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vendredi, 31 juillet 2015

Période bleu.

Rien à voir avec Picasso.
Tout avec Heure-Bleue.
Je ne sais comment c’est arrivé.
Nous étions à table, en train de dîner.
Nous nous torturions le peu de méninges qui nous restent pour savoir si nous regarderions un film, lirions, causerions, dormirions…
Un moment, Heure-Bleue, au détour d’une ânerie débitée par le spiqueur qui nous avait fait rire et amené simultanément la même réflexion sur nos lèvres, a tapé sur la table.
Mal lui en a pris.
C’est la seule, oui ! La seule au monde à regarder la pulpe de son index et à dire « Minou !!! Tu m’as fait un bleu au doigt ! »
J’ai examiné le doigt en question.
Un index petit, pâle et sans une trace.
Comme pour les gosses, j’ai fait un bisou dessus en disant « meuh non… Tu n’as rien… »
Elle a regardé, haussé les épaules, dit « ssshhh » et c’est passé.
Une môme vous dis-je, lectrices chéries.
Quelle chance elle a d’avoir épousé un adulte.
Bon, d’accord, elle doute tous les jours…
Nous nous sommes décidés, comme parfois, pour notre façon bizarre de regarder les films à la télé.
Le son de la télé sort de la chaîne, nous sommes devant nos PC a errer sur les blogs et écoutons les dialogues.
Si le film nous branche, nous éteignons nos PC et regardons le film.
Si le film ne nous branche pas, nous éteignons nos PC et la télé et faisons autre chose.
Hier, le film nous a plu. « The Company Men ».
« La crise pour les nuls » selon la lumière de mes jours qui est dotée de discernement.
C’est bien amené, bien interprété, les méchants sont des méchants avides, les gentils sont de gentils travailleurs sacrifiés sur l’autel du cours de l’action.
Ça finit bien.
La femme d’un des gentils virés est une odieuse s… égoïste qui râle à cause des ratés dans ses idées de shopping à un œil avec balade en jet privé de la boîte.
La femme d’un autre gentil viré, le héros, est une femme super extra qui l’aime, le soutient et est particulièrement bien foutue.
Bref, sa femme est une femme « bien ».
Pas une « femme que des bons moments ».
Ça m’a rappelé quelques moments difficiles en revenant de chez mes escrocs étrangers.
J’ai pu constater que j’ai une femme super extra, qui m’a soutenu et particulièrement bien foutue.
Je ne sais pas si elle m’aime mais j’espère un peu quand même.
Mais en tout cas, j’ai eu de la chance, ma femme est une femme « bien ».
Surtout patiente…

mercredi, 29 juillet 2015

La gare demeure mais ne se vend pas.

Je crois que je viens de trouver encore plus bête que moi.
Eh oui, lectrices chéries, il faut être bien plus nunuche que moi pour penser que le Trésor Public raterait une occasion d’aspirer auprès de l’homme de la rue les quelques sous qu’il n’arrive pas à piquer au nanti…
Le 14 juillet dernier, le type en question avait proposé aux Français d’acheter le palais de l’Élysée en propriété partagée.
Comment ça ? Eh bien via un site dit de « crowd funding » chargé de récupérer les sous et de s’occuper de la transaction.
Lisant attentivement la suite de l’article, j’avais lu que déjà quatre-vingts millions d’€uros de promesses de dons étaient réunies pour acheter la cambuse de notre Président de la République.
Notre agent immobilier improvisé, encouragé par ces promesses de don mirifiques, nous propose de nous faire acquérir de la même façon ce qu’il appelle « les joyaux nationaux ».
Et c’est là qu’on voit la supériorité de l’enseignement de l’ENA et de l’École des Impôts sur les cours bidons, genre « force de vente », dispensés par des organismes de formation tout juste bons à piller les caisses de l’UNEDIC.
Cet agent immobilier nous la baille belle.
Ou il nous prend pour des andouilles, ce qui n’est pas forcément une erreur.
Ou il prend le fisc français pour une andouille, ce qui est une erreur .
Et quelle erreur ! Une erreur d’appréciation autrement dangereuse !
Il a oublié quelques détails qui risquent bien de mettre à bas tous les châteaux en Espagne qu’il espérait bâtir en nous faisant casquer des châteaux en France.
À Paris, en plus !
Oui, lectrices chéries, ce lascar oublie qu’il nous propose d’acheter des palais nationaux qui nous appartiennent déjà.
Pire encore, avec la rouerie qu’on lui connaît, l’Administration des Finances,  non seulement nous laissera « acheter » quelque chose qui est déjà à nous mais va du coup nous obliger à casquer la taxe foncière et une taxe d’habitation pour des locaux que nous ne pourrons jamais occuper.
A-t-il seulement une idée de l’impôt foncier qu’on nous réclamerait pour des dizaines d’hectares dans les quartiers les plus  chics de Paris ?
A-t-il une idée de la taxe d’habitation qu’on va tenter de nous extorquer en regard du prix à la location de ce genre d’édifice et qui va nous « coûter bonbon » ?
Déjà, ceux qui les occupent nous mettent sur la paille.
Il ne nous manquait qu’une andouille pour doubler le coût de ces locataires dont on regrette tous les jours que le bail ne soit pas plus précaire…
Bref, cet aimable charlot vouliait chiper une commission en nous vendant du vent.
Il avait oublié un détail que n’oublie jamais l’acquéreur d’un patrimoine ou d’un appareil quelconque : Le coût de possession.
J’apprends ce matin même que ce petit joueur vient de se faire doubler par un Trésor Public à l’imagination fertile.
Comment ? Eh bien « on » vient de décider de « privatiser » nos aéroports.
Nous les avions déjà payé avec nos impôts. Ils étaient à nous.
J’apprends donc qu’ils seront vendus aux enchères et que nous n’en verrons pas le moindre centime…
Et dire qu’il y a quelques décennies, vendre son pays à des puissances étrangères voyait le coupable traîné dans la boue et devant les tribunaux pour « haute trahison ».
« O tempora, o mores » comme disait Tacite, qui ne l’était justement pas…

