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lundi, 09 août 2021

Devoir de Lakevio du Goût N°93

Devoir de Lakevio du Goût_93.jpg

Cette aquarelle de Muren me rappelle quelque chose, mais quoi ?
Bah… D’ici lundi, ce souvenir sera revenu.
Mais vous ?
Cette aquarelle vous inspire-t-elle quelque chose ?
J’espère qu’elle vous donnera une histoire à raconter lundi.

Je sors juste de l’étude et il est six heures.
Aujourd’hui la sortie de la rue Bochart de Saron est encore ouverte alors je sors par là.
J’aime cette fin d’après-midi de printemps, tiède comme une étreinte rêvée.
Je flâne, regardant les gens et les choses et je traverse le boulevard de Rochechouart pour rejoindre la rue Dancourt.
Je prends cette rue parce qu’elle passe par une petite place et que je m’assieds sur un banc avant de monter jusqu’à la rue du Mont-Cenis.
En plus je veux regarder dans la rue Saint Rustique devant cette maison peinte en jaune qui donne l’impression d’être en Italie, un peu comme en bas de chez moi mais là c’est plutôt espagnol ou arabe…
Chaque fois qu’il fait beau, je passe par là et j’espère toujours que je la verrai.
Je l’ai aidée une fois, plus bas vers le Sacré Cœur, quand son cartable s’était décousu d’un côté et s’était vidé sur le trottoir.
Elle sembla alors complètement effondrée, ses yeux bleus si tristes que j’ai posé mon cartable et me suis accroupi pour ramasser ses affaires.
Elle s’est accroupie elle aussi et a tenté de m’aider mais elle s’y prenais si mal que j’ai fini de tout ramasser avant elle.
« Tu veux porter mon cartable jusque chez toi et que je porte le tien ? »
Elle m’a juste regardé et une larme a coulé.
Elle a dit « Tu veux bien ? »
Quand j’ai dit « Oui… » elle m’a souri.
Je l’ai suivie jusqu’à cette maison jaune où du lnge pendait aux fenêtres.
Elle a ouvert la petite grille, m’a repris son cartable en faisant attention à ne pas le renverser.
Elle a secoué la tête pour dégager son visage de la longue mèche blonde qui le barrait.
Elle m’a regardé, m’a souri et m’a dit « Tu es gentil… »
Je n’ai même pas dit « Comment tu t’appelles ? », je ne pensais à rien, je le regardais, c’est tout.
Elle a soupiré et est rentrée chez elle.
Elle vivait dans une vraie maison, elle.
Peut-être qu’un jeudi elle voudra aller se promener avec moi.
Alors, quand il fait beau, je passe par la rue du Mont-Cenis et je regarde dans la rue Saint Rustique.