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mardi, 09 janvier 2024

L’emprise, c'est d'un courant…

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Isolde fut sous l’emprise de Tristan et ne le savait pas.
Quand à Carmen, c’est Don José qui fut sous emprise alors qu’il aurait dû s’apercevoir que Micaela n’attendait que ça, être sous l’emprise de Don José, cet imbécile…
Au risque de me faire incendier par ceux qui pensent que le regard intéressé d’une moitié de l’humanité sur l’autre moitié ne peut être vu qu’avec méfiance, des évènements récents m’amènent à vous faire part d’une réflexion qui m’est venue en entendant Heure-Bleue me rappeler qu’elle avait connu Judith G. actrice sujette à une épiphanie soudaine.
La gamine d’alors avait une douzaine d’années, souhaitait déjà faire du cinéma et semblait plutôt délaissée par ses parents.
Elle a grandi, fait du cinéma et est l’objet de l’intérêt des media ces temps-ci.
Nous savions que dès l’âge de quatorze ans elle avait vécu avec B. J.
Aujourd’hui qu’elle a une fille de dix-huit ans elle dit « si un type de quarante ans la drague, je le tue ! »
Elle révise sa vie et, comme beaucoup de gens qui ont été amoureux à un moment ou un autre, ces gens déclarent qu’ils n’ont pas été amoureux mais « sous emprise ».
Vous avez remarqué ?
Avant, on tombait amoureux ou amoureuse, avec quelqu’un de son âge ou quelqu’un de sensiblement plus âgé.
Les choses allaient à leur rythme puis on rompait ou on se faisait plaquer.
Les mêmes choses changeant avec le temps, les modes et l’évolution ou la régression de la société, l’amour lui-même a changé.
Il apparaît même parfois comme un élément rentable ou dispendieux.
On dirait bien qu’aujourd’hui on est amoureux ou amoureuse tant que ça marche.
Quand ça ne marche plus, on se sépare puis, le temps passant l’amour que nous avons tous souhaité connaître n’existe plus.
L’amour a disparu, être amoureux c’est d’abord être sous emprise.
Et quand l’amour a cessé et est devenu bêtement « être sous emprise », on n’a pas fait l’amour avec quelqu’un qu’on aimait.
Au pire on a été violée ou sexuellement agressé.
Stupide comme peut l’être la femme ou l’homme quand il est amoureux, il s’en rend évidemment compte trente ans après...
Encore un effort dans ce sens, je n’ose dire « évolution de la société » et on va faire comme la Suède qui s’avise soudain que la solitude est un fléau qui l’envahit.
Les mecs iront se masturber dans des banques de sperme tandis que les femmes n’auront plus d’enfants que par insémination artificielle.
Bonjour la vie qui se prépare.
Heureusement que le réchauffement climatique va ramener les survivants à une conception plus naturelle des choses...

Commentaires

ben dis donc, c'est tristoune cette façon de voir les choses ..

Écrit par : Ambre | mardi, 09 janvier 2024

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Quand on a vécu une histoire amoureuse foireuse, c'est une porte de sortie honorable que de dire « j'étais sous emprise ». En réalité c'est être sous « en prise de tête » qui permet de fuir plutôt que regarder la réalité et sa responsabilité personnelle dans le fait que l'affaire a foiré.
« J'ai cambriolé la banque parce que j'étais sous l'emprise de mon besoin de fric. Je ne suis donc pour rien, c'est la faute à l'emprise, c'est elle qu'il faut condamner ».

Écrit par : alainx | mardi, 09 janvier 2024

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Le Goût c'est tellement vrai, des années plus tard, après avoir "profité" du statut de l'agresseur voir violeur, une fumisterie, comment être crédible mesdames ...Le procédé est vieux comme le monde et aura encore de beaux jours avec toutes sortes de manipulations du principe reproducteur de l'espèce !!

Écrit par : mume | mardi, 09 janvier 2024

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Comme pour tous les sujets les excès sont dévastateurs !
Dans le passé certains hommes avaient des attitudes et commettaient des actes odieux, et tout cela était rarement dénoncé, car c'était la personne qui balançait qui était mise à l'écart !
J'ai subi l'inceste, et j'ai souvenir, il y a plus de 30 ans, d'une jeune qui, dans un petit village, avait dénoncé son père, et bien la majorité des habitants de ce village l'avait violemment insultée !
Maintenant la parole s'est libérée, et c'est bien !
Par contre il faut dénoncer les VRAIS actes délictueux, pas en inventer, et c'est là qu'est le problème !
On ne peut ignorer que certaines inventent pour se venger (dans les divorces par exemple), et je suis en colère contre ces personnes qui "permettent" qu'on puisse douter de celles qui dénoncent de vraies violences.
C'est un sujet hyper sensible, surtout pour celles qui ont subi un jour ce type de violences !

Écrit par : Fabie | mardi, 09 janvier 2024

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entièrement d'accord, Fabie, et oui vingt ou trente ans peuvent se passer avant qu'on ose le dire, ou que les circonstances font qu'on ose enfin le dire...

