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mardi, 01 décembre 2020

Où vais-je ? Où cours-je ? Dans quel état j'erre ?

Hier on est allé profiter du « confinement dehors ».
On a changé de Monop’…
On est allé à l’autre, celui du coin de la lumière de mes jours.
Et c’est là qu’on s’est aperçu d’un détail horrible.
Un détail qui montre la rouerie de nos gouvernants.
Oh non ! Ils n’ont pas « emprisonné les vieux » !
Pas du tout !
Ils ont juste fait ce qu’il fallait pour qu’ils restassent chez eux.
Avant de partir, rendus prudents par de précédentes sorties, j’étais allé regarder sur le site de la ville, « Paris.fr », quelles étaient les possibilités de faire pipi dans notre ville.
Oui, Paris se soucie de la vessie de ses administrés.
Hélas, il essaie surtout de faire passer les siennes pour des lanternes…
J’appris ainsi qu’il était possible de se soulager dans le XVIIème en de multiples endroits.
Il y en avait tant, selon la mairie, que je me suis demandé s’il était bien utile d’avoir des toilettes chez soi où on payait l’eau et qu’on nettoyait alors que Mme Hidalgo pourvoyait à tout ça…
Donc, au Parc Martin Luther King, au square des Batignolles, en au moins trois points du boulevard des Batignolles, des toilettes publiques nous étaient proposées.
Hélas, trois fois hélas, il s’est passé ce qui se passe avec les escaliers mécaniques et les ascenseurs de la SNCF.
Ces derniers sont mis à l’arrêt pour des raisons de sécurité dès qu’il n’y a plus de personnel dans la gare.
Il en va de même quand il n’y a pas de gardien dans les jardins publics, les toilettes sont fermées.
En période de pandémie, les sanisettes sont bouclées.
La crainte étant, non la contamination mais les diverses variations opportunément offertes quant à l’usage des lieux d’aisance :
- Aux sans-abri, qui doivent pourtant satisfaire leurs besoins.
- Aux amants pressés de vérifier la solidité de leur attachement.
- Aux toxicomanes en quête d’endroit à l’abri des regards pour s’adonner à leur assuétude.
Bref, pour la mairie de Paris et surtout, en ces temps de « loi de Sécurité Globale », pour la maréchaussée, les toilettes publiques ne servent qu’à tourner les diverses lois qui nous enjoignent de ne pas s’aimer ni se « défoncer » en public.
La lumière de mes jours, quant à elle, par un mystérieux mécanisme d’exacerbation des besoins, commença à serrer les genoux dès que le square des Batignolles annonça « fermé » sur ses toilettes.
Rien ne s’arrangea jusqu’au Monop’, où la mienne se rappela à mon bon souvenir.
Nous fîmes quelques courses et, le 30 s’arrêtant devant les « sanisettes » du boulevard des Batignolles, j’espérai descendre pour qu’elle se soulageât.
Hélas encore ! Heure-Bleue, n’accordant qu’une confiance limitée à la technique, ne put se résoudre à s’y rendre.
Nous sommes tout de même arrivés à la maison, d’un pas rapide, très rapide et nous « dandinant » parce que marcher les genoux serrés en se retenant est une marche assez sportive.