lundi, 12 octobre 2020
Pour voir si mon blog marche encore.
18:40 | Commentaires (12)
Devoir de Lakevio N°52
Mais que peut bien avoir ce type ?
Que vous inspire-t-il ?
J’espère que vous en direz quelque chose lundi.
On n’aurait pas dû passer par cette rue.
Jamais !
J’ai d’abord pensé « pauvre garçon… »
Il se donnait un air « type malheureux mais qui se tient debout. »
Il était néanmoins dans une dèche sévère et tétait ce qui lui restait de son « ninas ».
Son dernier cigarillo j’en suis sûr…
Peut-être était-il seulement fatigué et prenait un peu de repos, appuyé contre ce mur.
Il l’a regardée quand elle est passée devant lui et c’est là que je me suis dit qu’on n’aurait pas dû passer par cette rue.
Je l’ai senti quand il lui a demandé son chemin.
Jamais !
J’en ai été sûr quand je l’ai vue lui répondre.
Il n’avait pas l’air méchant ni dangereux.
Enfin, pas dangereux…
Si, mais pas dans le sens où on l’entend généralement quand on voit ce genre de type.
En vrai, il avait juste l’air malheureux, un de ces malheureux nombreux ces temps-ci. J’allais lui donner la pièce de deux €uros qui traînait au fond de ma poche quand elle a dit « Vous avez faim ? Soif ? »
Ce qui m’a frappé immédiatement, c’est sa voix, une voix était différente dont elle usait habituellement quand elle s’adressait aux gens qu’elle croisait.
Il n’a pas répondu, il l’a juste regardée.
Et là j’ai été sûr que s’il avait faim et soif ce n’était pas d’un croque-monsieur et d’une bière.
Alors moi aussi je l’ai regardée.
Ce n’était pas un repas qu’elle voulait lui offrir.
Je l’ai vu à son air.
Pas un air gentil ou distant, non un air lointain dont je croyais qu’il m’était réservé.
Et là, pour la première fois depuis bien longtemps, ça m’est arrivé.
Je suis sûr que vous voyez ce que je veux vous dire.
Ce n’était pas de la colère non, ni de la jalousie.
Mais si, je suis sûr que vous me comprenez.
Cette sensation qu’on espère pour toujours disparue.
Cette sensation que pour rien au monde on ne voudrait retrouver.
Cette sensation faite de peine sans raison.
Cette sensation d’être seul au monde.
C’était ça, exactement ça.
J’étais seul au monde.
Comme quand l’être aimé meurt.
Ou qu’il aime quelqu’un d’autre.
Dans tous les cas, on vous a volé votre âme, quelqu’un est parti avec…
08:38 | Commentaires (32)
dimanche, 11 octobre 2020
Ce monde meurt en fous…
Ouais, bon, je sais…
Je me suis levé de ma chaise.
J’étais, comme souvent, dans une position qui agace la lumière de mes jours.
Je n’étais pas assis comme on devrait l’être, non.
J’étais accroupi sur ma chaise.
Je fais ça depuis toujours.
Enfin, depuis que je sais m’asseoir.
Les uns me demandent « Mais ça ne de donne pas de crampes ? »
D’autres me disent « Mais comment tu te tiens ! »
Heure-Bleue me dit « Assieds toi correctement, s’il te plaît ! Tu abîmes les chaises et en plus tu mets tes chaussures sur le coussin ! »
Alors, pour un instant, je m’assieds correctement sur la chaise.
Puis, au bout d’un moment je me remets dans ma position préférée.
Je me suis levé de ma chaise vous disais-je donc.
J’ai dit « Aïe ! »
Heure-Bleue m’a demandé « Tu as mal où ? »
Après un moment de réflexion, histoire de ne pas entamer une longue litanie, je lui ai dit, assez content finalement, « Je n’ai pas mal à la main gauche ! »
J’ai constaté à l’instant que l’adage « Si, après cinquante ans, un matin tu n’as mal nulle part, c’est que tu es mort ! » me semble de plus en plus fondé…
« Du coup » comme c’est la mode de dire, mes douleurs ont disparu, refoulées par la vague de bien-être qui s’était abattue d’un coup sur ma main gauche.
Alors je tenais absolument à vous le raconter, lectrices chéries.
