lundi, 24 juillet 2023
Il y a des jours comme ça…
Tout était presque parfait.
Je n’avais pas oublié de lui souhaiter son anniversaire dès le matin.
À peine ses yeux clairs ouverts, clairs au point d’éclairer le plafond de la chambre, je l’avais embrassée.
Je lui avais dit « Bon anniversaire, lumière de mes jours ».
Je m’étais levé, lui avais préparé son petit déjeuner.
Elle m’a dit « Tu sais quoi ? J’ai envie d’une « tropézienne », une de Cyril Lignac », excusez du peu.
Mais bon, c’était son anniversaire alors ma toilette faite, j’avais pris le bus pour aller lui chercher la « tropézienne » dont elle avait envie.
Arrivé rue Bayen, près de la place des Ternes, j’ai remonté la rue qui était d’un calme rare.
Je suis arrivé à la pâtisserie que Mr Lignac y avait ouverte.
Il y avait déjà une queue qui rappelait une boucherie moscovite en 1961.
J’ai attendu en regardant le présentoir plein de trucs qui sentaient le diabète de type II rien qu’à les regarder.
Quand mon tour est enfin arrivé, la charmante dame m’a d’entrée prévenu qu’il n’y avait plus de « tropézienne » depuis deux heures…
Alors je suis revenu à la maison car la lumière de mes jours n’aime pas les tartelettes aux fruits, les seules qui restaient.
J’ai donc repris le bus.
J’ai proposé de lui faire une tarte aux pommes, une « tarte fine » comme elle les aime.
J’ai ouvert la pâte feuilletée livrée dans la semaine.
Las… Elle était vraiment périmée au point de ne pas sentir du tout le beurre ni la pâte feuilletée.
Alors je suis descendu acheter une pâte feuilletée.
J’ai épluché et découpé les pommes qui promettaient d’être délicieuses, fondantes et tout.
J’ai légèrement saupoudré de sucre la tarte, puis y ai mis les quelques noisettes de beurre qui en assurent le côté doux nécessaire.
Je l’ai enfournée dans le four, réglé à 180°C, décidé à la surveiller pendant les vingt à trente minutes nécessaires.
Je suis allé chercher sur le Net un renseignement sur un détail sans importance.
Je me suis arrêté à la lecture des commentaires chez les uns et les autres.
J’ai été sorti de ma recherche par l’odeur de pâte « un peu trop cuite ».
Je me suis précipité, me suis rappelé que je n’avais jamais utilisé la minuterie du four qui, de toute façon fait ce qu’il veut.
Le résultat est l’illustration parfaite de « Il y a des jours comme ça… »
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