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mercredi, 10 juin 2015

La bêta dîne…

On ne sait plus ce qu’on disait en revenant à la maison.
Sûrement des commentaires sur ceux qu’on croisait sur notre chemin.
Je me rappelle qu’Heure-Bleue s’est arrêtée devant les grilles qui protègent le jardin et l’entrée d’une maison.
Elle était attirée par toutes les roses qui éclairaient le jardin.
J’en aurais volontiers cueilli une dans le bouquet mais elles ne dépassaient qu’à peine sur la rue.
Et puis, en regardant, nous avons vu qu’il y avait quelqu’un dans la maison et que le jardin ressemblait à un de ces jardins qui semblent un peu à l’abandon parce que les gens sont trop vieux pour s’en occuper correctement.
Alors on a laissé ses roses à la vieille dame…
On a recommencé à papoter en regardant le monde autour de nous.
Puis, Heure-Bleue est passée derrière moi car le trottoir est devenu trop étroit pour que nous marchions côté à côte.
L’écart s’est accentué car j’ai le pas plus long que la lumière de mes jours.
J’ai eu l’attention soudain attirée par une conversation derrière moi.
Une femme avançait rapidement, me rattrapant.
A l’entendre vociférer à propos d’un repas, dans son portable, avec un accent que ma mère aurait fait avaler à mes sœurs à coups de pieds dans le ventre, j’ai pensé « mon dieu qu’elle est vulgaire ».
En réalité j’ai pensé « P… ! Mais qu’est-ce qu’elle est vulgaire ! » car je soigne moins mon langage quand je pense que quand je parle.
Quand elle m’est passée devant, j’ai été d’accord avec moi.
Mon ouïe ne m’avait pas trompé.
Ma vue non plus qui a abondé dans le sens de mon ouïe en voyant passer une de ces fausses blondes à la peau trop mate dont même les mèches sont gueulardes.
Quand Heure-Bleue est arrivée à ma hauteur, je lui ai seulement dit « tu as vu ? »
Nous l’avons un instant regardée avancer devant nous.
Heure-Bleue l’avait vue avant moi.
Elle a lâché un laconique  « oui, elle a même le cul vulgaire... »
On est souvent du même avis en matière de vulgarité.
Et il faut avouer que c’est bien pratique.
Oui, ça nous évite de nous faire mutuellement honte en société…

mardi, 09 juin 2015

Lettres et le néant.

Vous savez quoi, lectrices chéries ?
Je voulais écrire une de ces notes désopilantes qui, de proche en proche vous aurait attirées par milliers sur mon blog, faisant exploser les statistiques et amenant les media à se demander qui pouvait bien être ce trublion de génie qui détournait de leurs journaux, radios et téléviseurs leurs lecteurs, auditeurs et téléspectateurs habituels.
Bon, j’en étais là de mes élucubrations, ce matin même, quand je me suis aperçu que je n’avais rien à vous dire.
Rien d’intéressant, en tout cas.
J’aurais pu, comme n’importe quel ministre, tartiner longuement sur rien.
Mais non.
Bon, voilà, Heure-Bleue et moi avons quand même fait quelque chose.
Nous sommes descendus acheter du melon et des tomates.
Oui, lectrices chéries ! On a fait ça.
Bon, ça paraît simple et sans intérêt mais c’est seulement parce que vous ne savez pas l’essentiel.
Oui, on a aussi acheté du jambon.
Ça vous la coupe, hein ?
A part ça, je ne vois rien de particulier à vous raconter.
Je me rends brusquement compte que ce morceau d’anthologie de la vacuité « fait » tout de même pile deux cents mots.
Dixit Word soi-même…
C’est dingue, non, lectrices chéries ?

dimanche, 07 juin 2015

Ce que la norme en dit…

Hier, ce fut une journée assez sympa.
Vous vous rendez compte, lectrices chéries ?
Dix heures ! Oui ! J’ai passé dix heures loin d’Heure-Bleue !
Je suis allé chez mon ami.
Celui avec qui je ne suis jamais d’accord.
Je vous en ai déjà parlé.
 Oh, je n’ai pas chômé, je n’ai pas musardé le nez au vent, non, pas du tout.
J’ai fait mon job « d’ingénieur avec main droite ».
Le type capable de détecter ce qui ne va pas dans ce bras de phono haut-de-gamme, de le démonter sans flinguer une de ces pièces minuscules qui sont aujourd’hui introuvables sauf à y consacrer une somme qui sortirait la Grèce de la mouise.

Stax_AU70.jpg

 Le voici entier :

Stax_UA70.jpg

Ce bras qui tant de fois a sauvé cet empire.
Enfin, l’empire du disque vinyle...
Après ça nous avons partagé, mon ami et moi, un repas délicieux, arrosé d’un Chassagne-Montrachet 1er cru 2011.
Sauve-qui-veut m’en avait parlé, l’occasion s’est présentée, j’ai sauté dessus…
J’ai bien fait.
Je suis revenu assez tard à la maison.
En regardant mes mails, j’ai vu, super flatté, qu’une de mes lectrices chéries avait pensé à moi.
Moins quand j’ai vu que Liv Fourmi avait touché du doigt la preuve irréfutable que je n’avais pas plus de cervelle qu’un piaf.
D’ailleurs, regardez ce magnifique coffret « Le Petit Chimiste », celui là même qui me mit sur la route de l’hôpital ...

