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mercredi, 31 août 2016

L'amante religieuse...

Ya pas d’raison…
Mais alors pas du tout.

Sous les chlimifluzes roses elle chmusait.
Les flirotules trimulaient dans le songe.
Elle a juste colamisé un flize quintiliant.
Et d’un coup ça a eximité avec brillamour.
Elle a pleuré des frimules.
Mais bleues. 
Plouf !
Et elle a coulé...
Juste avec le bout de la langue, si, si, ça a fait ça.
Je vous jure.

Ça fait un peu Breton, je trouve.
En moins bien évidemment.
Et loin de la mer.
Bon, ça peut vous paraître pas très clair.
Mais je me comprends…

mardi, 30 août 2016

Pendant le grand sommeil, mon faucon haletait…

De rien Mab…
Je dois vous dire, lectrices chéries, une chose dont vous vous foutez éperdument.
J’ai été réveillé cette nuit.
La lumière de mes jours a repris brutalement sa respiration et ça m’a réveillé en sursaut.
Par ces temps, elle a la respiration plus difficile et ça s’entend.
J’ai essayé de me rendormir mais ça n’a pas été facile.
J’ai tenté « tss, tss… »
Ça a fonctionné cinq secondes à peine…
Alors j’ai attendu puis  j’ai posé la main sur son épaule.
À ce moment j’ai entendu sa voix ensommeillée me dire « Je ne peux pas ronfler puisque je ne dors pas… »
J’ai tenté de me rendormir puis j’ai eu une idée saugrenue.
Plutôt que tirer le drap, faire « tss… tsss » ou poser la main sur elle, j’ai attrapé le téléphone posé à côté de mon bouquin.
Assez étonnamment, j’ai même réussi à ne pas envoyer les lunettes sur le plancher.
J’ai chaussé mes lunettes, cherché et trouvé le « magnétophone » sur le « smartphone ».
J’ai enregistré environ une minute du silence terriblement bruyant du sommeil d’Heure-Bleue.
J’ai tout de même réussi à me rendormir.
Ce matin, la lumière de mes jours m’a expliqué combien « elle n’avait pas fermé l’œil ».
J’ai, vicieusement je dois avouer, fait écouter à la femme de ma vie combien elle avait le sommeil tempétueux.
Elle veut me confisquer le smartphone…

dimanche, 28 août 2016

Certains l'aiment chaud...

