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lundi, 31 octobre 2022

Devoir de Lakevio du Goût No 141

Devoir de Lakevio du Goût_141.jpg

Évidemment, cette toile de Thierry Duval me rappelle quelque chose.
Mais à vous ?
Rappelle-t-elle quelque chose qui commencerait par « La joie venait toujours après la peine ».
Et si en plus votre récit se clôt sur « Pendant quelques heures, nous posséderons le silence, sinon le repos. Enfin ! » ce sera parfait.
À vous de jouer !
À lundi.

« La joie venait toujours après la peine » qu’il disait, Guillaume.
Certes, mais certains jours elle prenait son temps…
Surtout ces jours d’automne où je traînais mes semelles du côté, non du pont Mirabeau mais du côté du pont des Arts.
Quand j’y pense, c’est fou le temps que j’ai passé à attendre la joie.
Bon, c’est fou aussi le nombre de fois où je ne l’ai pas attendue pour rien.
Bien sûr, « la donna è mobile » mais je dois dire que moi aussi, souvent je varie.
D’où ces peines et ces joies qui finissent par m’user le cœur par trop de chamboulements.
Mais aujourd’hui, dans cette atmosphère automnale, c’est plutôt aux « Petits poèmes en prose » que je pense.
D’abord, je n’ai pas chaud et ce petit vent qui balaie le pont des Arts est en train de me geler, de me transformer en glaçon vivant.
Heureusement, que quelqu’un va venir me réchauffer.
Je l’attends.
Je sais qu’elle arrive.
Et, comme je suis d’un naturel câlin, les plus gentilles disent « tactile », d’aucunes disent « patouilleurs », je l’attends avec impatience.
On ira sur l’île de la Cité, tout au bout, au « Jardin du Vert Galant ».
On s’assiéra sur un banc à l’abri et je la serrerai égoïstement contre moi.
Je sais qu’elle aussi est câline aussi sans un mot nous nous serrerons l’un contre l’autre.
Et pendant quelques heures, nous posséderons le silence, sinon le repos. Enfin !