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lundi, 16 janvier 2012

Les tas d’urgence.

Dans la série de mes micro-chroniques sur la radiodiffusion française, celle de ce dimanche matin m’ouvre de nouveaux horizons.

Vous savez tous que France-Inter, ma radio préférée parce que les autres sont pires, se pique de culture –j’ai abandonné l’idée d’essayer d’avoir quelques renseignements de la télévision, sauf via Arte.
Mais la télévision mobilise trop l’attention, surtout plus et trop souvent la vue et l’ouïe mais pas le cerveau.
Ces temps-ci, elle nous parle des remous qui agitent le Maghreb.
Et, bien entendu, la dame qui interroge ce Marocain qui parle un français remarquable, emportée par son élan lui parle des « peuples arables ».
Elle a dû confondre la culture et l’agriculture…

Cette merveille sémantique a été suivie d’une remarque, assez inquiétante pour notre démocratie, de notre Premier Ministre : Faire vérifier le programme du concurrent de notre Président par les agences de notations.

D’ici que notre « droite décomplexée » nous explique qu’il faut abandonner l’idée d’élection du Président de la République au profit de la nomination d’un Directeur Général de notre pays par un jury composé des dirigeants de Standard &Poor’s, Moody’s et Fitch, il n’y a pas loin. (Et m… ! Sofia Aram vient de dire à peu près la même chose à l’instant sur France-Inter ! J’aurais dû émettre cette merveilleuse note hier, au moment où je l'ai écrite …)
Notre Premier Ministre devrait plutôt exiger la dégradation de ces agences qui se sont surtout illustrées par une myopie coupable en 2007,  puis un plantage grandiose en  2008, cela suivi d’un aveuglement coupable les années suivantes.
Quelle confiance peut-on raisonnablement accorder à des institutions qui engendrent des « prophéties auto-réalisatrices » ?
J’apprécierais grandement que ces agences se penchent avec autant de méticulosité sur le comportement des « hedges funds », du comportement des banques en matière d’évasion fiscale et des fonds exilés dans des paradis fiscaux pour éviter le regard  acéré des percepteurs de leur état d’origine.
Bref, que les agences de notation s’inquiètent de tous ceux qui privent les états de ressources et les contraignent à emprunter auprès de ces banques.
Banques qui, après avoir emprunté aux banques centrales à des taux compris entre 0% et 1%, nous prêtent –et avec réticence- un peu cet argent à un taux croissant tandis qu'elles jouent le reste au casino boursier.
Taux proportionnel à l’endettement des pays, soit en fait  à ce que ces banques ont soustrait des ressources en les faisant échapper au fisc.
Ces banques sont finalement le mauvais fils de la famille, celui qu'il faut sans cesse renflouer  car il joue notre patrimoine sur les tapis verts.
Quand il gagne, lui seul gagne, quand il perd, nous seuls perdons.
Et ce, sous l'oeil bienveillant d'un chef de famille qui fait preuve d'une indulgence coupable.
Surtout comparée à la sévérité dont il fait preuve à l'égard du reste de la famille. Nous.

A moins que, Monsieur le ministre, vous n'ayez finalement décidé que tondre soixante millions de va-de-la-gueule était d'un meilleur rapport que faire payer les plus aisés à proportion de leurs moyens et que nos intérêrets n'étaient pas les vôtres.
Ce qui, pour quelqu'un censé défendre l'intérêt général est assez fort de café et pour tout dire malhonnête...

Dites moi, Monsieur le Premier ministre, finalement, ces résultats c'est dû à de l’incompétence, de l’inconscience, du cynisme ou, plus simplement,  nous prenez-vous pour des andouilles ?

samedi, 14 janvier 2012

Le-Goût sauvé des os.

Je n’écouterai plus la radio, principalement France Inter.

Bon, je n’écoutais pas les autres car j’ai du mal avec la pub incessante et les panégyriques de la pensée unique.

Mais aujourd’hui c'est France Inter qui a commencé.
Il a porté le premier coup avec « l’échouement du Concordia ».
Alléché, j’attendais la mise en examen du pacha de ce bâtiment pour crime de baraterie.
Finalement non, comme d’habitude, le journaliste a étalé son ignorance.
Sinon il aurait su qu’il s’agissait d’échouage…
Après un soupir de désespoir, j’attends l’émission de Vincent Josse qui laisse un artiste nous parler de son art sans parler à sa place.
Assez heureux de l’émission, j’attends le bulletin d’info qui signera la fin de mon séjour en cuisine et le début de mon bourrage de crâne quotidien sur A2.
Et là, je manque tomber à la renverse.
Habitué aux mauvaises nouvelles, je manque néanmoins échapper le plat de résistance sur le sol de la cuisine.
De mon poste qui fait entrer le monde dans ma cuisine tombe une horrible nouvelle.
Une idiote abusant de sa voix primesautière me le jette à la face, pour justifier un salaire que j'espère ultra-maigre: « Avec France Inter, partenaire du cancer » !!

Voilà le vrai coupable ! Ce n’est pas l’abus de cigarettes, la négligence de boire de l’eau par litres, ni les trois litres de Coca par jour qui m’ont affublé de cet « adénocarcinome rénal droit » qui a failli m’envoyer ad patres il y a quelque temps.
Non ! C’est la collusion de France-Inter et du Crabe qui faillit m’emporter !

mardi, 10 janvier 2012

Le mal dominant.