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Comme vous le savez sans doute, vendredi il a fait beau et chaud.
Et comme vous ne l’ignorez pas, nous sommes allés déjeuner avec Tornade chez Breizh Café.
Nous y sommes arrivés avec un quart d’heure d’avance et Heure-Bleue avait commencé à fondre.
Comme ça lui bouche un peu l’entendement, elle a voulu passer ce quart d’heure dans le petit square à l’angle de la rue des Coutures Saint Gervais bien connu pour un manque total d’ombre…
Nous donc avons attendu au coin de la rue du Perche que l’on vienne nous chercher.
Éblouis nous fûmes tous les trois par la dextérité et la méticulosité d’un type au premier étage de l’immeuble.
Il nettoyait les carreaux de sa fenêtre avec un tel soin  que mes deux commensales ont dit
- Oh la vache ! Je veux un homme de ménage comme ça ! »
Comme je connais bien pour y avoir vécu deux décennies,  le quartier et sa population j’ai fait remarquer, à voir les gestes du jeune homme :
- Ça ne va pas marcher, c’est « un homo de ménage »…
Le crêpier est venu nous chercher et nous a installés.
Je vous ai déjà parlé de la température ?
Eh bien, c’est justement quand il fait très chaud qu’il ne faut pas exagérer avec le cidre, même s’il est peu alcoolisé…
Je me suis rendu compte que même en alternant l’eau et le cidre, l’éducation à coups de « films de pirates » de mon enfance laisse des traces indélébiles.
En demandant la seconde bouteille de cidre –plutôt bon ma foi- au lieu du traditionnel « on pourrait avoir la même chose, s’il vous plaît ? », j’ai laissé échapper car n’oublions pas que c’est un Breton « Holà ! Tavernier du diable ! Apporte nous à boire ! Et que les femmes dansent ! ».
Comme il faisait très chaud, cette réplique tirée de « John Paul Jones, maître des mers » à moins que ce ne soit de « La Reine des Pirates » n’a même pas jeté un froid et on a eu notre bouteille…
Après ça, on est allé boire de l’eau au BHV où on a traîné à la cafeteria, pas juste parce que c’est climatisé mais aussi parce qu’on est content que les cadors de HEC se soient aperçu qu’une grande cafeteria vide, avec des plats industriels chers et bas de gamme attirent moins le chaland que les mêmes plats dans une cafeteria animée par des gens qui papotent en semblant contents d’être là.
C’est en sortant que ça s’est gâté. Après une balade en passant par le passage Jouffroy et ses copains du coin, nous avons voulu prendre le train.
La gare était paralysée et le trafic arrêté par sécurité.
Dans notre rame, heureusement climatisée mais pleine à craquer, un haut parleur a annoncé « la présence de personnes sur les voies nous contraint à attendre… et piapiapia et miamiamia etc. »
J’ai d’abord pensé « s’il n’y a personne pourquoi on ne part pas ? » puis, la lumière est arrivée dans mon cerveau et j’ai lâché « mais qu’on roule dessus ! ».
Je dois dire que personne n’a eu l’air horrifié par ma suggestion.
Et ça, ça m’a un peu inquiété…
Lassés d’attendre on est allé prendre le 84 à la Madeleine.
Nous sommes descendus place Pereire, courses au Monop’ Courcelles et promenade jusqu’à la Porte de Champerret, comme souvent…
C’est là que j’ai été content, dans la rue, plein de filles et de femmes habillées normalement.
Peu de femmes voilées, beaucoup de femmes dévoilées.
C’est aussi beaucoup surtout pour ça que j’aime l’été.
Arrivés à la maison, tout le monde, même Tornade –si, si ! - était fatigué.
J’ai préparé à dîner, Heure-Bleue, qui ne supporte pas la chaleur à dit :
- Je reconnais, par ce temps, je suis odieuse.
Comme je ne voulais pas faire d’histoires et que malgré tout c’est la lumière de mes jours, je n’ai même pas dit :
- Tu peux me l’écrire, ça ?
Ce fut une bonne journée quand même.

jeudi, 25 août 2016

La consommation des sens.