lundi, 27 juillet 2015

Les lumières, c’est teigne parfois…

De rien, Mab…

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Dites moi, lectrices chéries, n’êtes vous pas frappées par ces lumières de l’été quand elles commencent à changer ?
Quand au détour d’un après-midi plutôt pluvieux, celui d’hier vers Paris par exemple, il y a un de ces éclairs de soleil inattendus.
Il ne vous revient pas soudain que c’est bientôt la rentrée ?
C’est exactement ce qui m’est arrivé hier.
Il ne pleuvait plus, il ne faisait pas encore beau temps et il y eut soudain cet éclair.
Il a changé tout l’éclairage de la pièce, même celui de mon écran.
C’est parce que ça m’a frappé d’un coup que je pense à vous, lectrices chéries.
Non que vous occupiez mes pensées en permanence, non, mais je me suis dit que je devais vous le dire.
Je suis sûr que vous aussi, avez ressenti ça, ces choses bizarres qui vous flanquent un coup dans l’estomac, rien qu’au reflet de cette lumière sur votre écran.
Certes lumière encore d’été mais si proche déjà de la lumière d’automne.
De ces luminosités qui vous collent du « vague à l’âme », qui sentent la rentrée des classes, qui vous donnent déjà des regrets.
Non ceux des vacances disparues mais ceux de l’évanouissement dans les années qui passent des rentrées qui vous vous manqueront, à peine la porte des dernières vacances scolaires claquée.
C’est terrible comme ces ambiances vous saisissent, non ?
Il arrive même, comme hier par exemple qu’elles me serrent le « gargoziau » alors que normalement, je devrais quand même être habitué.
Surtout que ce n’est quand même pas la première fois que je vois l’été glisser doucement vers l’automne.
Chaque fois, je pense à Monet.
C’est le seul que je connaisse qui ait jamais su traduire ces lumières de fin d’après midi qui me plongent dans bien d’autres souvenirs.

