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dimanche, 16 avril 2023

Dimanche matin, chagrin...

Comme tous les matins, ce matin j’écoute la radio.
Comme tous les matins, j’ai préparé le petit déjeuner de la lumière de mes jours.
Comme tous les matins, ceci fait, j’ai allumé mon PC et rêvassé en attendant que Windows ® se réveille à son tour.
L’interview d’un monsieur, directeur de recherche de son état, qui était venu nous parler de l’Inde a attiré mon attention.
J’ai été soulagé de constater que nous ne sommes pas le seul pays à se comporter de façon totalement inconsciente…
Enfin… Soulagé n’est peut-être pas le bon mot…
Puis, devant un écran qui grâce à « La Fibre » affiche les âneries de plus en plus rapidement, j’ai été sollicité par tant de « nouvelles » pas si fraîches que prétendu, que je me serais endormi d’ennui si le spécialiste de l’Inde n’avait été si intéressant.
J’allais prendre mon bouquin ou me remettre à mon étude d’un appareil audio, ce que la lumière de mes jours appelle « mes bidouilles », quand j’ai eu l’oreille attirée par le bulletin d’informations.
J’ai ainsi appris soudainement qu’après l’adhésion carrément enthousiaste du peuple à la loi réformant les retraites, le gouvernement avait décidé qu’il était urgent d’accélérer les fameuses « réformes ».
Réformes évidemment « difficiles mais nécessaires » dont je constate régulièrement qu’elles sont toujours difficiles pour les mêmes et toujours indispensables pour ceux qui n’en souffriront pas, validant cette interrogation permanente chez le bien loti : « Mais de quoi se plaignent-ils, je ne manque de rien ! »
Hier déjà, un économiste dit « néo-libéral », « néo-libéral » signifiant manifestement « la foire d’empoigne c’est plus efficace qu’empêcher les plus forts de piétiner les plus faibles », prof d’économie à l’ESCP de son état, nous avouait qu’il trouvait quasiment scandaleux le taux marginal de l’impôt de 91% qui sévit aux USA de 1930 à 1980.
J’ai donc appris incidemment que c’est en 1980 que l’être humain est passé « d’être humain » à  « ligne comptable », dont on vérifiait la productivité, la rentabilité et le coût.
Si la rentabilité baissait ou le coût croissait, on rayait la ligne.
On créait alors une autre ligne qu’on allait remplir dans des contrées moins regardantes sur des choses comme la vie, le rêve, la liberté d’expression ou le droit du travail, toutes choses exaspérantes quand on regarde son portefeuille grossir moins vite que souhaité.
Bref, depuis 1980, l'équilibre des comptes prime sur toute autre considération.
Équilibre étrange si on y regarde d’un peu près, en ce sens qu’il s’agit plutôt d’un déséquilibre perpétuellement en faveur d’une minorité qui charge la majorité de « faire des économies » pour faire grossir les siennes.
C'est ce qu’en physique on appelle « un équilibre instable » et en politique « un risque de mouvement social ».
L’abbé Meslier, figure des Lumières, avait dit en substance « Je voudrais que le dernier des rois fût étranglé avec les boyaux du dernier prêtre. »
Ce matin, je me suis donc dit « Je voudrais que le dernier des banquiers fût étranglé avec les tripes du dernier actionnaire. » car il faut avoir le pacifisme sérieusement vissé à l’âme pour ne pas succomber à la tentation d’accrocher à une branche un de ces éternels favorisés de « L’Économie » qui râlent perpétuellement après ceux qui gagnent leurs fortunes à leur place…
Ah !!! J’allais oublier le plus important !
Ce soir, je vais goûter un « Single malt » français ! Oui, français ! Que Tornade m’a ramené du Pays Basque, où elle est allée traîner sur le chemin de Compostelle.
Je vous en dirai plus mardi car j’ai un devoir à rendre lundi...