Le_Petit_Chimiste.jpg

C’était gentil quand même car ça m’a rajeuni de plus de cinquante ans pendant quelques minutes...
Du coup, je me suis mis à préparer avec entrain les tomates, avec de la mozzarella et du basilic, et le melon avec du jambon de Parme amenés par Tornade.
Aujourd’hui c’est plus décontracté.
Enfin ça aurait dû.
Nous avons déjeuné avec Tornade. Je ne sais pour quelle obscure raison la conversation  est arrivée sur le malheur d’une de ses amies qui a perdu son fils de vingt ans.
Heure-Bleue a été horrifiée.
Elle a même jeté :
- Mon dieu ! C’est la pire chose qui puisse arriver à une mère !
Genre « les pères s’en foutent »… 
Elle a ajouté :
- Je crois qu’on se remet plus facilement de la perte de son conjoint. Hein Minou ?
Je n’aurais peut-être pas dû répondre
- Ah ça, c’est sûr… Je me remettrais plus facilement de ta perte que de la mienne…
Tornade a pouffé.
Heure-Bleue a haussé les épaules et m’a jeté un mauvais regard…

 

 

vendredi, 05 juin 2015

Là où y a de la hyène, y a pas de plaisir !

Nous allons probablement passer une journée avec une blogueuse qu’on aime dans le courant de la semaine prochaine.
Il était fortement question qu’on l’emmenât manger un döner.
Mais un döner « assis » cette fois et toujours dans le XVIIème.
Chez un Turc.

Heure-Bleue en avait décidé ainsi.
Je sais bien quant à moi que parmi les meilleurs, il y a celui de la Porte Saint Denis.
Mais « ce que femme veut, dieu veut » comme dit ce dicton qui a tant fait pour la misogynie et l’avancée de l’islam rigoriste dans le monde…
Aux dernières nouvelles ce serait finalement un pèlerinage au Quartier Latin.
On va encore s’user les semelles et les jambes à courir après nos dix-huit ans…
Ah ! J’allais oublier de vous raconter, lectrices chéries, comment on m’a fait un compliment.
Plus exactement comment on a cru me faire un compliment.
Mais j’ai peut-être l’esprit mal tourné…
Voilà, un soir dans la semaine, il y a peu, très peu, Heure-Bleue et moi attendions le bus pour revenir à la maison quand c’est arrivé.
Nous rapportions chez nous les ingrédients du repas du soir.
Comme je posais les plats sur la table, en papotant comme d’habitude, j’ai raconté à Heure-Bleue ce qui s’était passé quand nous sommes montés dans le bus.
Sur le banc de l’abribus, était assise une jeune femme, à son côté une petite fille que sa grand’mère tenait par la main.
La petite fille tenait de sa mère qui elle-même tenait de la grand’mère.
Une jolie petite fille donc, avec une jolie maman et une mignonne grand’mère, toutes trois Antillaises.
Heure-Bleue à complimenté la mère pour la joliesse, la politesse et la gentillesse de la petite fille.
Oui, elle est comme ça la lumière de mes jours, dès que des gens sont civilisés, elle félicite. Elle a peur du retour insidieux de la barbarie.
Le bus arrive enfin.
La grand’mère tire la petite fille et monte dans le bus, suivie par Heure-Bleue.
Au lieu de suivre Heure-Bleue, je me suis effacé en disant « je vous en prie » pour laisser monter la mère.
Le vieux réflexe quoi…
La mère monte rejoindre sa mère et sa fille puis s’arrête et me dit avec un sourire « Oh la la ! Cette éducation, quelle galanterie ! Ça n’existe plus ça ! On ne l’entend pas souvent ça, hélas ! »
Elle aurait dû s’arrêter là.
Je me serais contenté de boire tranquillement mon gobelet de petit lait si elle n’avait pas clos par « Ah ! On voit bien que ce n’est plus notre génération, hein maman ? »
Là, j’ai pensé « Pfff… La hyène… »

jeudi, 04 juin 2015

L’écrit brise le silence.

Pour en finir avec cette histoire de döner, les choses ont fait plus de dégâts que prévu chez Heure-Bleue.
Je ne sais si c’est à m’admirer arrachant d’un coup de dent (oui, j’ai mes dents à moi…) une bouchée  de mon döner qu’elle a perdu de vue que le sien se dégarnissait sur son plastron.
Je pense aussi qu’au lieu de tomber raide devant le brun, jeune et beau gamin qui me prenait mes sous, elle aurait mieux fait de regarder sa glace « caramel beurre salé ».
Yessss ! Lectrices chéries ! Il est apparu que même le soutif de la lumière de mes jours avait pâti de sa distraction !
Hier, le blog d’Imaginer m’ayant inspiré, je me suis lancé le soir même.
Ça a donné ça.

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Bon, c’est un essai, la prochaine fois ce sera plus joli mais là c’était déjà bon.
Je vous rapporte ici les craintes de la lumière de mes jours :
« Quand même, la table avec les deux bouteilles de vin, on va passer pour des ivrognes ! Même si une n’est pas ouverte et l’autre presque vide, tu les connais… »
Ça s’est révélé délicieux, même si les plaques un peu capricieuses –c’est l’inverse des gens, c’est quand ça vieillit que c’est capricieux, pas quand c’est bébé…-
Et ce matin est arrivé, superbe. Les roses du jardin du voisin m’éblouissent, elles sont d’un rouge magnifique.
Mieux encore, l’Ours nous a appelés tôt, fier comme un pou sur les c… du pape Artaban..
La première nouvelle me fait me rengorger alors que je n’y suis pour rien : Merveille est sur le podium au classement général des CE de « son » école.
La deuxième a suscité un enthousiasme modéré chez votre serviteur, lectrices chéries, je suis désigné volontaire pour procéder à de l’acharnement thérapeutique sur la machine à laver des enfants.
Sous le prétexte futile que « en près d’un demi-siècle vous n’avez acheté que trois machines à laver, et encore, la dernière n’a qu’un peu plus d’un an ! »
Mais bon, qui nous a prévenu que les enfants c’est jusqu’à la mort qu’on les cajole ?
Personne !