Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

lundi, 14 mars 2022

Devoir de Lakevio du Goût N°116

devoir de Lakevio du Goût_116.jpg

J’ai enfin réussi à savoir ce que cache cette porte.
En avez-vous une idée ?
Si j’osais, je vous demanderais de commencer votre découverte par :
« Ma songerie aimant à me martyriser s’enivrait savamment du parfum de tristesse »
Et plus encore, la clore sur :
« Ne t’imagine pas que je dis des folies. »
Si vous estimez être mal armé pour faire de la sorte, faites comme vous voulez.
Mais dites quelque chose lundi.


Ma songerie aimant à me martyriser s’enivrait savamment du parfum de tristesse.
Elle s’enivrait un peu trop même.
Quand elle surgissait, cette songerie me traînait toujours devant cette porte verdâtre.
Cette porte, je savais bien sur quoi elle s’ouvrait.
La première fois que je l’avais franchie, je n’avais rien vu d’autre que celle qui l’avait ouverte.
D’ailleurs je ne voyais qu’elle…
Chaque fois que je l’avais franchie je n’avais vu qu’elle.
Je ne la voyais jamais assez.
Je n’en voyais jamais assez.
Cette songerie, celle qui me martyrise plus qu’elle ne m’enivre aujourd’hui, n’a pas que le parfum de la tristesse, non…
Elle a encore un peu le parfum de la félicité, ce parfum qui, avec le temps, devient celui de la douleur du souvenir.
Je le savais bien qu’un jour cette porte s’ouvrirait !
Elle s’est parfois ouverte quand le rêve s’approfondissait.
Elle me montrait toujours cette image dont j’imaginais qu’elle illustrerait la peine et l’espoir.
Au-delà de la porte d’entrée, d’abord et toujours ce mouchoir, échappé de son sac et abandonné là.
En entrant, à la fois inquiète et impatiente ?
En partant, blessée et pressée ?
Et puis, le couloir traversé, l’autre pièce, où je voyais chaque fois ses chaussures jetées là, avant-dernière preuve de son abandon.
Enfin ce moment où on ne sait jamais si c’est la première ou la dernière fois.
Ce moment où l’émerveillement de la première fois est déjà habillé de la tristesse de la dernière fois.
Mais non, ne t’imagine pas que je dis des folies…