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mercredi, 31 mai 2023

Civilisation qu'y disaient !

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Une information entendue ce matin, une des plus surprenante que j’ai entendue depuis longtemps.
« Figurez-vous » comme disait ma mère, qu’un type au raisonnement étrange certes mais entretenant ce rapport névrotique au pognon qui semble frapper nombre de nos congénères, a eu ce que j’hésite à appeler une idée.
Et quelle idée !
Se rendant compte que nombre d’adeptes du surf n’avaient pas le temps d’aller jusqu’à l’océan pour satisfaire leur passion, il a eu l’idée de faire construire une « piscine à vague » de neuf mille mètres cubes et capable de faire des vague de près de deux mètres.
Et où ça ?
À Castets !
Cela dit, je dois admettre honnêtement que construire un truc pareil à une vingtaine de kilomètres de la mer, à mi-chemin de Bayonne et Mimizan ne peut venir que d’un cerveau malade.
Dans un coin où la sécheresse frappe durement depuis des années, mobiliser le volume d’eau douce de près de quatre piscines olympiques pour que quelques couillons qui ont la flemme d’aller jusqu’à l’océan Atlantique tout près a quelque chose de surréaliste.
Mais, moi qui ne suis jamais à court d’idées idiotes, ça m’en a donné une.
Une idée qui pourrait nous sortir, la lumière de mes jours et moi, du lot peu enviable du commun des mortels.
Un lot fait de frustrations, un monde d’où notre souhait somme toute raisonnable de vivre sans compter est banni.
J’ai pensé à tous ces gens qui souhaitent connaître l’ivresse des sommets et sont hélas cantonnés à la platitude des plaines de la Brie ou de la Beauce.
Pour sortir de leur frustration ces amoureux de l’alpinisme et bien entendu en retirer un revenu aussi élevé que possible sans m’user les mains en quelque façon que ce soit à manier un outil autre que la « tchatche », j’ai pensé à trouver des investisseurs pour financer la construction en vrai béton d’une copie à l’échelle « 1 » du Mont Blanc.
Après tout, ce n’est pas plus stupide ni moins polluant et dispendieux inutilement que la machine à imiter l’océan juste à côté de l’océan…
Bref, on vit une époque formidable…

mardi, 30 mai 2023

L’étoffe des héros.

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J’ai assisté hier en revenant de promenade à un haut fait d’armes de notre maréchaussée parisienne.
Pas la peine d'aller au cinéma, le spectacle est dans le rue...
Si vous êtes français ou française, vous savez sûrement qu’il se commet chaque année un cambriolage toutes les deux minutes et demie, un vol avec violence toutes les dix minutes, un vol quelconque (pick-pocket, vol à la tire, vol à l’étalage, etc.) chaque minute.
Il est évident que dans ces conditions où la propriété privée tend à être un concept philosophique plus qu’une réalité patrimoniale, la maréchaussée devait frapper un grand coup, histoire de montrer que le porteur de chaussette à clous servait à autre chose qu’à surveiller le domicile d’un ministre, jeter une grenade à la figure d’un type pas d’accord pour une retraite trop tardive ou emmerder un type qui va au boulot sous prétexte qu’il n’a pas le « faciès  gaulois ».
Il fut donc diligenté une offensive imparable contre la délinquance qui sévit aux arrêts de bus.
Trois policiers, équipés d’un gilet pare-balle, d’une bombe lacrymogène et d’un « tonfa » ont rempli une mission particulièrement périlleuse.
Il fallait bien ces trois agents, grands, forts et baraqués pour venir à bout du délinquant que je sais récidiviste car nous attendons souvent à cet arrêt le bus qui nous ramènera chez nous et qu’il exerce sa coupable, délictueuse et dangereuse activité contre « l’abribus ».
L’assaut fut soudain.
Le délinquant eut tout juste le temps de mettre dans un petit carton ses quelques bottes de ciboulette, de coriandre, de menthe ainsi que ses trois mangues et quatre bananes.
Hélas, il ne put préserver son étal qui fut sous nos yeux brisé en quatre morceaux.
Cette planchette d’aggloméré de dix millimètres d’épaisseur et d’un quart de mètre carré, posée sur deux cartons constituait le siège social d’une entreprise illégale et probablement dangereuse vu la rapidité mise à le détruire.
Un doute malgré tout m’étreint.
Je suis sûr que le type, ce bandit, dit « le guinn’dou aux herbes », bronzé mais pas autant que le « karlouche aux fruits » de la place Pereire, ne payait aucune des taxes et redevances  normalement dues à Mon Trésor pour toute activité commerciale.
Si ça se trouve, « le riche cible de la gauche », c’est lui !
On reprochait au gouvernement de ne pas taxer les gens qui font fortune et ne paient pas l’impôt au taux que l’on serait en droit d’exiger ?
C’est fait !
Le bras de la loi venait enfin de s’abattre sur un de ces coupables d’égoïsme qui ne se soucient que de leur fortune, sourds qu’ils sont à la faim du peuple !
Nos trois héros, roulant des épaules, sont remontés fièrement dans leur voiture.
Ça rassure quand même de se sentir un citoyen protégé…

lundi, 29 mai 2023

Devoir de Lakevio du Goût No 163

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Je ne résiste pas à l’envie de vous montrer cette toile de Matteo Massagrande.
J’aime ce peintre que j’aime à voir comme « le peintre de l’abandon ».
Cette toile évoque-t-elle quelque chose pour vous ?
Suscite-t-elle quelque envie de voyage ?
Quelque souvenir ?
On devrait grâce à vous, en savoir plus lundi…

