mercredi, 30 septembre 2020
Changement de thon…
Ce matin, j’ai entendu parler d’un sondage de l’IFOP paru dans « Marianne ».
J’ai été un peu surpris de voir que l’IFOP, « dans sa tête était restée en crinoline »
selon les mots de Guy Bedos dans « Toutes des salopes ! »
Je me suis donc précipité pour voir ce qu’était pour la moyenne des Français « une tenue correcte pour une fille au lycée ».
Et là, à regarder les pictogrammes du questionnaire, la première chose qui m’est venue à l’esprit est « P… ! Chez M’sieur IFOP, les mecs rêvent tous d’une lycéenne foutue comme Pamela Anderson ! Le « 115 bonnet F » est de rigueur ! »
Les pauvres… Bien le genre à préférer le moelleux au chocolat dégueulant de mauvaise crème de la grande distribution au délicat éclair de « La maison du chocolat », plus petit mais tellement plus délicat et délicieux…
J’ai poursuivi la lecture de ce sondage si instructif sur l’évolution de mes contemporains.
J’en suis resté baba !
Il se trouve 49% de français de 18 ans et plus pour être favorables à l’interdiction de la mini-jupe !
Ouais ! Soixante-huit ans après que Mary Quant à lancé la minijupe, soixante ans après que la même a lancé le minishort, une horde de vieux cons de plus en plus jeunes, incapables de maîtriser leurs pulsions veulent remettre les femmes en crinoline !
Avant de retourner sous les robes, les « faux-culs » sont déjà dans les têtes !
Mais que s’est-il donc passé pour qu’en un peu plus d’un demi-siècle on revienne, sous la pression de bigots, à l’époque de Molière et des « faux dévots » ?
Le prosélytisme des coincés, d’où et de quelque religion qu’ils soient, toujours prêts à rendre les femmes coupables des désirs qu’elles inspirent, est en train de tuer l’idée même d’égalité de droits et le droit au respect mutuel auxquels tout être humain sensé aspire.
Je leur demande, justement, comme est censé avoir dit leur dieu « Caïn ! Qu’as-tu fait de ton frère ? »
Et j’ai bien envie de leur dire « Et ta sœur ? »
10:29 | Commentaires (23)
mardi, 29 septembre 2020
Vous avez dit "morale" ?
La photo n’a rien à voir mais elle me plaît beaucoup.
Voilà !
Dimanche nous avons vu Tornade.
Après avoir bu quelques cafés nous sommes allés à la FNAC voir si un bouquin nous tentait.
Arrivés au rayon des « polars » j’ai cherché pour tenter de découvrir une édition de « Dix petits nègres » qui aurait miraculeusement échappé à l’œil d’aigle de la censure genre « Big Brother réécrivant l’Histoire ».
Je sais, on ne dit pas « un aigle » mais « un oiseau de couleur ».
Hélas, trois fois hélas ! Plus un seul exemplaire !
C’est là que l’idée m’est venue.
Tornade, après plus d’une décennie passée aux États-Unis et le reste en Angleterre, est très orientée « political correctness ».
D’ailleurs elle ne porte plus de « T-shirts » noirs mais des « T-shirts » foncés.
Elle ne parle même plus de ses cheveux blancs, simplement de cheveux…
La connaissant depuis une bonne vingtaine d’années maintenant, je commence à connaître les ficelles sur lesquelles tirer pour la faire bondir.
J’ai donc pris mon air le plus sérieux, ai pris soin de vérifier qu’il y avait un peu de monde autour et grogné
- Franchement, Tornade, c’est scandaleux !
- Quoi ?
- Pas moyen de trouver « Dix petits nègres »…
- Ben c’est normal…
C’est là que j’ai vérifié :
- Comment ça ?
- Ben oui…
- Quand même ! Ne pas trouver « Dix petits nègres » à la FNAC alors qu’on marche dessus boulevard Barbès !
J’ai bien aimé voir son air scandalisé.
Elle a même ajouté « Mais qu’est-ce que t’es c… ! »
Les gens autour, moins « politiquement corrects » n’ont pas même levé la tête, signe que l’Européen résiste, malgré les efforts américains pour répandre leur inculture et leur moralisme sans morale…
Je ne parlerai pas de leur pudibonderie, surpris que je suis qu’elle soit si virulente venant d’un pays qui fabrique 90% de la pornographie mondiale…
C’était ma minute « anti-américanisme primaire ».
