lundi, 15 avril 2013
Soudain, un nain connu vous offre des pleurs...
Pour faire pendant à la note d’Heure-Bleue, il me vient à l’esprit que voir nos gouvernants se livrer à un concours de pauvreté est de peu d’intérêt.
Ce qu’on leur demande est d’être honnête et de faire leur job de gouvernant efficacement. De se rappeler comme Hugues Capet « Qui t’a fait roi ? » et ne pas se contenter de profiter des avantages offerts par leur position pour se consacrer exclusivement à l’organisation de leur prochaine réélection.
Quant à leur patrimoine, peu me chaut.
Je me rappelle seulement que ce n’est que depuis quelques années que les élus voient leurs revenus soumis à l’impôt.
Ce qui peut expliquer le patrimoine conséquent de certains hommes ou femmes politiques qui ont attrapé de la corme aux fesses à force d’user les sièges du Parlement ou du banc des ministres.
Certains, depuis près de quarante ans, sont élus. Nombre de ceux qui sont sous les projecteurs aujourd’hui ont, pendant ces années, perçu de substantielles indemnités sur lesquelles ils n’ont pas versé un centime au fisc tandis qu’ils vivaient « gratuitement », logés, nourris, blanchis et transportés aux frais du contribuable.
Ces indemnités, versées sans contrepartie fiscale, autant dire de l’argent de poche, leur ont permis d’acquérir un patrimoine souvent conséquent.
Ce n’est pas cela que je leur reproche. C’est plutôt que certains ont estimé insuffisants ces revenus pourtant copieux. Insuffisants au point de chercher un revenu d’appoint de façon douteuse et de cacher cet autre revenu pour éviter d’en reverser l’impôt dû par tout un chacun.
On nous parle sans cesse du modèle nordique. Essentiellement pour nous faire remarquer que l’impôt y est plus élevé qu’ailleurs.
On se garde bien de nous dire que le premier ministre ou député venu prend le bus pour aller faire son boulot de ministre. Que s’il veut une voiture avec un chauffeur, il paie le tout sur ses deniers. La voiture, le chauffeur et le pétrole. Et ils paient leur loyer, ou leurs impôts fonciers quand ils sont propriétaires. Ils vivent de leur travail, en somme, comme leurs concitoyens.
On a vu il y a quelques années un ministre démissionner en Suède. Elle s’était trompée de carte de crédit et avait usé de celle du gouvernement pour un paquet de couches pour son bébé tout neuf.
Quand je vois les circonlocutions ampoulées de nos élus pour tenter d’expliquer que quelques centaines de milliers d’€uros, « ça va ça vient » sur un compte ouvert en Suisse puis émigré à Singapour, surtout par le ministre chargé de réprimer la fraude et l’évasion fiscales, je me dis qu’on a plus affaire à des imbéciles amoraux qu’à des bandits.
Bref, ils me font honte…
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