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vendredi, 15 janvier 2021

64ème devoir de Lakevio du Goût

Jack_Vettriano-File7644.jpg

Je vous propose de dire ce que vous inspire cette toile de Mr Vettriano.
Une histoire qui commencerait par :
« Un bel organe, un imperturbable aplomb, plus de tempérament que d’intelligence et plus d’emphase que de lyrisme, achevaient de rehausser cette admirable nature de charlatan, où il y avait du coiffeur et du toréador. »
Et qui finirait par :
« Elle en retira qu’il n’avait que l’aspect d’un brave, avec l’entrain facile d’un commis voyageur. »

À lundi donc..

 

 

mardi, 12 janvier 2021

Je livre des merveilles, comme disait Marco Polo…

J’ai dit à la lumière de mes jours :
- Ma Mine, j’ai envie de manger au restaurant !
- Si tu veux, on commande chez le « Noich ».
- Mais non ! J’ai envie d’aller au restaurant !
Et c’est bien ça, je n’avais pas envie d’aller sur la page Web du restaurant, de commander des plats que je ferais réchauffer.
Pas envie non plus de ne voir aucun autre client, d’aller prendre dans l’ascenseur le sac que le livreur payé une misère y aurait placé avant d’envoyer l’ascenseur à notre étage.
Je n’aimais pas cette façon de ne pas aller au restaurant.
D’autant moins que c’est à peine moins cher et que c’est moi qui mets la table, assure le service, débarrasse la table et fais la vaisselle…
Une autre chose me chiffonne, d’ordre humain cette fois.
Je n’aime pas voir de jeunes gens exploités de la sorte.
Payés une misère par des gens qui sont fiers d’afficher une fortune en milliards de dollars et nous expliquent que c’est grâce à eux que ces livreurs ne meurent pas de faim.
Bref…
J’ai envie de retourner dans un vrai restaurant où celui qui me sert peut vivre décemment de son travail.
Pas être livré par un type qui s’échine pour remplir le compte en banque Uber ou autre.
Type à qui il ne restera que ses yeux pour pleurer s’il se fait voler son vélo pendant qu’il ouvre la porte de mon ascenseur.
Vélo qu’évidemment il aura dû payer de ses deniers pour travailler...
Type qui se verra refouler par le médecin s’il tombe malade, faute d’être inscrit à la Sécurité Sociale.
Mon envie de restaurant devrait se bloquer quand je constate que si le monde continue dans cette voie, on vivra sous peu dans le monde de Charles Dickens où le droit de se taire prévalait et où avoir de l’argent donnait le droit d’exploiter et de maltraiter ceux qui n’en avaient pas.
Quand je pense que j’aurais honte de payer trois €uros pour livrer en vélo en haut de Montmartre un type ahanant qui a dépassé l’âge de la retraite de près de cinq ans…
Non seulement l’ascenseur – « l’ascenseur social », pas le mien-, est en panne mais en plus « le train du progrès » est reparti mais en marche arrière…
Mais j’ai quand même envie de d’aller au restaurant !
Et vous avez bien vu, hein, uniquement pour des motifs sociaux !
Bon, aussi pour voir du monde et manger ailleurs qu’à la maison face à la lumière de mes jours. Manger quelque chose que quelque chose que je n’aurais ni cuisiné ni servi.
Dîner à une table que quelqu’un d'autre aura mise et débarrassera.
Revenir tranquillement à la maison en flânant et en papotant, la lumière de mes jours à mon bras.
Pas grand’ chose, en somme.
Mais ce sera bien.
Rêvons encore, c’est ce qui reste...
S’il existe encore, on ira chez Gallopin.
C'est chouette Gallopin.
Je n’y ai que de rares mais délicieux souvenirs.

gallopin.jpg

lundi, 11 janvier 2021

Devoir de Lakevio du Goût N° 63

devoir de Lakevio du Goût_63.jpg

Hopper avait-il quelque prescience de ce qui nous arrive ?
Que pouvait-il imaginer en peignant ce carrefour vide ?
En avez-vous une idée ?
D’ici lundi vous l’aurez écrit j’espère.
À lundi…