Mais c’était juste pour embêter Tornade car je ne m’étais même pas aperçu que le type avec qui je papote et qui encaisse mes achats au petit « Carrouf » de la place est noir.
C’est dire …
09:49 | Commentaires (6)
lundi, 28 septembre 2020
Devoir de Lakevio du Goût N°50
Là j’étais vachement heureux !
Oui, maintenant j’ai appris « vachement » à l’école !
J’étais heureux parce que j’avais réussi à désobéir !
J’allais me faire disputer, c’était sûr mais quand même, j’aurais désobéi…
D’abord, j’avais pris le pain chez Marion et ça, c’était grave.
D’après maman, c’était même vachement grave.
Maman n’aimait pas du tout la dame de chez Marion.
Elle disait qu’elle regardait papa d’une façon qui ne lui plaisait pas du tout.
Elle disait aussi « Pfff… Elle fait du pain moulé ! Du pain moulé, je vous demande un peu… »
Mais nous on aimait bien, mes sœurs et moi.
La « moyenne », elle se faisait toujours disputer parce qu’elle mangeait toujours le croûton en revenant à la maison.
Maman détestait ça, elle disait toujours « D’abord, le pain, c’est à table ! Et on le demande ! »
Après, elle soupirait en secouant la tête et en regardant « Souricette », ma sœur « moyenne » et disait « Le pain frais ce n’est pas bon pour la digestion ! Il faut attendre, d’ailleurs il en reste ! »
Ça, « le pain d’hier » j’en avais un peu assez.
On en avait tous un peu assez.
Même mon père mais il ne disait rien, il mangeait « le pain d’hier » parce qu’il était fatigué.
Normalement, on devait toujours prendre le pain chez Galy.
J’en profitais pour manger du « pain frais » après que ma « sœur moyenne » ait pris le croûton.
Ça ne se voyait pas alors j’étais bien content.
D’abord parce que ma « sœur moyenne » se faisait disputer à cause du croûton et pas moi.
Et ça c’était drôlement bien parce que « Souricette » piaillait beaucoup et maman disait toujours « Mais qu’est-ce que vous lui avez fait encore ! »
Et même si c’était rien on était quand même puni, ma petite sœur et moi.
Mais aujourd’hui, c’est bien : J’ai désobéi !
Mais je ne sais pas si je prendrais toujours le pain chez Marion parce que quand même, on n’avait pas le droit…
08:11 | Commentaires (27)
dimanche, 27 septembre 2020
Une idée de traitement des os usés…
Ouais, bon… Mais j’ai fait bien pire…
Je me vois contraint de sombrer dans le fascisme.
Mais pas celui qui rejette l’autre, le différent, celui qui discrimine socialement.
Celui qui est pratiqué couramment mais déguisé au nom de l’efficacité et de « l’économisme intégriste », cette nouvelle religion extrêmement prosélyte.
Non, ce n’est pas le fascisme qui rejette tous ces autres, ces chiens, ces étrangers, ces « rastaquouères ».
Non, mon fascisme, le mien, celui à moi, le perso, il rejette le vieux.
Pas tous les vieux non plus, non.
Pas le vieux qui va se faire foutre en l’air rue Saint Lazare parce qu’il a oublié qu’il ne suffit pas de tenir ses quelques tifs restants avec un catogan et d’être en trottinette pour slalomer entre les voitures en regardant son smartphone pour être jeune.
Non, pas celui-là.
D’ailleurs, sous peu un automobiliste qui lit un « e-mail » au volant va rouler dessus...
Et un de moins...
Pas non plus celui qui déambule dans les rues le nez au vent et admire la beauté des gens, des filles, des garçons, des jeunes, des vieux, des « entre les deux » et de certains immeubles ou monuments.
Non, le vieux ciblé est celui qui, cet après-midi à pris le 95.
« Mon 95 », celui que nous prenons pour revenir dans notre coin.
Bon, honnêtement, ma veine fascisante, contrairement à nombre de « fachos de comptoir » est à la fois objectivement ciblée et parfaitement justifiée.
Que je vous dise, lectrices chéries.
Après avoir acheté un clavier à la Fnac, le mien ayant quelques problèmes après la quatrième ou cinquième douche de café ou d’eau, nous sommes allés acheter quelque chose pour Heure-Bleue.
Tout allait bien.
Tout était parfait.
Nous nous sentions bien et étions satisfaits de notre après-midi.
