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dimanche, 30 septembre 2018

Tout, tout, tout, vous saurez tout sur le bobo…

De rien... 
On est parti dans la fraîcheur de la fin d’après-midi.
Nous avions dans l’idée de faire quelques courses pour éviter l’inanition ce week-end.
Le soleil, radin et rasant, donnait sa lumière douce d’automne.
Je me recroquevillais dans mon blouson.
Mon pull de cachemire ne suffisait pas à me protéger.
Heure-Bleue revivait, un blouson léger sur une chemise mince.
Elle gardait son blouson ouvert.
Je me suis demandé un moment si elle n’allait pas le retirer pour cause de « Minou, j’ai chaud. »
Nous allions tranquillement vers la rue Carpeaux quand la lumière de mes jours m’a dit :
- Un type a été poignardé dans le IXème…
- Ben, on se fait poignarder partout…
- Il était au mauvais endroit au mauvais moment…
A conclu Heure-Bleue.
« Même nous, regarde, on peut tomber sur un fondu qui a été vexé par je ne sais qui et qui pète les plombs. » Ai-je repris.
J’ai insisté :
- Regarde, là par exemple, le type sort et nous plante avec un couteau.
La lumière de mes jours fut grandiose :
- Oui mais quand même, nous on se fait poignarder en entrant au Monop’ ! C’est quand même mieux que finir devant le Carrouf d’en bas…

 Avouez  qu’il n’y a pas photo :

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samedi, 29 septembre 2018

On laisse les grands-pères choir…

De rien…
Bon, je fais ça parce qu’il faut faire preuve d’un peu de discipline et écrire quelque chose chaque jour.

Vergogne : Subst. Féminin. Vieilli ou littéraire. Peu usité.
Pudeur, retenue, modestie.

Pourquoi diable ai-je songé ce matin à ce vieux mot ?
Non parce qu’il n’est guère utilisé aujourd’hui que dans la « locution familière » comme disent les dictionnaires mais parce que me revient à l’esprit l’intervention de Gérald Darmanin  dans le poste qui tombe souvent dans ma cuisine mais tient le coup depuis des années.
Oui, lectrices chéries, pourquoi cette affaire de vergogne ?
C’est là que le dictionnaire de l’Académie pointe du doigt une dure réalité : Peu usité.
Ce « peu usité » à propos de « vergogne » est vrai à un point que je n’imaginais pas.
Pensez à un type qui voit tous les mois arriver un virement de 16400 € sur son compte bancaire, montant amputé des cotisations sociales qui frappent chaque salarié dûment déclaré à l’URSSAF.
Et encore, sur une partie seulement des émoluments de ce brave homme.
Pas comme sur votre salaire ou votre retraite, pas exemple…
Il ne reste alors à ce pauvre hère « écrasé par les charges » qu’un peu moins de 13.000 €.
Vous auriez pensé, lectrices chéries, entendre ce type à la radio vous expliquer avec sérieux que « tout le monde sera mis à contribution pour résorber le déficit de la France mais que les bas revenus seraient épargnés » ?
Vous auriez pensé ça de quelqu’un qui, après avoir vu le 28 du mois au plus tard, le solde de son –ses ?- compte(s) s’accroître de 13.000 € ?
Vous auriez seulement osé penser que quelqu’un qui, de l’année, n’a payé de sa poche ni un repas, ni un taxi, ni un loyer ni un costume, bref, qui a vécu gratuitement –enfin pas gratuitement pour tout le monde-, aurait eu le culot de me susurrer dans mon poste que, dans un élan rare de générosité, le gouvernement dont il est ministre des sous épargnera « ceux qui ont des revenus inférieurs au seuil de pauvreté et les retraités qui relèvent du minimum vieillesse ».
Vous auriez pensé qu’un type qui vit gratuitement, plus exactement à nos frais, et entasse chaque mois près du revenu annuel d’un smicard viendrait dire à la télévision qu’on est assez riche dès qu’on dispose d’un revenu de 1.200 € mensuels ?
Vous auriez pensé que ce type oserait dire ça ?
Eh bien oui, lectrices chéries, il a osé.
Je l’ai entendu.
Vous comprenez maintenant pourquoi ce type m’a fait penser à « vergogne » et son « peu usité »…

vendredi, 28 septembre 2018

Pendant que le juif Süss, Copernic…

J’avais vaguement entendu, Zemmour vociférer, comme d’habitude sur les causes de la décadence de la France.
J’ai attendu –en vain car il est prudent- qu’il parle de « L’anti-France », qu’il remarque l’avancée inexorable  du « Parti de l’Étranger », toutes ces choses dont il est coutumier.
Tous ces propos de comptoir qu’il tente de faire passer pour des idées nouvelles alors qu’elles sont ressassées depuis Drummond.
Et tout ça, c’est la faute à qui ? Hmmm ?
Qui qui l’a dit ? Hmmm ?
Qu’est-ce qu’il a dit tonton Zezem ?
Oui, lectrices chéries, pour Zemmour, c’est la faute des Arabes et des Noirs.
Néanmoins, je dois avouer que je fus soulagé à l’entendre.
Pour une fois que ce n’était pas la faute des Juifs…
J’ai été rassuré un instant.
Hélas, ce discours, pour insensé qu’il est, n’a pas convaincu tout le monde.
J’en veux pour preuve ce message clair laissé sur la porte d’un immeuble pas bien loin de mon coin.
Puis, ce matin, à la radio, j’ai entendu Marc Weitzmann présenter son bouquin.
J’en ai retiré qu’il reste donc des gens d’extrême-droite qui n’ont pas vraiment compris Zemmour.
J’ai même l’impression que beaucoup de gens d’extrême-droite n’ont pas vraiment compris qu’eux-mêmes sont des étrangers pour tous ceux qui ne leur ressemblent pas.
Ou alors ils ont goûté certains plats ashkénazim d’Europe de l’Est qui sont à mon sens la vraie raison des pogromes…
Une question me taraude néanmoins :
Quand on est convaincu de la véracité de ce genre de discours, pourquoi diable vient-on habiter dans des coins pleins de Juifs, de Noirs, d’Arabes, de Chinois et même de Gaulois ?
J’y ai même vu des « grumeaux » d’Indiens dans certaines rues.
Hélas, gens d’extrême droite, le monde est essentiellement rempli de « rastaquouères », de « bronzés », de « nègres », de « bougnoules » et de « niakoués ».
Faudra vous y faire, le monde est majoritairement peuplé d’étrangers.
Ouaip ! On vit dans un gigantesque gâteau marbré.
Si vous voulez haïr sans trop risquer de prendre un mauvais coup, il ne vous reste guère que les Juifs qui habitent derrière cette porte de la rue Ordener…

