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dimanche, 10 juillet 2016

C’est électrique un papy ion.

« Tu crois que Merveille voudra que tu l’accompagnes voir les résultats, tu es bien naïf ! » me dit Mab.
Non Mab, je n’ai pas d’illusion.
Du moins pas celle de penser que Merveille souhaitera aller voir les résultats du bac avec son papy pour l’instant préféré.
Mais oui, je suis resté naïf…
Néanmoins, j’espère de tout mon cœur qu’elle l’aura, ce bac.
Du premier coup et avec mention et qu’elle sera accompagnée par quelqu’un de bien.
C’est pourquoi j’ai écrit « j’aimerais » et pas « j’irai ».
Si le subjonctif est le mode de la supputation, le conditionnel, c’est le mode du rêve…

samedi, 09 juillet 2016

Aïe ! Aïe ! Aïe ! Mes aulx !

De rien Mab, de rien...
Le bac a versé quand les eaux m’ont trempé les os et noyé les aulx
Aujourd’hui je suis allé voir si Liwymi avait écrit.
J’aime bien Liwymi.
Pas juste parce qu’elle a la peau claire et les yeux d’un chouette bleu, non.
Je l’aime bien parce qu’elle est vive, drôle et piquante.
Mais aussi parce qu’elle aime voir les gens heureux, ce qui n’est pas si courant.
Bon, elle est blonde...
Ni qu’on aime les gens heureux, ni qu’on aime voir les gens être heureux.
À la lire, j’étais heureux pour elle que sa fille entre au « vrai lycée » en seconde.
Elle a vu en allant inscrire sa fille, des jeunes filles et des jeunes gens aller lire les résultats du bac.
La joie des « reçus » l’a charmée.
Elle n’a pas parlé des « recalés ».
C’est sûrement pour éviter un moment de chagrin.
De pensées en rêvasseries, je me suis dit que c’est à l’été 2019 qu’elle accompagnerait Nausicaa voir si elle avait « eu son bac ».
Ça s’est un peu assombri quand je me suis dit que j’aimerais bien moi aussi  accompagner Merveille quand elle irait voir à son tour si elle avait « eu son bac ».
Mais 2025 paraît bien loin à mon genou droit.
Bon, il fait beau, c’est bien aussi……

vendredi, 08 juillet 2016

Le prêche papier…

Celle dont le nom commence par « Heure-Bleue » et finit par « Lumière de mes jours » a décidé d’arrêter d’écrire sur son blog.
- Je passe trop de temps sur les blogs, Minou.
Elle ajoute, après un temps :
- Et puis j’en ai un peu assez.
Elle commence à écrire ce qu’elle pense être sa dernière note avant l’élection présidentielle de 2017 et lâche :
- De toute façon, je radote.
Super mignon que je suis, je me suis mordu la langue pour garder pour moi ce qui m’est venu à l’esprit…
Je dis plutôt quelque chose d’aussi vrai mais plus gentil :
- Tu sais, moi aussi…
- Et puis pendant que je fais ça, je perds du temps que je pourrais passer à lire !
- Mais le temps que tu passes à lire, tu voudrais sous peu le passer autre chose…
- Oui mais regarde toutes celles qui ont abandonné les blogs !
- C’est vrai, elle ne sont pas revenues…
Elle s’arrête brusquement :
- Ouais, elle sont toutes sur FB…
- Ah ?
- Elles y passent plus de temps qu’elles n’en passaient sur leur blog.
- Qu’est-ce que tu vas faire ?
- Je ne sais pas…
Un instant plus tard :
-Tu veux bien me laver les cheveux ?
- Hon hon… Tu pourrais écrire.
- Finalement c’est vrai, je peux écrire.
- On peut aller plus souvent au ciné ou au musée…
- Voilà ! Oui Minou, on rate plein d’expos en ce moment !
Je la connais, quand on aura vu un film, vu une expo, visité un musée, qu’on sera allé voir quelque chose, elle sautera sur son clavier pour en faire part au monde…

jeudi, 07 juillet 2016

Les droits de l’Homme sont bafouillés...

