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vendredi, 22 mars 2019

J’ai vu les nabis, là.

Ouais, non, mais à l’eau…

nu bleu.jpg

Nous sommes allés au musée du Luxembourg voir l’exposition « Nabis et le décor ».
Je préfère Bonnard au musée d’Orsay mais bon…
Nous y sommes allés avec une amie.
Enfin, je dis une amie alors que si ça se trouve c’est même pas vrai, d’ailleurs on n’est même pas ami sur FB, ça ne peut donc pas être une amie…
On la voit rarement mais on ne regrette jamais la voir.
Elle, je ne sais pas…
Mais l’important n’est pas là.
Elle a mal.
Elle a mal tout le temps et ça se voit.
Alors je suis souvent gêné d’avancer car j’ai mal pour elle.
Heureusement, si l’on peut dire, Heure-Bleue à mal aussi.
Très souvent mal.
Elle a mal au dos, comme notre amie mais aussi aux pieds.
Je me demande tout le temps s’il n’y a pas quelque chose d’efficace, non pour supprimer la douleur, mais quelque chose pour guérir la maladie plutôt que soigner les symptômes.
Je me demande tout le temps si je prends assez soin d’elles.
Après un certain temps j’ai un peu honte d’avoir mal nulle part et de me balader sans autre gêne que les voitures qui m’empêchent de traverser les rues là où j’ai envie de le faire.
Malgré tout, à la sortie du musée notre promenade fut assez gaie.
Une chose nous amuse tous dans le quartier du Sénat, en dehors de Saint Sulpice qui n’est pas drôle du tout, ce sont les agences immobilières.
Il y en a quelques unes qui valent le détour.
Notamment une près de la place Saint Sulpice.
Parmi les choses assez drôles, il y a les prix d’appartements qui défient l’imagination et justifieraient n’importe quelle jacquerie.
Des appartements, certes très beaux mais à trois ans de SMIC le mètre carré j’ai eu beau regarder les photos, pas une seule cuisine pavée d’opale ou carrelée d’améthyste.
Mais le plus drôle n’est pas ça.
Le plus drôle reste le personnel de l’agence.
Ces gens qui traversent le local, un « open space », allant d’un bureau à l’autre d’un pas altier, l’air important.
Un air de propriétaire, en somme…
À les voir passer comme ça, je me suis dit que peut-être « il y a des œufs par terre ».
Ces aimables farceurs regardent le monde qui s’arrête devant leur vitrine en oubliant par moment qu’ils ne sont que les commerçants chargés de vendre un stock qui ne leur appartient pas.
Au moins ça semble avoir eu l’avantage de faire oublier un moment sa douleur à notre amie comme à Heure-Bleue.
Nous avons laissé notre amie à la Station Luxembourg et avons traversé la place pour prendre un café en attendant le 21 qui allait nous amener à Saint Lazare.
Comme dit la lumière de mes jours
« C’était bien »…