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mercredi, 26 septembre 2018

Le diable et son train-train...

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L’automne est arrivé.
J’ai envie de retourner allée Cuvier, au Jardin des Plantes, là où j’espère je retrouverai les feuilles où traîner des pieds.
Comme je faisais.
Avant…
Quand c’était comme sur la photo, là.
Avant qu’on ne ramasse les feuilles avant même qu’elles ne touchassent le sol.
Ouais, comme ça, exactement comme ça…
Ce matin, dans la cuisine où la fenêtre est grande ouverte, j’ai froid.
Il y règne une température polaire.
Polaire du temps où la banquise était encore là.
Heureusement, le temps est superbe.
Vous savez bien, lectrices chéries, ce temps frais où la lumière est aussi belle que celle du printemps mais avec cette douceur lumineuse de l’automne.
Ce moment où le soleil se lève avec regret et dont la lumière dit qu’il a déjà envie de se coucher.
Donc, ce matin, je gèle dans la cuisine, vêtu d’un caleçon et vaguement protégé de la congestion pulmonaire par ce petit gilet, dégoté par la lumière de mes jours et qui lui sort par les yeux.
Il faut avouer qu’il me donne une allure à appeler le 115…
Quand je me rappelle à quoi je ressemblais à vingt ans, il y a… bref, tout ça, ça me troue le moral.
Bon, je ne ressemblais déjà à rien mais en mieux.
Au moins en plus mince.
Après avoir préparé le petit-déjeuner de la dame dont je partage la vie, le lit et la maigre retraite, je me suis assis avec mon bol de lait devant un clavier qui ne me disait rien.
Rien ne m’est venu à l’esprit.
Alors comme je n’ai rien à vous dire, lectrices chéries, je m’en vais sans écrire de billet.

mardi, 25 septembre 2018

Histoires à rêver en classe...

Comme Heure-Bleue, l’enseignement, à notre grande surprise est le sujet commun de notre note.
Évidemment, nous ne l’abordons pas sous le même angle…
Une rumeur propagée par le Web qui est apparue sur le réseau « pioupiou » et retransmise abondamment sur ma radio qui me truque le monde me montre que la capacité de nuisance croit avec les progrès de la technologie couplés à une stupidité aussi démesurée que dangereuse.
Ça m’a montré du coup que la bêtise est une maladie autrement contagieuse que la curiosité…
Cette rumeur persiste a affirmer que l’Éducation Nationale répandrait le vice chez nos chères têtes blondes dès leur plus jeune âge.
D’aucuns y voient la main gauche de la nuit.
D’autres la curiosité malsaine de têtes brunes et frisées.
Les partisans d’une France française et patriote s’élèvent, comme régulièrement contre toute  idée permettant d’élargir l’horizon de ces mêmes chères têtes blondes.
Je ne parlerai pas d’Éric Zemmour pour qui prétendre que les femmes ont les mêmes droits que les hommes et autres âneries est une erreur de jugement regrettable due probablement à la mainmise des Arabes, des Noirs, des musulmans et autres communistes sur les media.
Pour une fois que ce ne sont pas les Juifs, hein…
Le genre à nier pour qu’on soit sûr qu’il a un QI à un chiffre, que les femmes sont aussi intelligentes que les hommes. Bon, d’accord, ce n’est pas vrai pour toutes.
Je connais une Nadine comme ça, et même une Nabilla.
Je n’insisterai pas sur le fait  qu’elles sont souvent aussi bêtes que les hommes donc les égales des hommes.
Mais que dit cette rumeur ?
Que dès l’école primaire on apprendrait aux petits à se masturber.
Pour combattre ce blasphème il convenait donc de frapper un grand coup, histoire de montrer que l’Education Nationale était noyautée par le Malin.
Pire peut-être, par les socialistes entrés chez LRem pour la saper de l’intérieur.
Outre que c’est oublier que jusqu’en cinquième pour les plus précoces, les outils visés ne servent qu’à pisser, cette rumeur persistante oublie quelques détails.
Le premier, connu depuis des lustres et indiqué clairement dans les fameux « Rapport Kinsey » de 1948 et 1953 qui donnaient pourtant une information d’importance qu’on peut résumer comme suit :
- 98% des enfants, de 13 à 18 ans se sont masturbés.
- Les 2% restants sont des menteurs.
L’autre détail, qui aurait pourtant dû, à la lumière de leurs souvenirs, frapper les colporteurs de la rumeur, peut se résumer à cette constatation :
- Ils n’ont jamais eu besoin de cours.
- C’est la discipline qui remporte la palme du nombre d’autodidactes.
Et avec un score soviétique encore !