Je ne m’habituerai jamais au « parler fille ».
Jamais, lectrices chéries, jamais !
Heure-Bleue s’appuie sur le balai.
- Minou reconnais quand même qu’il y a des bailleurs qui sont fondus, regarde le café !
- Quel bailleur et quel café ?
- Mais si, c’est en balayant que ça m’est venu.
- Oui mais quoi ?
- Mais si, le café à louer, le bailleur exagère !
- Mais de quoi me parles tu ?
- Mais si ! Je repensais à ce que tu disais au type du salon de thé.
- Mais comment voulais tu que je sache de quoi tu parles ?
Après des décennies, l’abîme d’incompréhension qui nous unit –si, si, je vous assure, sinon l’un de nous se serait enfui il y a longtemps- n’a pas rétréci d’un millimètre.
L’avantage c’est qu’il y a toujours de la nouveauté dans notre vie même si nos conversations sont souvent étranges.
Je me demande même par moment si en matière de surréalisme, André Breton ne fait pas petit joueur à côté de nos conversations…
Puis, les minutes passant, un autre détail me tracasse.
La lumière de mes jours me semble acquérir rapidement une technique que j’ai repérée chez ma mère.
Celle-ci avait une méthode remarquable pour faire de petits bagages impossibles à décoller du sol si on n’était pas déménageur de piano.
Ce qui faisait que tout départ voyait mon père pester « il y a bien quelqu’un qui te proposera de t’aider à porter tes bagages » et laisser ma mère marcher devant lui.
Après avoir dit à mon père tout le bien qu’elle pensait de son aide, une crainte se faisait alors jour chez ma mère, surtout dans ce quartier où « il y avait vraiment trop d’Arabes ».
C’est souvent là que ça tournait mal.
C’est quand il la rassurait d’un « ne t’inquiète pas, de toute façon il ne pourra pas s’enfuir avec… » que ça dégénérait...
Eh bien, avant-hier, quand nous sommes revenu de notre balade avec L., une fois le dîner pris et je ne sais quel bulletin d’informations n’intéressant que les amateurs de foot nous faisant éteindre la télé, je me suis attelé à la tournée habituelle des petites tâches à mener à bien le soir.
Éteindre les ordinateurs, trouver les lunettes d’Heure-Bleue, retrouver son Télérama et nos bouquins respectifs, chercher où est passé ce foutu smartphone qui sert surtout d’horloge et amener tout ça dans la chambre.
C’est alors qu’elle était dans la salle de bains que j’ai apporté au pied du lit « le cadeau d’avance » que je lui ai offert pour un anniversaire qu’elle n’espère pas voir arriver fin juillet mais dans vingt ou trente ans…
Quand je l’ai acheté, il était léger comme le bagage intellectuel de Cyril Hanouna.
Quand avant-hier soir je l’ai attrapé, ce sac était devenu lourd comme l’humour du même.
Ce sac, que j’ai acheté vide, de petit format, fait de deux pochettes accolées, un fois meublé par la lumière de mes jours se révèle « importable ».
Celui qui s’essaierait, au cas où la bandoulière tiendrait le coup, y laisserait un poignet définitivement luxé et une épaule démise.
Mon bras s’est allongé de deux tailles de chemise rien qu’à le poser sur le lit.
Non seulement je frémis à l’idée du délai nécessaire pour y trouver son porte-monnaie mais à mon état quand elle me dira « Minou, tu ne veux pas tenir mon sac deux minutes ? »
Il ne contient paraît-il que l’indispensable.
Alors, pour une fois que le poids des ans est plus supportable que celui de l’indispensable…

mercredi, 06 juillet 2016

Homme de l’être…

À propos de clafoutis, je tiens à rappeler à mes lectrices chéries un dernier point qui a son importance.
Bien sûr, les noyaux… Bien sûr, le goût des cerises en est renforcé…
Mais c’est après m’être livré in petto à une comparaison entre le prix d’une couronne et celui d’une livre de cerises que je me suis mis à dénoyauter.
À part ça, Heure-Bleue et moi sommes allés place de la Bourse à notre rendez-vous avec une amie.
Le café que nous avions choisi était bondé, seules quelques places dans un sous-sol sans fenêtre avec vue sur l’entrée des toilettes étaient disponibles.
Alors nous sommes repartis, papotant de tout, surtout de rien, vers les Folies Bergères.
N’y passant habituellement que le soir, nous n’avions pas remarqué que le bas-relief qui en surplombe l’entrée, tout comme l’auvent, avaient été redécorés de couleurs vives.
Le bas-relief, doré à souhait, était devenu un pur chef-d’œuvre de « l’esthétique pied-noir ».
Notre amie avait même pensé un instant à l’esthétique portugaise.
Mais ça doit être une détestation atavique d’humain d’origine espagnole et ça ne pouvait pas car il manquait le « bleu layette » que le Lusitanien semble affectionner pour les murs.
Puis, à la surprise générale, enfin la mienne, c’est Heure-Bleue qui nous a amené chez le Turc de la rue des Petites-Écuries.
Oui, c’est elle ! Je le jure !
Du coup je soupçonne chez elle une inclination pour ce garçon évidemment brun, mal rasé et au teint mat.
Nous avons ensuite fait découvrir à L. les passages qui conduisent de Cadet à la rue Vivienne. Du passage Verdeau qui devient passage Jouffroy à celui des Variétés en passant par celui des Panoramas nous sommes arrivés à la rue Vivienne.
Je me suis rappelé que nous avons vu « Soldat bleu » qu’un soir à la télévision il y a quelques années. Et encore pas en entier…
J’avais commencé par lui proposer d’aller voir « Soldat bleu ».
Nous avons fini par nous retrouver avec l’Ours.
On ne dira jamais assez les dangers du cinéma…
Après un passage par une « boutique à shtuyot » nous nous sommes arrêtés devant l’armurerie proche de la société où j’ai une jour croisé Heure-Bleue.
J’ai alors rappelé à L. qu’elle avait demandé où trouver un aérosol genre « Lady Defender ».
Nous sommes donc entrés dans l’armurerie où aussitôt un type massif du genre à faire une tuerie de masse dans une école américaine a dit « Ah ! Moi alors là ! Avec moi, pas de discussion, en cas d’agression, c’est deux balles en pleine tête ! Ouais ! ».
J’ai dit à L. « ne la mets pas dans ton sac, t’as vu le temps que mets Heure-Bleu à trouver son téléphone ? Le mec se sera tiré avec ton sac ou il t’aura estourbie… »
Une dame plus calme lui a dit à peu près la même chose et de la mettre dans sa poche.
L. a donc acheté une mini-bombe au poivre pour sa fille.
Je lui ai dit de mettre la bombe surtout dans le bon sens dans son jean car en la glissant à l'envers, elle allait se vider dans une poche au contact de l’aine et ça allait avoir des conséquences cuisantes…
On a passé une super journée mais il y a tant à en dire que j’en reparlerai une autre fois.
Nous avons fini par un autre café dans la galerie Vivienne, en face « Legrand, Filles & Fils » et nous sommes arrivés à la maison à neuf heures passées…