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mercredi, 17 juin 2009

Rêveries d'un promeneur solitaire

Mon optimisme me perdra, je le sais.
Voyez-vous, à la lecture d'un minuscule articulet, un vent d'espoir souffle sur le moral de votre serviteur.
Quelle nouvelle peut bien agir sur mon esprit, maussade depuis mai 2007, indigné par les hurlement de victoire d'un parti qui ne rassemble guère que près de 11% des électeurs inscrits ?

Eh bien, il ne s'agit pas simplement de l'annonce d'un prochain remaniement ministériel.
Mais alors ? Entends-je haleter le lectorat impatient.
Voilà, un des très écoutés conseillers de notre chef, mandé le soir pour assurer le secret des délibérations (mal gardé le secret...) n'est autre qu'Alain Minc.
Après avoir constaté pendant des années, combien ce "conseiller" avait concouru efficacement à l'effondrement des boîtes auxquelles il a dispensé ses oracles, je me sens pleinement rassuré.
Si tout se passe comme il ne l'a sûrement pas prévu (as usual...), nous avons le choix, restreint mais intéressant, entre quelques scenarii:

- Une agitation sociale qui amène illico le remaniement suivant (très probable).
- Une démission de notre énervé, vexé d'être si mal compris (faut pas rêver).
- Une guerre civile, causée par l'annonce intempestive de la suppression de toute forme de protection sociale au prétexte que la croissance chinoise est forte grâce à des salaires minuscules et une protection sociale inexistante (on ne sait jamais, l'homme pressé, inculte et cupide ne se rend pas toujours compte de ce qu'il fait).

Mais, le pire n'étant jamais sûr, on peut avoir droit à des élections anticipées et, rêvons un peu (rêvons beaucoup, d'où le titre de ce bijou de la littérature...), les 70% qui étaient contre la victoire éclatante des 28%, peuvent se mettre d'accord devant l'ampleur des destructions promises...

jeudi, 11 juin 2009

L'esprit des lois

Le monde.fr publie une note fort intéressante, elle semble donner corps à la promesse dont on nous rebat les oreilles depuis la campagne de l'élection présidentielle: la notion de responsabilité.
J'en veux pour preuve cet extrait qui promet des batailles sanglantes dans les prétoires entre les représentants du Ministère des Finances et les représentants des banques.  

"M. Estrosi entend modifier le code pénal en y insérant un article 222-14-2 qui prévoit que "le fait de participer, en connaissance de cause, à un groupement, même formé de façon temporaire, qui poursuit le but, caractérisé par un ou plusieurs faits matériels, de commettre des violences volontaires contre les personnes ou des destructions ou dégradations de biens, est puni de trois ans d'emprisonnement et de 45 000 euros d'amende".
"Il est souvent difficile d'identifier celui qui, dans la bande, a commis le délit," a expliqué le député, mardi 9 juin.
Désormais, le simple fait d'appartenir à une bande sera un délit. On est dans le domaine d'une responsabilité collective qui n'existait pas jusqu'ici, alors qu'il est très difficile d'établir une responsabilité individuelle"

Nous attendions tous avec impatience cette modification du code pénal, encore que les peines envisagées semblent bien faibles à l'égard des plus gros contrevenants.
Elle devrait avoir l'ineffable avantage, non seulement de faire économiser des sommes folles au contribuable qui les a renflouées, mais de faire rendre gorge à ces banques qui portent, aux dires même de notre Président, nouvellement promu chevalier blanc du "capitalisme moral" (elle est bien bonne !!!), la responsabilité collective du caca dans lequel elles nous ont plongés.

Je dois avouer que pour une fois, une loi qui punirait ceux qui ont une responsabilité collective dans des dommages causés à l'ensemble des citoyens remporte mon suffrage haut la main.

Mais ne rêvons pas trop, il reste tout de même à regarder de près les alinéas de cette loi, j'ai bien peur en effet que la liste des exemptions n'en fasse guère qu'une loi anti-zyva de plus, plutôt dédiée à l'emprisonnement des voleurs de mobylettes, et que les gros fauteurs de troubles et de dégâts ne soient jamais sanctionnés malgré l'énormité de leurs exactions...