Mais pourquoi diable suis-je revenu ici ?
Un brusque accès de masochisme ?
Une résurgence de la douleur ?
L’envie de revoir une fois encore cet endroit qui fut si proche d’un paradis ?
On était si bien…
Pourquoi est-elle partie ? Pourquoi ?
Partie… C’est vite dit.
Comme dit la radio « Elle nous a quitté ».
Si encore ces c…-là n’ajoutaient pas régulièrement « pour un monde meilleur » mais non, ils le disent.
On dirait que le mot leur fait peur.
Pour parler crûment je devrais dire « Elle est morte ! »
Et pas pour rien, de ma maladresse.
Je n’aurais jamais dû lui dire « Va-t’en ! J’en ai marre de toi ! »
Et surtout, quand inquiète elle m’a dit  « Tu ne m’aimes plus ? » je n’aurais pas dû répondre méchamment « Non ! Plus du tout ! »
Elle n’aurait peut-être pas couru jusqu’au bord de la calanque ni ne se serait jetée dans la mer.
Elle s’était écrasée sur les rochers en bas de la maison.
Pourquoi diable suis-je revenu ?
Je le sais bien…
Je suis entré dans la maison, mon bidon d’essence au bout du bras.
Il me battait la jambe, salissant mon pantalon.
J’ai commencé à le verser dans le salon où nous nous aimions à tomber du canapé.
J’ai continué à en verser autour de moi, puis dans la chambre.
Là, je me suis arrêté un instant sans un geste, j’ai repensé à…
Puis un sanglot m’a serré la gorge et j’ai hoqueté tant la sensation d’abandon m’a étreint la poitrine.
J’ai levé le jerrican maladroitement.
L’essence a inondé mon costume sans que j’y prête plus d’attention.
Et j’ai craqué une allumette que j’ai jetée sur le plancher irisé par les reflets de l’essence…

dimanche, 28 mai 2023

Les garçons bouchés...

Ce matin, j’ouvre mon navigateur pendant que la lumière de mes jours prend son petit déjeuner.
Le titre me saute à la figure comme un « pavé à la gueule d’un flic » selon l’expression que j’entends depuis bien avant 1968.
Quel titre ?
«  Le PS veut lever le tabou des règles. »
Et ça me surprend.
D'abord parce que j'ignorais que c'était un tabou et pour une raison simple : Dans cette famille, les mâles étaient très minoritaires.
Deux alors qu'il y avait trois filles et une femme chez moi.
Et puis parce que je ne sais pas ce qu’est pour vous le boulot d’un parti qui se veut proche du peuple et loin de l’Église mais pour moi, en matière d’intérêt porté à la cause des femmes, il s’agissait plutôt de légiférer efficacement pour éviter qu’elles ne soient maltraitées, frappées quand elles déclinent des avances et tout simplement que quand elles occupent un emploi elles soient rémunérées comme le sont les hommes.
Que celles dont les règles sont douloureuses restent chez elles et soient payées me semble un minimum si un boss se rappelle bien d'où il vient et qu'il ne devrait jamais oublier, comme tout le monde.
Bref, l’égalité des droits, le respect que l’on doit à tout un chacun et l'acceptation des problèmes inhérents à la vie...
Or, depuis quelque temps, je ressens l’impression étrange qu’on glisse dans un monde doté d’une pensée d’ado coincé des années cinquante.
Temps de ségrégation qui poussait tout le monde à se préoccuper de ce que pouvait cacher les sous-vêtements de l’autre sexe.
Depuis quelques années, j’ai l’impression que l’identité d’une personne est surtout définie par ce qu’elle fait dans le huis clos de son plumard et avec qui plutôt que ses actions et ce qu’elle apporte à ses congénères.
Aujourd’hui il semble fortement question d’afficher publiquement que Ms Maid a ses règles alors que seule elle et ceux qui vivent avec ont quelques raisons de le savoir.
À moins que… L’économie n’étant jamais loin de la pensée politique, faire savoir à un patron que l’on a ses règles ne soit surtout l’occasion de lui faire savoir que « Non non non ! Chef ! Je vous assure ! Je ne suis pas enceinte ! Ne craignez rien, je vais venir au boulot au lieu de rester chez moi à vos frais en attendant mon bébé… »
L’âge venant, je dois avouer que ma confiance dans la solidité des convictions des politiciens s’émousse…

vendredi, 26 mai 2023

163 ème devoir de Lakevio du Goût

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Je ne résiste pas à l’envie de vous montrer cette toile de Matteo Massagrande.
J’aime ce peintre que j’aime à voir comme « le peintre de l’abandon ».
Cette toile évoque-t-elle quelque chose pour vous ?
Suscite-t-elle quelque envie de voyage ?
Quelque souvenir ?
On devrait grâce à vous, en savoir plus lundi…