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lundi, 17 avril 2023

Devoir de Lakevio du Goût No 160

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Mes chéris, ce devoir est le dernier que je vous propose.
Je vous aurai proposé cent-soixante devoirs !
Pensez que je me suis mis dans l’idée de vous soumettre le premier de ces devoirs le 9 juillet 2019 quand Lakevio en a abandonné l’idée.
Le sujet de ce dernier devoir est triste.
D’abord parce qu’il est question de la mort de quelqu’un évidemment.
Mais surtout parce que c’est la mort d’un symbole.
La dame que vous voyez sur la photo est retournée « ad patres » hier, dans un silence quasi général.
Celle qui remplit, involontairement j’en suis sûr, les rêves de tous les ados des années soixante a tiré sa révérence.
Si vous racontiez ce que vous auriez dit de cette dame lors de la dernière cérémonie à laquelle est assistera…

« Madame, je vous regrette, vous, tout ce que vous représentez à mes yeux et tous les rêves éveillés que vous m’avez fait vivre depuis ce jour de 1965 où j’ai vu votre création démasquer des merveilles que tous les garçons de mon âge supputaient à défaut de les constater ».
Je pense que je commencerais ainsi cet éloge funèbre.
Pour la suite, je suis nettement plus embêté.
Il eut été malséant, en ces temps où la pudibonderie a remplacé la pudeur, que les murs de l’église eussent retenti de mots plus adaptés aux bancs des parcs où on se conte fleurette…
Vous avez débarrassé les filles d’oripeaux qui non seulement les cachaient mais nous remplissaient la cervelle d’idées fausses.
Votre façon de dévoiler légèrement ce à quoi pensaient tous les garçons de l’époque nous a permis de découvrir ce qui était celé et constater que vous étiez vraiment aussi belles que ce que suggérait le « dévêtement » que vous veniez de créer.
Cette merveille qui déshabillait si bien en dévoilant à peine, juste histoire de nous faire comprendre, j’allais écrire « toucher du doigt », ce qu’était la tentation.
Si vous saviez, Madame, comme je me rappelle ce jour de juin 1966, ce jour où un fauteuil un peu trop bas et une minijupe un peu trop tendue me parurent un cadeau dont je n’aurais jamais oser rêver.
Hélas, Madame, vous eussiez dû aussi expliquer fermement aux parents que nous allions devenir que nous devions absolument penser à enseigner aux générations suivantes que la minijupe n’est pas la porte d’un libre-service et qu’on n’entre pas chez les gens sans y être invité.
Néanmoins, Madame, je ne vous remercierai jamais assez d’avoir gravi les marches de « La Une » derrière Heure-Bleue dont je me rappelle encore aujourd’hui la minirobe verte et les jambes les mieux déshabillées du monde.
Mais je me rappelle aussi le « col claudine » qui dévoilait un cou et des « salières » dont je ne me suis jamais lassé...
Merci beaucoup Madame, de ce que vous fîtes...