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samedi, 22 juillet 2023

La réalité dépasse l’affliction

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Aller sur les blogs quand il fait trop chaud, qu’on soit écriveur ou lecteur, c’es un coup à s’engueuler avec tout le monde…
Les écrits y sont incomplets, mal formulés et empreints de grogne et ne donnent pas une image enthousiasmante de « l’écriveur ».
Ce que voit le lecteur l’est au travers de sa vision du monde, celle qui tient d’abord compte de son propre environnement et n’a donc pas de raison d’améliorer  son humeur de lecteur.
C’est la porte ouverte à des échanges houleux qui ne demandent qu’à devenir tempêtueux.
C’est trop souvent la preuve que le principal obstacle à la communication reste le langage…
Bref, ce matin il fait plus frais et c’est mieux.
Cela dit, le seul œil  qui fonctionne chez moi a été rendu effrayant par un geste maladroit qui nous a conduits, la lumière de mes jours et moi, chez l’ophtalmo.
La rareté des bus, le tracé des lignes rendu approximatif par les travaux, tout cela rend hasardeuse la ponctualité de rigueur chez des gens qui vous attendent dans l’heure.
Nous avons donc pris un taxi.
Ça rapproche la fin du mois d’une semaine, facile…
Pas moyen de faire autrement vu les délais habituels pour voir ( !) un ophtalmo.
Dites-vous que quand vous venez d’entrer dans la puberté, si vous prenez rendez-vous chez un ophtalmo, il vous prescrira des lunettes pour compenser votre presbytie quand vous le verrez enfin…
J’ai donc eu la peur de ma vie quand je me suis mis férocement le pouce dans le seul œil qui voit en m’essuyant les cheveux.
À voir cet œil sanguinolent au point d’effrayer Heure-Bleue, je me suis senti devenir aveugle.
Un vrai aveugle, celui à qui il est inutile de dire « bonne nuit » vu qu’il est toujours dedans.
Sortis rassurés de chez l’ophtalmo dotée de super-pouvoirs qui s’occupe de nos yeux depuis plusieurs années, nous nous sommes arrêtés dans un café pour déjeuner et nous sommes revenus à la maison.
« Épuisés mais ravis » comme dit Aznavour dans « La Bohème ».
Le passage d’un arrêt sur une ligne à un arrêt sur une autre ligne nous a, comme toujours permis de marcher les deux kilomètres quotidiens que nous nous sentons obligés de parcourir.
Vous êtes vous déjà mis une pommade cicatrisante sur un œil ?
C’est bizarre, et surtout ça rend la vision floue parce que c’est assez gras.
Bref, je chougne comme un mec qui a quelque chose, quoooâââ.