Écrit par : Adrienne | vendredi, 12 janvier 2024

Joyeux anniversaire
Bizzzz a tous deux
Bicounette87

Écrit par : Claude Charles bicounette87 | mardi, 09 janvier 2024

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Ce qui est bizarre, c'est que jusqu'à présent nul mec ne s'est présenté comme victime d'une emprise : seulement des gonzesses (oups, pardon pour l'anti-ouhoque !)
Ça ne change certes rien au pénible des faits vécus, mais perso, je me suis fait voici longtemps régulièrement fracasser la gueule par une fiancée dont j'étais éperdument amoureux au point de tout accepter d'elle.
Je dis ça, je dis rien.

Mais ce qui est marrant, c'est que j'ai sous le coude le dossier psychiatrique de la Judith en question (des archives de mon père décédé, qui a été son toubib) : le moins qu'on puisse dire, c'est qu'elle avait pas le gode rêche…

Écrit par : George Weaver | mercredi, 10 janvier 2024

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Ah, et merci pour le calembour du titre, histoire de continuer dans l'alternatif !

Écrit par : George Weaver | mercredi, 10 janvier 2024

Peut-être que ce n'est pas une obligation de nous en faire part (ça ne regarde personne d'autre que la patiente en question.) Personnellement, je brûlerais ce dossier.

Et si, il y a des fils sur les hommes qui sont abusés, voire violés, parfois très jeunes. Des documentaires, et même des romans...

Écrit par : Pivoine | vendredi, 12 janvier 2024

On a ete ensemble...on s'aimait...on ne s'aime plus...c'est la vie...on reste copain... quelqu'une m'a dit çà un jour...

Écrit par : Emiliacelina | mercredi, 10 janvier 2024

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Wesh, au vu des déballages de ce matin, on ne peut que constater l'éternelle lancinance des questions métaphysiques : «Où allons-nous, qu'espérons-nous, Doillon-nous ? »

Écrit par : George Weaver | jeudi, 08 février 2024

Bonjour Le goût , tu débutes l'année 2024 (que je te souhaite excellente au passage ) avec un sujet brulant, un sujet qui explique en partie le malaise de notre société et de notre cher 21ème siècle, siècle de toutes les curiosités et pas forcément les plus réjouissantes .Oui, les humains deviennent de plus en plus méfiants, être sous l’emprise remplace le fait d'être amoureuse ou amoureux. Tomber en amour comme disent les Canadiens devient une notion d'abus et d'emprise lorsque l'on est plus en accord avec ce que l'on aimait jadis ...Je fais bien ici exception des cas bien réels de viols, d'abus sexuels et autres graves violences, nous ne parlons là que de ces personnes qui profitent de tout ce négatif pour se lamenter en échange d'argent facile et c'est bien dommage en effet .

Écrit par : Jerry OX | jeudi, 11 janvier 2024

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poussez,poussez l'escarpolette...

Écrit par : christiane | jeudi, 11 janvier 2024

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Bonjour le Goût, et bonne année à vous deux...

Je ne sais pas si le milieu du cinéma est un milieu très - comment dire - sécurisant pour des jeunes filles de quatorze ou quinze ans.

"L'emprise" est peut-être un phénomène compréhensible, quand on est amoureux.se et qu'on ne perçoit pas ce qui est manipulateur dans le comportement de l'autre. il faut du temps pour ça, des lectures, savoir de quoi les personnes sont capables aussi... Que ce soit dans les relations amoureuses comme dans les relations professionnelles. Là, on ne parle plus d'emprise. Un jour, j'ai parfaitement capté qu'une collègue avait étudié tous les ressorts du harcèlement professionnel, non pour le dénoncer ou le condamner, mais pour l'exercer sur d'autres.

Personne n'a porté plainte (une collègue avait même subi des avances et du harcèlement sexuel de sa part) et elle est partie sans être inquiétée davantage, ce qui n'a pas été le cas des autres... On n'aime pas les gêneurs ni les gêneuses.

Écrit par : Pivoine | vendredi, 12 janvier 2024

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Crois-tu qu'une enfant de treize à quinze ans, amoureuse peut percevoir le fait trivial qu'un homme mûr n'a guère que l'envie de la mettre dans son lit ?
C'est à ça que servent les parents et la surveillance qu'ils doivent exercer sur leurs enfants au moment où, justement, ils commencent à ressentir le besoin d'aimer uqelq'un d'autre que papa ou maman.
Que la chose arrive entre ados sesiblement du même âge, c'est normal à la condition d'une adhésion totale des deux parties à la chose.
Qu'un adulte, plus au fait des ressorts qui meuvent les ados en profite à son seul intérêt est d'une part scndaleux mais surtout illégal.
Quant aux parents qui laissent faire, ils sont aussi coupables que l'adulte qui manipule l'ado.
Et je parle bien de "parents qui laissent faire" pas de "parents qui ne savent ce qui se passe".

Écrit par : le-gout-des-autres | vendredi, 12 janvier 2024

Ah mais moi je suis tout à fait d'accord. Mais à constater le mépris général dans lequel on tient ces actrices (et autres...) je crois que c'est elles que la vox populi trouve coupable (ou alors elles l'ont cherché, argument classique...) pas les abuseurs.

On parle enfin davantage de la notion de consentement...

Écrit par : Pivoine | dimanche, 14 janvier 2024

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