Ceux qui sont à l'origine de la disparition des économies de nombreux épargnants, de la garantie sur nos futurs impôts de la coquette somme de 360 milliards d'€uros, du cadeau de 26 milliards d'€uros pour renflouer des banques qui, au vu des boni distribués, n'en n'avaient pas réellement besoin, peuvent dormir tranquilles.
Je suis prêt à parier qu'ils ne seront jamais inquiétés pour avoir contrevenu à la loi qui punit les délits décrits ci-dessus et qui leur collent si bien à la peau...

 

 

mardi, 09 juin 2009

Lettre ouverte

Comme j'ai un long entraînement dans la technique du prêche dans le désert, ou de la miction dans un violon, je me suis permis, suite à un commentaire d'Etiam Rides (elle a bien du courage, car il n'y a pas de quoi rire...), d'envoyer un courriel à l'homme qui vient de rétamer Mr Bayrou:
A l'attention de Mr Daniel Cohn-Bendit.
 
Bonjour,
Je vous connais, de vue et de nom, depuis le 22 mars 1968, nous avons deux ans de différence et nous avons pu constater tous deux à cette époque bénie où la crise était derrière l'horizon, que le CRS entraîné et bien nourri court plus vite et tape plus fort que l'étudiant romantique.
Cette relative proximité me permet d'utiliser un style quelque peu familier pour vous dire que j'ai lu il y a peu que vous étiez partisan du capitalisme (ce qui ne me choque pas, pour avoir vu à l'oeuvre l'alternative stalinienne et ses nombreux avatars...) et du marché (ce qui ne me choque pas outre mesure compte tenu des brillants résultats de l'économie planifiée en matière de bien-être général ).
Cela dit, votre déclaration « des services comme le téléphone, la Poste, l'électricité n'ont pas de raison de rester dans les mains de l'Etat », m'a surpris et c'est là que l'affaire me chiffonne, surtout venant de quelqu'un dont le QI est mainfestement supérieur à douze.
Dans un monde libéral de bisounours, il est probable que vous ayiez raison.
Dans la vraie vie du libéralisme sauvage et du darwinisme social, je sens assez mal un groupement industriel réalisant une centrale nucléaire, par exemple, résister à la tentation de mégoter sur la sécurité, sachant que celle-ci représente près du tiers du prix de revient de cette centrale.
De même, l'expérience a montré avec les opérateurs privés de messagerie, que la mamie qui habite un hameau reculé à peu de chances de recevoir sa carte de nouvel an, sauf à payer le prix de l'essence et le temps de travail du facteur qui la lui amènera. Idem pour l'électricité ou le gaz: Chaque jour qui passe draine son lot de gens qui, sur la foi de la probable baisse des prix due aux bienfaits de la concurrence, se sont retrouvés avec des factures sans commune mesure avec les factures du tarif réglementé...
Vous me rétorquerez que le tarif réglementé fausse la concurrence, seulement voilà: cette concurrence n'est admise comme fausse que quand le citoyen de base paie un service ou un produit moins cher auprès du public qu'auprès du privé. Il me semblait pourtant que les plus ardents défenseurs de cette concurrence mettaient en avant les avantages incontestables apportés aux citoyens, notamment des prix plus bas. D'ailleurs les industriels qui ont souscrit des abonnements EDF au tarif du marché se sont montrés particulièrement satisfaits d'une hausse moyenne de leurs factures de l'ordre de 40%...
Je n'aborderai même pas le sujet des télécommunications, milieu à côté duquel celui de Jurassic Park fait figure de promenade campagnarde de colonie de vacances.
 
Donc, dans le monde de la vraie vie, si les états laissent aux mains des entreprises privées délivrant des produits ou des services de première nécessité (santé, éducation, énergie, télécoms ou messageries), il y gros à parier que la cupidité et la férocité l'emporteront sur toute autre considération.
Habituellement, le pourfendeur du service public de santé révise son jugement à la première métastase,  là, il semblerait qu'il faille attendre que tous les services dont je viens de vous parler doivent être payés sur la cassette personnelle des législateurs pour qu'ils y regardent d'un peu plus près...
 