C’est pour toi, Mab.
« C’est pour éviter ça que les Anglais ne parlent que de la pluie et de beau temps. »
écrit Mab dans un de ces laconiques commentaires dont elle a le secret..
Patricia Wentworth, Barbara Pym et Elizabeth Taylor seraient certes entièrement d’accord avec toi, Mab.
Hélas… Trois fois hélas…
De nombreux et parfois longs séjours dans la patrie de ces éminentes autrices –Ouais Milky ! T’as raison ! – m’ont démontré parfois que « Perfide Albion » n’était pas si mal vu pour ladite patrie.
J’ai constaté souvent qu’on y est aussi, si ce n’est plus, mauvaise langue qu’ailleurs et que quand on y parle de la pluie et du beau temps c’est surtout du mauvais temps et qu’il serait bon qu’il s’abattît en priorité sur ceux contre qui on a une dent.
On voit donc par là que les Anglais ont conservé des Français, apporté sûrement par les Normands et adopté dès la bataille d'Hastings, un talent inné chez nous et intégré chez eux.
Je veux parler de cet art qu’est « la langue de pute ».
Évidemment, Mab, extrêmement bien élevée qu’elle est n’en fait pas état publiquement.
Ses fréquentes visites outre Manche chez des gens bien élevés qui, comme elle restent cantonnés dans un quant-à-soi de bon aloi, expliquent sans doute son assertion.
Il suffit de sortir du salon de thé de la New Tate ou de ce charmant café dans cette cour derrière le British Museum pour se rendre compte que l’Anglais est aussi bavard et mauvaise langue que n’importe quel Français.
Il y a pire hélas...
Aaahhh… Mab, si tu savais ce qui se dit dans les ateliers et les bureaux de Magnetic Components…
J’y ai passé du temps.
Pas mal de temps.
Et je dois te dire que s’y racontent les mêmes histoires que dans les ateliers et les bureaux français d’Alcatel-Lucent.
Les mêmes mauvaises langues s’activent avec autant d’énergie à parler d’autre chose que de la pluie et du beau temps.
On y évite même de parler boulot...
La mise des unes et les relations supposées des autres y sont abordées et commentées avec une constance et une énergie que les entreprises aimeraient voir déployées dans l’exécution des tâches…
Ah, Mab !
Si tu savais comme je te suis reconnaissant de m’avoir donné ce matin un sujet de note !
Parce que je me suis levé d’humeur vaseuse car Merveille m’a, comme chaque fois qu’elle dîne à la maison, poussé à dormir sur le canapé du séjour.
Et je déteste ça.
Non qu’il fasse froid mais rien que l’idée de ne pas susciter un coup de pied d’Heure-Bleue à la première tentative de sentir sa peau me flingue le sommeil et me pourrit la nuit.
J’aime Merveille.
J’ai aimé l’emmener au cinéma.
J’ai aimé lui faire d’un filet de poulet, des aiguillettes sur le gril.
Lui éplucher des pommes de terre à l’eau, les réduire en rondelles agrémentées de copeaux de beurre.
La voir être fière d’acheter le pain toute seule tandis que nous l’attendions sur le trottoir.
Mais j’aime mieux qu’elle dorme chez elle.
A la maison, j’aimerais aussi mais à la condition que ce soit elle qui dorme sur le canapé.
J’ai hâte qu’elle se démène pour dormir pas seule mais surtout pas avec la lumière de mes jours.
Celle que j’espère parfois aussi le soleil de mes nuits.
Alors Merveille, je t’en prie !
Dors chez toi !

mercredi, 24 août 2016

Traitement des os usés...

Tout à l’heure, je suis descendu acheter la Rico qu’on a oublié d’acheter hier.
Devant l’arrêt de la navette, près du magasin, il y avait mon impatient de l’autre jour.
J’ai commis là une erreur que j’évite avec lui d’habitude.
Bref, je me suis dit que j’aurais mieux fait de ne pas même lui dire « bonjour ! »
Et surtout pas « comment vas-tu ? »
Je me suis eu tout seul, pourtant je le connais, j’aurais dû savoir…
Je l’ai encore constaté aujourd’hui.
Il fait partie de ces gens à qui vous dites quelque chose d’anodin et qui répondent quasi immédiatement quelque chose comme « c’est comme moi, j’ai… » ou « ben moi j’ai… »
J’évite avec lui parce qu’il est déjà sévèrement atteint de plein de trucs.
En dehors de son palpitant qui déconne gravement, il a plein de pathologies qui l’esquintent de partout, dans la respiration, la marche, la digestion, la circulation sanguine.
Oui, il m’ a déjà renseigné en détail sur tout ça.
À la place de la Sécu j’aurais laissé tomber la maintenance d’une bécane dans un tel état.
Mais bon…
Aujourd’hui il fait chaud alors c’est pire.
Même si la chaleur ne m’a jamais gêné, je dois avouer qu’il m’énerve un peu.
En plus il s’étend complaisamment sur ses petites et grandes avanies.
Avanies et framboise…
Non laissez tomber, lectrices chéries, je sais, c’est lamentable, d’ailleurs Bobby Lapointe en est mort.
Là, c’est ma question purement rhétorique qui a ouvert les vannes de l’auto-apitoiement.
Et ça dure, mais ça dure…
Je ronge mon frein.
Un jour mon frein va lâcher.
J’y ai réfléchi un peu en ramenant la Rico à la maison.
J’ai compris pourquoi les égotistes m’agacent tant.
Ils m’empêchent de parler de moi.