samedi, 26 juillet 2025
Vie d’ange…
Ouais mais bon, ce sont les vacances.
Quand je passe près d’Heure-Bleue, je me laisse parfois aller à quelque familiarité.
Quand j’ai besoin de quelque chose et qu’elle est devant, je vais jusqu’à poser ma main sur son épaule pour attraper ce que dont j’ai besoin.
Parfois, je passe derrière elle et je lui passe la main sur une hanche.
À d’autres moments, je lui passe la main sur la joue et je vais parfois jusqu’à l’appeler « ma Mine ».
Vers midi, Heure-Bleue, dite « Ma Mine » et votre serviteur, dit « Minou », écoutions la radio.
L’émission portait sur une question, évidemment mal posée : « La drague au travail : Liberté d’importuner ou droit à la tranquillité ».
Comme si le choix dans les modes de relation entre les hommes et les femmes, que ce soit au travail ou ailleurs se limitait à importuner ou ignorer l’autre, quels que soient les sentiments qu’il vous inspire.
J’ai ainsi appris que dire à une collègue avec qui on passe bien souvent des journées entières « Pfiouu ! Tu es super bien coiffée ! » pouvait être pris pour une tentative de drague sans y être invité, comme lui proposer de boire un café à la machine située dans le couloir.
Néanmoins une échappatoire est prévue dans ce dernier cas : En cas de refus, on s’écrase, sinon toute réitération de la demande peut être perçue comme une agression.
Bref, on a intérêt à bien viser du premier coup…
Inutile de dire que le type qui manie le pinceau sur un échafaudage et qui siffle la fille qui passe et qu’il trouve mignonne risque gros…
À écouter l’émission, les sentiments que pourraient ressentir les femmes qui perçoivent dans le premier compliment venu ou l’invitation à la machine à café comme une manifestation de désir, elles seraient en droit de se sentir agressées.
Le plaisir de dire à la lumière de mes jours « tu as toujours d’aussi beaux yeux » quand je passe devant elle ou « cette jupe te va super bien » me laisse un sentiment d’inquiétude.
Risquais-je une visite au tribunal ?
Ça n’aurait rien d’étonnant depuis que j’appris de cette émission que des comportements de cet ordre étaient des « microagressions sexuelles »…
Je souhaite bien du plaisir à ceux qui désormais voudront faire comprendre à quelqu’un d’autre que la vie serait bien plus chouette en partageant leurs goûts voire plus si…
Inutile de dire que tenter le délicat « Il vaut mieux sauter là-dessus que sur une mine » vous traîne illico sur la paille humide des cachots…
Au travail, il n’y a plus désormais de femmes ni d’hommes, de collègues ou d’amis, il n’y a plus que des pourvoyeurs de dividendes.
Il est quand même malheureux que par la faute de certains porcs, on en soit réduit à se regarder en « chiens de faïence » plutôt que se regarder comme des gâteaux…
14:54 | Commentaires (4)
Commentaires
C'est étrange comme les jugements sur les comportements ont changés. Si une invitation à boire un café est une micro-agression sexuelle, peut-être faudrait-il préciser : puis-je t'inviter à boire un café en te promettant de ne pas avoir de geste déplacé à ton encontre, de ne pas me jeter sauvagement sur toi dans le couloir, de ne pas t'arracher ta culotte ?
Mais, finalement, même si c'est une promesse de ne pas le faire, peut-être que de simplement y penser devient une agression ?
Que faut-il faire ? Que faut-il penser ?
Liberté où es-tu ?
Écrit par : Myrte | samedi, 26 juillet 2025
Répondre à ce commentaire"Liberté où es-tu ?"
Elle s'est envolée quand on a jugé inutile l'Alinea IV de la Déclaration des Droiuts de l'Homme (qui sont les droits des femmes et des hommes).
" La liberté, c'est le droit de faire tout ce qui ne nuit pas à autrui."
Écrit par : le-gout-des-autres | samedi, 26 juillet 2025
Cela me rappelle les "piropos" (flatteries) des espagnols d'antan au passage d'une jolie fille. Le plus courant était: "Olé la femme qui t'a mise au monde". Mère et fille étaient ravies.
Écrit par : Nina | samedi, 26 juillet 2025
Répondre à ce commentaireC’est effectivement désespérant !
Je plains nos petits enfants.
Ma petite fille qui a le même âge que petite sœur a été convoquée à la vie scolaire dès sa première semaine de 6ème pour harcèlement auprès d’un élève auquel elle faisait part de l’intérêt qu’avait pour lui une copine de classe…
Elle n’avait même pas de téléphone portable, donc le harcèlement évoqué ne se passait qu’aux récréations et de vive voix, en une semaine cela n’a pas dû se produire si souvent…
J’ai trouvé que c’était vraiment de l’abus…
Écrit par : Fabie | samedi, 26 juillet 2025
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