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mardi, 31 décembre 2019

Idées de fin d'année...

Hier, je suis parti avec Tornade faire des courses pendant qu’Heure-Bleue restait à la maison avec ses choses à faire.
Ce qu’il y a de bien avec Tornade, c’est que dès qu’il s’agit d’aller traîner du côté de l’Opéra, du Printemps et des Galeries Lafayette, elle est partante.
J’ai échappé de peu à la mort…
J’ai été sauvé in extremis par l’arrivée du 95, le bus qui nous emmène par là-bas.
Que je vous dise, Tornade est d’un naturel impatient, ce n’est pas qu’elle n’aime pas flâner, c’est qu’elle ne sait pas.
Ou alors au pas de gymnastique.
Alors je lui donne le bras et comme elle est increvable, elle me traîne plus qu’elle ne m’entraîne.
Si le bus n’était pas arrivé sur la place au même moment que nous, elle m’aurait fait monter la pente jusqu’au cimetière au pas de course parce que « après tu comprends, c’est plat mon Minou donc tu pourras marcher et reprendre ton souffle. »
Ou bien, si un taxi était passé, elle l’aurait arrêté net et m’aurait poussé dedans en disant au chauffeur « Attention, mon ami est fragile ! Alors pas de secousses, hein ! » 
Le bus est heureusement arrivé et je me suis assis devant un jeune Japonais qui n’osait pas bouger, à peine respirer car, la jeune fille qui l’accompagnait se sentait assez bien avec lui pour dormir assez profondément, la tête sur son épaule.
C’était un spectacle charmant qui nous a tenu compagnie jusqu’à la station Auber, celle qui est à quelques pas de l’épicerie des Galeries Lafayette.
Après avoir hésité devant le caviar Petrossian, on s’est rabattu sur des choses plus raisonnables.
Après tout, on n’allait pas faire subir à la vendeuse le sort des Romanov…
Nous avons fait nos petites courses et somme sortis, histoire de constater que le papier sulfurisé est nettement plus abordable au Monop’ de la rue de Caumartin.
Marcher avec Tornade, même si elle prend soin de moi, est une épreuve qui me rappelle celle que doivent subir les jeunes Népalais pour être intégrés dans l’armée britannique.
D’ailleurs, je perds quelques kilos chaque fois.
Kilos que je reprends agrémentés d’une taxe inconnue des nutritionnistes car elle sait amener du carburant à ma machinerie exténuée par des décennies de clopes…
D’ailleurs, j’ai fait le plein chez « Flo » sous la coupole du Printemps avant d’aller chercher du café chez Clooney.
Ce repas fut très chouette et nous avons papoté avec des voisins de tables, de jeunes Américains civilisés –si si, ça existe- et ceux là étaient si bien élevés et articulaient si correctement qu’on pensait qu’ils venaient de Boston alors qu’ils venaient du Texas.
Je me suis aussi aperçu que se contenter de lire une langue n’aide pas à la parler quand on ne vit plus dans cette langue depuis vingt ans et la parler avec un touriste perdu cinq minutes tous les trois ans n’est pas un bon entraînement.
Nous aurions pu revenir tranquillement à la maison si une queue monstrueuse à l’arrêt du 95 n’avait poussé Tornade à prendre un taxi.
Ce n’est pas loin mais il eut été plus long mais plus drôle de prendre le bus.
D’abord parce qu’il est gratuit –en période de grève, pas un contrôleur n’est siphonné au point de tenter de monter dans un bus qui déborde de gens prêts à le manger- ensuite parce que pour aller de Saint Lazare à la maison, quand la RATP fait grève, ça prend entre deux et trois mille heures.
Mais Tornade est d’un tempérament impatient.
Mais je suis tranquille, ça s’atténuera c’est sûr.
Plus on approche de la fin, moins on est pressé de l’atteindre…
En réfléchissant à tout ces trucs inutiles, je me suis mis à préparer le dessert pour réveillon de ce soir…