Il ne nous restait qu’à monter dans le 95 et rentrer à la maison après avoir acheté des tomates et des courgettes.
Les courgettes, c’est pour accompagner le filet de cabillaud demain soir…
Nous avons attendu le 95.
Il est arrivé.
Nous nous sommes assis face à face.
J’ai papoté avec Heure-Bleue pendant deux stations au moins.
Puis, à force de « gigoter » sur mon siège — oui, je « gigote » - j’ai ressenti sensation d’humidité sur les fesses.
Je me suis levé et ai regardé mon siège.
Une tache était apparue au centre du fauteuil.
Le poids de mon corps, pressant la mousse sous le tissu avait détrempé le tissu et mon jean !
Un jean de velours « milleraies » bordeaux !
Le seul qui me reste !
Pris d’un doute, j’ai posé les doigts sur le siège.
Je les ai porté à mon nez.
La pisse ! Mes doigts sentaient le vieux pipi !
Vu que les mômes font pipi sur les genoux de leurs parents et ont des couches, j’ai compris que non seulement c’était du vieux pipi mais du pipi de vieux !
D’où l’idée de l’extermination des vieux.
Par voie de Covid-19 ou de dénuement pour cause de faiblesse de retraite, peu m’importait.
Bon, pas les tuer mais, soyons raisonnables, leur interdire de prendre le 95…
Arrivés à la maison, mon jean avait pâti de l’épisode.
Je me suis donc nettoyé et ai changé de jean et de caleçon.
Mes envie de retour du fascisme se sont calmées.
J’ai changé de caleçon bien qu'il semblât épargné.
Puis j’ai changé de clavier.
Cette note vous prouve qu’il fonctionne parfaitement.
Pas vrai, lectrices chéries ?
Et finalement, c’était bien...
07:55 | Commentaires (4)
samedi, 26 septembre 2020
Et le masque harponne…
Ouais, bon… Je sais, j’ai honte…
Vous a-t-on dit que mercredi, nous sommes allés voir « l’exposition Turner » ?
Oui, Heure-Bleue vous l’a dit.
Elle vous a dit aussi que nous étions allés au salon de thé du musée.
Le but premier était évidemment de pouvoir nous asseoir et déguster une pâtisserie.
Le but second, finalement repassé au premier rang tant c’était bien, c’était de retirer ce fichu masque qui nous pourrit la vie, le confort et nous fait croire qu’on a une haleine de chacal alors que c’est même pas vrai.
On le sait bien, elle et moi.
Chacun de nous deux a de temps en temps un doute et le fait constater à l’autre.
Nous nous sommes donc assis à une table, à la terrasse, tout contre la balustrade de pierre de taille.
Après avoir commandé nos cafés et mon seul gâteau, Heure-Bleue ayant décliné l’offre, nous avons admiré la cour et les massifs de fleurs blanches en attendant.
Quand le serveur est revenu la lumière de mes jours s’est précipitée pour goûter « mon » gâteau et a demandé le même aussitôt.
Nous avons alors été dérangés.
Par les guêpes qui se sont précipitées sur l’assiette de la lumière de mes jours.
Je ne sais pas pourquoi les guêpes préfèrent le gâteau d’Heure-Bleue alors que c'est le même que le mien.
Peut-être parce qu'elle fait de grands gestes, paniquée par les bestioles et que ça amuse les guêpes.
Allez savoir...
Puis quatre femmes se sont installées à la table voisine.
Nous les avons examinées à la dérobées.
La lumière de mes jours qui a l’œil acéré et la langue pointue m’a glissé à voix basse
- La chirurgie esthétique, finalement ça ne marche pas si bien…
- Ah mais si !
- Ah ?
- Pour le chirurgien évidemment, voyons !
C’est en regardant la plus « esquintée » avec sa bouche artificiellement pulpeuse que je me suis aperçu que « morue » est pile-poil l’anagramme de « mérou. »
Comme il m’arrive d’être « bien élevé » j’ai gardé pour moi cette délicatesse.
Nos gâteaux dégustés et nos cafés bus, sommes partis.
Nous avons flâné tranquillement jusqu’à la Gare Saint Lazare en devisant, heureux de notre visite.
La conversation a dérivé vers nos quatre « voisines de gâteaux ».
Nous avons convenu que la chirurgie esthétique était mal nommée et retirait aux clientes nettement plus d’argent que d’années…
Comme « Elle » dit : « C’était bien… »
08:05 | Commentaires (4)