dimanche, 14 avril 2024
L’insoutenable légèreté de l'autre...
Ouais, bon... C'est dimanche, hein...
Je me suis lancé dans mes pérégrinations habituelles sur le Web à la recherche d’une image qui au moins me plairait et pourrait servir de sujet à une de ces notes ébouriffantes qui font mon charme et suscitent chez vous ce sentiment d’admiration pour un talent littéraire incontestable.
Ouf !
C’est long et lourd mais c’est fait.
Je comprends soudain pourquoi le vrai talent est plus reposant, souvent la parole est plus concise et en plus ce sont les autres qui font le boulot du compliment.
Pour en revenir à mon mouton, comme disait Antoine de. j’ai trouvé une toile d’Henri Gervex,
La fiche Wikipedia du rapin de la seconde moitié du XIXème montre une toile de Mr Gervex intitulée Rolla.
C’est à voir cette toile que j’ai ri de bon cœur pour la première fois depuis quelques jours.
Ce n’est pas tant l’histoire plutôt triste contée par Alfred de Musset ni la déclaration par l’Académie des eaux Arts que l’œuvre était « immorale » mais la vue du sieur Rolla posant à la fenêtre.
En regardant cette beauté languissamment étendue et dormant d’un sommeil détendu, j’ai pensé que la diversité génétique de l’espèce donnait de magnifiques résultats par moment.
Évidemment, à la voir ainsi, vêtue de sa seul innocence, « belle, sans ornement, dans le simple appareil d’une beauté qu’on s’est bien gardé d’arracher au sommeil » pour paraphraser Jeannot, je me suis dit « beau petit lot ! Elle est sacrément bien dotée par la nature ! »
Toujours en veine d’un mauvais jeu de mots, j’ai pensé ensuite « Certains savent transformer leurs appas en appâts… »
Puis, j’ai levé les yeux plus haut sur la toile et c’est là que j’a éclaté de rire.
Il y avait là un type, l’air suffisant, sans aucun doute persuadé d’être l’empereur de la couverture responsable du sommeil détendu de la belle.
Je l’ai entendu penser, une pensée traversant les siècles mais d’une banalité effrayante qui traverse les chambres et les siècles, je suis sûr qu’il a pensé, fier comme bar tabac « Alooors… ??? Heureuuuuse ? … »
Genre « Ouais c’est moi qu’a fait tout ça tout seul ! Qu’est-ce que chuis bon ! »
Oubliant que dans l’affaire elle y a mis du sien et peut-être même, suprême vexation, s’est-elle abstraite du type pour arriver à son but.
Ça m’a rassuré sur la permanence des choses et les méthodes des hommes pour se remonter le moral…
10:51 | Commentaires (9)
Commentaires
Il me semble avoir souvenance que ce tableau a servi pour un exercice d'écriture, mais je ne sais plus si c'était chez toi ou ailleurs…
Pour ma part je me demande pourquoi le peintre a passé tant de temps à nous peindre le monceau d'habits, de froufrous et autres atours et fanfreluches dont la dame a du se dévêtir pour arriver à être dans le plus simple appareil. Sûrement que le peintre exprime ainsi son impatience personnelle lors de circonstances comparables par lesquelles il a dû passer pour pouvoir enfin la voir (l’avoir ?) à poil avant de faire sa petite affaire ! Et tu supposes, à juste titre sans doute, qu’elle a concouru elle-même à son Suprême à laide de ses petits doigts agiles. Tout cela l’a tellement fatiguée qu'elle s'est endormie, après un long soupir : « Ouf ! Enfin ! C'est fini ! »…
Ton billet pourrait aussi s'appeler : « l'insoutenable lourdeur du mâle »
Écrit par : alainx | dimanche, 14 avril 2024
Une époque où les hommes se perdaient avec des filles perdues !
Écrit par : Nina | dimanche, 14 avril 2024
Anachronique…
Elle dort juste avec une goutte No 5...
Écrit par : jeanjacques666 | dimanche, 14 avril 2024
j'en suis toujours au même point, je viens chez toi par le biais de httpts... moi aussi j'ai souvenir de cette toile pour un jour...un devoir ....
J'en profite pour donner mes dernières nouvelles.
Les travaux de remise en état (enfin je veux dire nettoyage complet) de la maison : c'est fait: j'avais sept hommes qui s'en sont donné à cœur joie!
Le mariage du fiston s'est passé dans la joie (en petit nombre mais quand-même 25 personnes ce qui chez nous est peu. Là c'est moi qui m'en suis donné à cœur joie!
Quand? je parviendrai à revenir sur canal ...ou ailleursss j'en reparlerai peut-être!
Nous avons fait ça chez moi et chez le fiston mitoyen : décor dentelle et toile de jute (exécuté par mes blanches mains!) Pour ce qui concerne le devoir du jour, pense moi aussi me souvenir de cette toile. Un ancien devoir ?
Donc je profite de mon passage ici pour envoyer un bonjour à ceux et celles qui me lisent habituellement ... je ne vous oublie pas :) mais soyez patient j'attend que mon petit millitaire soit en permission pour me donner un coup de main sur Canal ...grrrrrr!!!! bises
Écrit par : Emiliacelina | dimanche, 14 avril 2024
Je me pose la question, à savoir si ce tableau pourrait être un devoir du lundi...Remarque, je n'aurais trop rien à en dire, c'est un tableau pour mec, ça...Moi, je remarque surtout ce tas de vêtements...J'imagine juste l'empressement de ce couple à enlever tout ça. De quoi couper l'envie et de se faire la malle pour le monsieur...
Écrit par : julie | lundi, 15 avril 2024
J'ai agrandi le tableau et ai regardé le visage du monsieur. On dirait un matador contemplant sa proie après lui avoir porté l'estocade. J'ai remarqué aussi un autre détail, l'absence de poils pubiens de la jeune femme. Finalement, je préfère le tableau l'origine du monde, qui montre ce qu'est réellement une femme. M'étonnerait qu'à cette époque, les femmes aient eu recours à l'esthéticienne...celui-là, je le trouverais presque plus indécent, trop de pudibonderie mal placée, on dirait le corps d'une ado..
Écrit par : julie | lundi, 15 avril 2024
Je crois que la môme n'a que 15 ans dans le texte de Musset.
Écrit par : le-gout-des-autres | lundi, 15 avril 2024
Elle m'évoque la "Nana" de Zola.
Écrit par : Nina | mardi, 16 avril 2024
Oh la la, c'est le foutoir dans cette chambre :-)))
Un petit coucou et des bises à vous deux.
Écrit par : Praline | lundi, 15 avril 2024
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