J’entends J.F.Copé démentir avec tant de vigueur les propos qui lui sont imputés que je ne doute pas un instant qu’il les ait tenus.

De quoi s’agit-il ?
Dans un livre qui vient de paraître, « L’oligarchie des incapables », il aurait dit à François Goulard, député UMP de son état, « Tu comprends, si on n’a ici que des gens qui se contentent de 5000 €uros par mois, on n’aura que des minables.»
Ce qui en dit long sur ce qui intéresse réellement un de ceux chargés de nous représenter au mieux de nos intérêts...

Et ce qui « me soucie » comme disait ma grand’mère, ce n’est pas que J.F.Copé l’ait dit ou non.
C’est plutôt que ça n’étonnerait personne qu’il l’ait dit…

Ces gens nous méprisent, ce qui est patent depuis plusieurs années.
Bon, « en même temps » comme disent les djeun’s, être méprisé par J.F.Copé vous a un je ne sais quoi de savoureux…
Un peu comme être traité d’inculte par le célèbre lecteur de Zadig et Voltaire.

vendredi, 06 janvier 2012

Les ans foirés...

On vient de perdre cinq ans.
« On » espère nous en faire perdre cinq autres.
Pour ce faire, notre Iznogoud est parti chercher des voix à Domrémy.
Si ça a marché pour Jeanne d’Arc, pas de raison qu’il n’en profite pas.
On ne sait jamais, courir après les extrêmes droitiers peut l’aider à être réélu…
Je ne sais pas pourquoi on fait tant d'histoires, moi aussi, comme la pucelle -mon oeil- je suis né le 6 janvier.
C'est d'ailleurs pour ça que ça s'appelle l'épiphanie, non mais...
Dans le cours des choses agaçantes, une chronique de Mr Duhamel dans Libé parlant de la morosité des Français.
Cette aimable andouille, dans la veine habituelle de ceux qui ignorent les fins de mois, surtout quand elles commencent le dix, nous explique en substance que « nous nous plaignons car nous aimons nous plaindre  alors que nous sommes privilégiés. »

Déjà qu’hier, Jean-Claude Beffa, comme tous ceux qui gagnent chaque année de quoi vivre trois ou quatre vies, nous montrait la Chine comme l’exemple à suivre.
Je dois avouer que, malgré ma tendance à l’ironie plutôt taquine, je me sens de plus en plus énervé par la propension des plus riches à savoir ce qui est bon pour les pauvres.
Vous ne trouvez pas un peu étrange que ce soit toujours ceux qui gagnent touchent plusieurs millions d’€uros par an qui trouvent que le SMIC est un frein à l’emploi et que ceux qui gagnent mille €uros par mois gagnent trop ?

Personnellement, ça me choque.

mardi, 03 janvier 2012

L'avarié était en noir...

Hier, je râlais, et j’avais raison.
Une année qui commence un lundi, ça aurait dû nous mettre la puce à l’oreille…
Une année du lundi, c’est comme « la bagnole du lundi », ça ne demande qu’à tourner mal…
Franchement, manquait plus que ça, déjà, notre excité en costume de deuil a ouvert les hostilités en nous expliquant qu’on allait en baver en 2012.

Mais qu’est-ce qu’il est venu nous saouler avec le triple « A » alors qu’à la fin de cette année, c’est la fin du monde ? Hein ? Je vous demande !
Mais qu’a-t-on à foutre de la crise de l’€uro alors qu’avant le premier jour de 2013 on va tous crever ? !
Bon, c’est une histoire de Mayas, déjà qu’ils ne savaient pas compter, on ne va pas trop les croire sur ce coup...

Revenons à notre bien-aimé futur licencié –on l’avait pourtant prévenu que l’Elysée, c’était un bail précaire-, il nous a déjà prédit la misère chaque saint-Sylvestre les quatre années précédentes. Ça lui permet de faire des coupes sombres, de plus en plus sombres, dans tous ces trucs de pauvres qui coûtent un œil et donnent de mauvaises idées au bas peuple. La santé, l’éducation, la justice par exemple.
Bref que des trucs qui empêchent de gagner plein de sous sans se poser de questions métaphysiques…
Du coup, je suis sorti.
Comme chaque jour je vais chercher le pain et le journal.
Me manque plus que le béret et le litre de rouge pour avoir l’air d’un vrai Français.
Un Français de souche…
Et je regarde le Figaro, comme chaque jour.
Cette fois-ci l’édito est somptueux, comme à chaque fois que l’actionnaire de référence prend la plume.
Bien dans la veine de Marcel, qui tenait une chronique intitulée « le café du commerce » dans son magazine « Jours de France ».
Il nous dit tout le mal qu’il pense de la gauche, des 35 heures et des congés payés.
Il va même jusqu’à nous inciter à voter pour un type qui n’est pas candidat.
C’est dire à quel point notre sénateur déjante sévère…

Bref, tout s’arrange.
On a un président qui nous incite à continuer dans la direction qui nous a si mal réussi jusqu’à présent.
On a un sénateur qui perd les pédales et veut nous envoyer au charbon douze mois par an.
On a aussi Elisabeth Tessier qui, histoire de nous achever, nous prédit l’élection de François Hollande.
Et ça c’est vraiment inquiétant quand on se rappelle qu’elle avait prédit que 2011 serait une année plus que faste pour DSK.
Du coup, la réélection  de notre excité n’est plus à exclure.

Tu parles d’un nouvel an de rêve…