Hier, ma foi, il a fait beau mais assez frais, nous avons marché plus de trois kilomètres dans notre quartier, histoire de montrer un peu de Paris à des « amis de province ».
Oui, des « amis de province » car nous ne sacrifions pas à la novlangue qui voudrait que nous ayons bêtement des « relations amicales avec des habitants des territoires de la ruralité ».
On voit qu’ils sont plus jeunes que nous car ils ont été surpris que le lycée Jules Ferry pût auparavant être appelé le « Lycée de jeunes filles Jules Ferry ».
Et ce pour le plus grand bonheur de votre serviteur qui affina dans ce coin, il y a hélas trop longtemps, les techniques permettant d’éviter un célibat pesant.
Nous avons fait un détour par le cimetière Saint Vincent où nous avons vu que feue « Nicole Foret » avait pris racine dans le quartier mais était née « Poupon » comme tout un chacun...
Puis sommes revenus à la maison, lesté d’un fromage « Saint-Félicien » car la lumière de mes jours tenait à saluer le courage de la fromagère du haut de la rue Lamarck qui avait tenu à ouvrir sa boutique malgré une chalandise clairsemée.
Maintenant ne reste plus qu’à savoir qui va manger ce Saint-Félicien…
Je sens bien le Goût « désigné volontaire » pour ça…
10:33 | Commentaires (5)
vendredi, 09 octobre 2020
52ème devoir de Lakevio du Goût
08:49 | Commentaires (7)
jeudi, 08 octobre 2020
Ils se foutent du « care » comme du tiers.
Ouais… Je sais mais vous avez vu le temps qu’il fait ?
Ce n’est même pas un temps d’automne comme j’aime, gris et empreint de la vague nostalgie d’on ne sait quoi.
Cette ambiance qui me ramène vaguement à la rentrée des classes et aux coups de pieds dans les feuilles de marronniers et de platanes qui jonchaient les trottoirs et les cours d’école.
Maintenant, non seulement les arbres sont encore verts à un moment où ils devraient être sérieusement déplumés mais dès qu’une feuille tombe sur un trottoir, elle est ramassée illico dans la crainte de la mairie de se voir traînée en justice pour un col de fémur ou un pare-chocs arraché…
Ces temps-ci, on mène une vie si palpitante que je n’ose pas écrire une phrase de peur de vous foutre le moral par terre…
Quand on sort, la lumière de mes jours peste après ceux qui ne portent pas le masque ou mal.
Il faut avouer qu’après avoir fait les deux-cents mètres qui nous séparent de la boulangerie, le temps est si agréable qu’il donne envie de se jeter sous le 95.
Nous optons plutôt pour « rentrer tout de suite à la maison ».
Ce que nous faisons…
Une fois que nous vous avons lues et lus, nous lisons ou traînassons sur FB.
Ce qui ne dure pas car tous ces coups de pieds dans la grammaire, dans le bon sens, l’orthographe et dans l’intelligence nous lassent rapidement.
Je regarde la lumière de mes jours et me dis que nous n’avons même plus l’âge de passer nos journées à essayer de faire des bébés.
Alors à la place on écoute France Inter, cette radio de gauchistes qui fait rien qu’à dire du mal de Donald Trump et de ceux qui ne pratiquent pas bien les « gestes barrières ».
Je vois écrit partout, sur les affiches, dans les bus, dans la gare Saint Lazare « gestes barrières ».
Et je me demande évidemment pourquoi si peu les mettent en pratique mais surtout pourquoi on met une « s » à « barrières ».
Les gestes eux-mêmes sont-ils des barrières ou les gestes sont-ils une forme de barrière ?
Je n’irais pas jusqu’à dire que ça me tracasse jour et nuit mais tout de même, comme disaient les psys dans les années quatre-vingts, « ça m’interpelle quelque part au niveau du vécu ».
J’espère trouver demain matin un sujet de devoir plus palpitant que notre vie ces temps-ci…
Cet après-midi nous allons chez le dentiste.
Je suis inquiet du résultat.
Allons-nous ramener « la » Covid-19 ou une super facture ?
Heure-Bleue penche pour « une super facture ».
Optimisme, quand tu nous tiens…
10:12 | Commentaires (9)