ne se prêtent pas, tu ne sais jamais avec quoi ils vont les écouter les emprunteurs... Ce n'est donc pas arrivé avec des disques, mais je me rappelle encore Le Maître partir chez quelqu'un récuperer les livres qu'il avait eu le malheur de prêter...

Écrit par : lakevio | jeudi, 03 mai 2018

Je n'ai jamais eu de tourner disque, ni d'électrophone, ni de platine perso.
Ai-je eu des disques rares ?
J'écoute mes cd dans la voiture ou avec ma tablette avec un son pourri sauf si je prends le casque.
En bref j'ai beau aimer la musique, je l'écoute rarement dans de bonnes conditions .

Écrit par : Berthoise | vendredi, 04 mai 2018

Moi j'ai toujours les vyniles de mon adolescnce, un petit peu plus tard, et j'etais (je suis toujours) plutot pop-rock. En particulier j'ai toujours un Pink Floyd, "Animals", celui avec la centrale électrique de Battersea en couverture, qui était pressé en vynile rose, c'est drôle de le voir tourner sur la platine ! Celui-là je suis comme toi, je ne m'en separerai jamais. Mais ma mère a encore (enfin à verifier) 3 disques de Sidney Bechet (des 33 tours mais petit diametre) dont l'un signé par Bechet lui-même ! Je crois qu'elle non plus ne s'en est pas débarrassée...

Écrit par : Isabelle Z | vendredi, 04 mai 2018

Les 25 cm de Sydney Bechet ? Whaou !

Écrit par : le-gout-des-autres | vendredi, 04 mai 2018

Eh bien dis-moi, un tel soin, alors qu'on s'oublie soi-même...

Écrit par : livfourmi | vendredi, 04 mai 2018

j'adore Wagner...c'est magnifique, et je te tire mon chapeau d'en avoir pris soin pendant toutes ces années...bisous.

Écrit par : Tarrah | samedi, 05 mai 2018

Les commentaires sont fermés.