Ça faisait longtemps que je n’étais pas passé là.
Très longtemps même…
La première fois, du monde passait sur la route, de vieux camions « Bedford » qui fumaient comme des pompiers, crachant une fumée noire à chaque changement de vitesse.
Des gens en vélo allant travailler, qui dans les champs qui dans une usine voisine.
Peu concerné par l’église toute proche, agacé même, j’étais alors entré dans le garage où un homme était couché sous une voiture, une « Traction » il me semble bien…
Je fus immédiatement attiré par une bobine attachée à une ampoule et dont deux fils pendaient sur l’établi qui courait le long du mur.
Je l’aurais bien volée mais…
Une odeur d’essence et de ferraille baignait l’endroit.
Je suis ressorti, il faisait beau.
Plus tard, je suis repassé par là, le garage était propre et l’église fermée.
Des jeunes gens passaient, fiers comme des paons sur des mobylettes pétaradantes.
Ils s’arrêtaient parfois devant le garage qui avait investi dans un panneau « Station Service » éclatant.
Les « autres » avaient une « meule » et pas moi.
Je traînais mon ennui et mon vague à l’âme dans la rue, ne croisant que « des vieux » qui pestaient contre « les yéyés qu’on dirait des crapauds sur une boîte d’allumettes ! »
Je ne sais pour quelle obscure raison je suis repassé par là.
Une seule voiture, la mienne, parcourait la rue.
Je me suis arrêté un instant devant la station-service et suis sorti respirer un air d’il y a longtemps…
La station-service était fermée et les vitres du garage étaient opaques d’années de poussière grasse.
Je fus surpris par la présence incongrue d’une pompe dont je n’avais pas vu un exemplaire depuis les années soixante-dix.
Une veille pompe « Satam » proposait encore du « mélange à 6% pour 2 temps »
Une véritable antiquité.
Je suis remonté dans ma voiture et suis reparti vers aujourd’hui, soulagé de n’être pas resté coincé dans hier ou pire, dans il y a longtemps…

 

dimanche, 10 janvier 2021

Frustration...

Aaaahhh… Lectrices chéries…
Je crains fort, à la lecture de vos commentaires, devoir augmenter votre frustration.
À propos de ce fou-rire qui vous tracasse tant, je dois vous dire que vous n’en saurez pas plus.
Bon, il était question de sexe.
Mais vous avez dû vous apercevoir, au long de toutes ces années que nous passons à nous lire mutuellement, qu’on ne partage pas toutes nos idées étranges sur le Web, surtout quand elles nous font rire aux larmes.
Bon, en vrai, on ne se rappelle plus guère que le sujet.
Mais quoi exactement ? Mystère !
On a oublié, sauf que ça nous a fait rire aux larmes... 
À demain donc, pour le « Devoir de Lakevio du Goût ».

samedi, 09 janvier 2021

Courses en tête

On est sorti la lumière de mes jours et moi, du Monop’.
Je me suis arrêté, le chariot derrière moi et ai regardé le ciel.
Elle avait son bras sous le mien.
Elle s’est donc arrêtée aussi, a regardé le ciel et dit.
- Il fait un temps de mince…
- Mais il ne fait pas nuit…
- Mais il ne fait pas jour non plus…
- Et pas chaud…
- Le plafond est bas, c’est pour ça…
Nous avons repris notre marche.
Nous nous sommes arrêtés au bout de deux pas et j’ai dit « Non mais tu te rends compte ? Les platitudes qu’on sort ? »
Elle a dit « Heureusement que c’est rare… »
J’ai été d’accord avec elle.
Vous imaginez un instant de passer tant de temps avec quelqu’un et n’avoir que ça à dire ?
Heureusement qu’il y a les prix de Monop’ et de Carrouf à comparer…
Il est temps que nous puissions sortir pour autre chose qu’aller faire des courses.
Heureusement aussi qu’on a encore eu un fou-rire.
Malheureusement je ne peux décemment pas vous raconter pourquoi.
Nous faisons parfois des remarques tout à fait inavouables et surtout scandaleuses pour les adeptes forcenés du politiquement correct.