dimanche, 26 juillet 2015

Le hareng sort…

J’avais, nous avions un problème domestique.
Il nous arrive en effet de manger du fromage et autres produits plutôt odorants.
Heure-Bleue peste régulièrement parce que je ne pense pas assez souvent à passer une éponge sur les étagères du réfrigérateur.
J’ai beau lui dire qu’il est inutile de passer une éponge sur les étagères d’un frigo dans lequel il y a des soucoupes sur lesquelles sont posés :
- Son fromage de brebis parce qu’elle aime ça.
- Mon fromage de chèvre au lait cru parce que j’aime ça.
- Notre gruyère en tranches « que sinon je fais un malheur » dont nous ne raffolons pas mais qui va bien quand nous n’avons plus du premier ni du second .
Elle tient à ce coup d’éponge aussi inutile qu’inefficace.
Résultat ? Avec ou sans coup d’éponge, dès qu’on ouvre le réfrigérateur, qu’on en ait sorti un yaourt ou un pot de crème, l’appartement empeste l’élément, fromage ou autre, dont l’odeur est la plus marquante…
Nous avions tenté d’abandonner le fromage pour la tartine de tarama.
Le réfrigérateur s’était mis alors à sentir le tarama.
J’ai donc tenté le saucisson sec.
Il se répandit alors dans l’appartement une forte odeur de saucisson à chaque ouverture du frigo.
Je frémis encore à l’idée du résultat si j’avais été un aficionado du saucisson à l’ail…
Sur Internet j’avais alors cherché une solution.
Il y a des semaines, un soir où l’idée de poisson nous avait semblée bonne je suis donc retourné sur Internet rappeler cette bonne idée censée neutraliser les odeurs dans le réfrigérateur.
J’étais allé ce soir là dans la salle de bains récupérer l’ingrédient conseillé.
Conformément à la recette, j’avais pris une soucoupe, avais mis l’ingrédient dedans et l’avais posée sur l’étagère du haut.
Ce matin j’ai ouvert le frigo pour en sortir la bouteille de lait qui accompagne mon café.
J’ai eu les narines assaillies.
Hier soir nous avions mangé de petites bouchées au poulet.
Mais… Mais surtout, terminé les harengs pommes à l’huile.
Le bicarbonate de soude avait eu des semaines pour remplir son office.
Ce matin, je me suis rendu compte qu’il l’avait rempli bizarrement.
J’ai sorti la soucoupe de l’étagère du haut.
J’ai approché mon nez de la soucoupe.
Il n’y avait aucun doute : Le bicarbonate de soude sentait le hareng fumé…
J’en ai retiré l’inquiétante impression qu’Internet avait trouvé l’équivalent frigo du déodorant qui se met à sentir la sueur aussitôt qu’appliqué…

samedi, 25 juillet 2015

La petite maison dans l'apprêt rit...

Dites moi, lectrices chéries, je vous ai déjà parlé de la peau d’Heure-Bleue ?
Mais si, voyons, cette peau diaphane qui me donne envie de la toucher dès que je la regarde.
Que dis-je, de la toucher ? De l’embrasser !
Que dis je, de l’embrasser ? De la mordre ! La manger !
Eh bien voilà, je dois la partager…
Je partage Heure-Bleue avec des bestioles !
Hier soir, la lumière de mes jours me tend des avant bras délicieusement rose pâle et me dit :
- Mais regarde ça, Minou !
Je vois que des marques rouges tachent ses deux avant-bras.
Ça montre que la chair est faible.
Surtout celle d’Heure-Bleue…
Zen, comme toujours lorsqu’il s’agit des ennuis des autres, je hoche du chef.
- Hmmm… Moustiques, ça…
- Mais, Minou ! Ils me bouffent ! Je suis bouffée de partout !
- De partout ? Vraiment ? Qui ça ?
- Les moustiques ! Regarde ça !
J’ai alors une idée, saugrenue quand on sait qu’Heure-Bleue à toujours trop chaud.  
- Mets une chemise à manches longues.
- Mais non, tu sais bien que j’ai trop chaud.
- Ben oui, mais une chemise de nuit…
C’est là qu’on a commencé à rire.
- C’est ça, je vais mettre la chemise de nuit que Tornade m’a ramenée des USA.
Il faut dire que Tornade est très pudique, elle…
Elle a donc ramené, je ne sais plus pour quelle occasion, une chemise de nuit à Heure-Bleue.
Inutile de vous dire que comme Heure-Bleue à toujours trop chaud, je ne l’ai jamais vu la porter.
Elle la garde sans doute pour le jour où elle ira à l’hôpital sans penser qu’en quelques autres déménagements, cette chemise aura été perdue…
Là, on a pensé en même temps à la lumière de mes jours dans cette chemise, virginale et épaisse.
Ça nous a ramené illico à « La petite maison dans la prairie »…
On s’est imaginé tous deux.
Elle, Laura Caroline Ingalls, instit’.
Votre serviteur, Charles Ingalls, je ne sais plus ce qu’il faisait comme job.
Plus niais, tu meurs.
Mais c’est quand on eut dans les yeux l’image d’Heure-Bleue Ingalls en chemise de nuit qu’on a été pris d’un fou rire inextinguible.
C’est tout juste si on a pu terminer notre dîner.
Dîner frugal, comme il se doit dans un épisode de « La petite maison dans la prairie »…