mardi, 22 juillet 2014
Comme un pot de fraises…
Hier nous sommes allés à Paris.
Ben oui ! Où voulez vous qu’on aille, lectrices chéries ?
J’ai remarqué deux intermèdes qu’Heure-Bleue vous contera probablement et qui vous montreront que si l’emballage a une fâcheuse tendance à s’abîmer avec le temps, l’âme du paquet conserve l’éclat du neuf…
Une assez longue promenade nous a amené du Marais à côté de Saint-Augustin.
Je trouve que ça fait mieux que « on a marché trois mille neuf cents mètres pour aller de chez le médecin à la gare »…
Nous sommes arrivés à la maison, pile poil pour entendre des nouvelle du Tour de France, comme ça j’ai pu éteindre la radio tout de suite. Entendre ces couillons essoufflés me dire « que du bonheur ! » m’agace… Mais bon, vous avez le droit d’aimer le vélo, hein… Après tout, chacun s’abîme comme il peut.
Au cours du dîner, après avoir vu que le monde ne s’était pas assagi pendant notre absence, Heure-Bleue et moi avons papoté. Elle m’a parlé du bouquin qu’elle lit en ce moment, « La première chose que l’on regarde », de celui qui a écrit il y a quelque temps « La liste de mes envies ». D’un coup elle me lâche :
- C’est bien un bouquin de mec, ça…
- Mmmmh ?
- Oui, je ne comprends même pas pourquoi Scarlett Johansson a fait un procès… D’abord, ce type, là, Jamain…
- Samain, le poète.
- Ouais ben, tu sais que la poésie, moi… Bon, il le cite tout le temps, il est pédant.
- C’est son truc, tu verras, l’objet du bouquin, ce n’est pas ça, c’est l’erreur que le mec a commise, bien présentée par le poète. Tu vas voir…
- Bon, je n’aime pas, il aurait pu éviter de dire ça… Et ça aussi.
Je me suis gardé de dire que « Monte Cristo » pourrait aussi bien se résumer à « il s’est évadé et il s’est bien vengé. » Je connais un peu mon amazone.
Elle a réfléchi un instant et me jette :
- Finalement, tu aurais peut-être dû être aimé par deux femmes.
J’ai gardé un silence prudent. On ne sait jamais où peut mener une sortie comme ça.
Elle a insisté :
- Oui, moi, plutôt pragmatique, et une plus douce, une qui aime la poésie…
J’ai attendu, méfiant.
- Oui, une plus douce, une un peu nunuche quoi... Une comme Dulcinée, tu vois…
Sans doute pour l’étriper plus facilement.
J’avais bien fait de me taire. C’était la première fois qu’Heure-Bleue envisageait un truc genre bigamie avec elle dans l’équipe.
J’imaginais mal la chose, Heure-Bleue n’aime déjà pas prêter ses affaires et savoir qu’elles avaient un peu servi avant ne lui plaisait pas plus que ça.
Alors, imaginer qu'elle puisse partager ses affaires avec une autre...
C'est un coup à se retrouver émasculé en deux tours de cordelette à rosbif.
08:59 | Commentaires (10)
lundi, 21 juillet 2014
Scène de ménage…
A la lumière des commentaires sur ma note d’hier, un petit quelque chose me turlupine…
Vous connaissez toutes, lectrices chéries, ces magazines genre « Oh ça ? Je l’ai lu chez le coiffeur ! » mais que personne n’a jamais acheté.
Il m’avait déjà frappé que Voici ou Gala, ces revues que personne n’achète, étaient néanmoins, sous le regard jaloux de la presse écrite quotidienne, vendus à une moyenne de trois cent mille exemplaires chaque mois si l’on en croit l’OJD …
Un peu comme Arte qui, avec ses 2% d’audience, est prétendument regardée avec attention par plus de téléspectateurs que TF1, A2, ARD et ZDF réunies.
Or donc, lectrices chéries, il semble en aller de même avec une émission à sketches qui fait tordre le nez de tout intellectuel qui se respecte, que personne ne regarde jamais mais est vue par tous.
Et c’est là que la traîtrise me frappe en plein milieu de l’écran et en plein front.
D’aucunes sont allées jusqu’à prétendre que je leur rappelais un certain « Raymond ».
Comme si je pouvais m’appeler Raymond…
D’autant que, pour avoir vu ce zèbre sur mon écran, même si je dois admettre que pour son âge canonique il semble avoir gardé une vivacité d’esprit remarquable, un petit quelque chose me gêne chez cet homme : Sa moustache.
Cette espèce de petite brosse me rappelle malheureusement l’inspecteur Pinaud, dit « Pinuche », ce qui lui retire tout le charme qu’heureusement Heure-Bleue me prête…
Bon, pas tous les jours…
Et puis, lectrices chéries, ce qui suit va vous montrer que si je n’ai rien de commun avec Raymond, il y a tout de même une « Huguette » dans notre séjour.
Oui, hier soir Heure-Bleue a frappé ! Telle une Huguette en plus jeune.
Nous regardions les informations à la télévision en dînant.
Un moment, je ne sais plus quel sujet était abordé quand Heure-Bleue me dit :
- Mais c’est dingue ! Tu l’avais inventé, tout ça ! Il y a des années ! Le pire, c’est ton copain, il t’a piqué tes idées, il se les est appropriées, t’as été bête…
Elle a ajouté, après un silence :
- C’est pour ça que la dernière fois qu’on l’a vu, il était tout péteux ! Tu aurais dû te méfier !
- Bof... Que veux-tu, je n’ai pas été élevé comme ça.
- Tu as été naïf, Minou !
- Mais non, j’ai juste été confiant, c’était un ami…
Elle a commencé :
- Oui, mais quand même, Minou ! Dans « confiant » il y a…,
Là Heure-Bleue m’a jeté un regard dans lequel il y avait quelque chose entre la désolation, la gentillesse, l’affection et la pitié.
Puis elle a repris :
- Oui, n’oublie pas Minou, dans confiant, il y a « fiant »…
Ce fut l'occasion d'un grand fou-rire.
A tel point qu'il faillit nous empêcher d'apprécier les petites crèmes à la vanille que j'avais particulièrement réussies selon les dires de la femme de ma vie..
07:36 | Commentaires (11)