Espérant que vous prêterez un peu d'attention au "citoyen de l'Europe d'en bas", pour paraphraser un ex-Premier Ministre.
 
Cordialement.

lundi, 08 juin 2009

Le Tartuffe ou l’Imposteur.

Pour paraphraser notre grand chef à tous, « c’est tout de même extraordinaire » ce qu’on peut lire sur l’élection des députés au Parlement Européen.
Mr Hortefeux, l’homme qui laisse un souvenir impérissable à tous ceux qui croyaient vivre tranquillement en France au prétexte futile qu’il y travaillaient, y payaient des impôts, y étaient mariés et parfois même avaient eu l’imprudence d’envoyer en toute confiance leur enfants dans les écoles de la République pour les faire ramasser par la maréchaussée (autres temps, pas autres mœurs…), Mr Hortefeux, donc a été élu haut la main au Parlement Européen.

Or, que lit-on ?  Ceci :

« Moi je pense qu'on a besoin de Brice Hortefeux au gouvernement », a jugé Xavier Bertrand, ajoutant que Brice Hortefeux doit « en parler avec Nicolas Sarkozy ».
Soit, mais la suite est renversante :

« S'il y avait été pour siéger, très franchement, il aurait été la tête de liste dans cette grande région », a-t-il insisté.

Il semblerait donc, si j’ai bien suivi, que Mr Hortefeux s’est fait élire pour ne pas mettre les pieds au Parlement.
Peut-être s’est-il présenté tout bêtement pour ajouter, sans le faire exprès, six à sept mille €uros mensuels à ses émoluments et indemnités habituels.
On peut espérer que son sacrifice ne sera pas vain…

 

Mais alors, peut-on dans réellement en vouloir à ceux qui ne se sont pas dérangés pour élire des députés qui ne siègeront pas ?
  

mercredi, 03 juin 2009

L'absente.

Heure-Bleue prétend, au prétexte futile que j'ai posé ma lecture du soir à côté du lit au moment d'éteindre la lumière, que je suis bordélique désordonné.

Décidé à prouver le contraire, je vous convie donc, contraint et forcé, dans l'huis clos de notre chambre.
  Voici donc "mon côté de lit":
P6030055_2.JPGVous pouvez admirer (et sans retenue, s'il vous plaît) les piles impeccablement placées à la droite de votre serviteur, les monuments de la littérature (il y a même Lucien Leuwen dans le tas, si, si !) dans le panier sous la table de nuit (en fait un tabouret).

On sent là l'homme parfait.
Celui bien ordonné dans sa tête et dans sa vie.
Celui qui ne cède à la fantaisie que pour faire plaisir, mais se sacrifiant tout de même, aux lubies vaguement poètiques de sa Moitié.
Celui qui sait que la vie est  comme une échelle de poulailler, somme toute assez courte et avec de la merde sur tous les barreaux est un long chemin (enfin pour ceux qui ont de la chance) semé d'embûches.

 

  P6030057.JPGTandis que le coin d'Heure-Bleue n'est qu'un entassement sans grâce ni ordre, où la pile de revues "Elle" côtoie sans discernement le journal du jour et les tas de livres à lire.
Tout cela révèle le joyeux bordel désordre qui règne aussi bien dans la chambre que dans la tête de linotte typiquement féminine de Douce Moitié.
D'ailleurs, Balagan, le chat, ne s'y trompe pas, qui porte le nom même de ce que décrit la photo...

 Un bref éclair d'égoïsme d'honnêteté me force néanmoins à admettre que ce manque de discernement m'arrange bien.
Quelle femme dotée d'un poil de réflexion aurait eu l'idée saugrenue de se marier avec votre serviteur ? Et l'aveuglement constant qui la pousse à me supporter pendant tant d'années ?