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vendredi, 24 mars 2023

Nuit d'ivresse, de tendresse...

Cour_des_miracles.jpg

Mes chéries et chéris.
Je repousse le devoir jusqu’à demain.
Heure-Bleue et moi dormons après une nuit passée à l’hôpital Bichat.
Elle aux Urgences.
Moi à la Cour des Miracles.
Nous y sommes arrivés à 22 Heures.
Nous en sommes sortis à 5 Heures.
Nous avons grignoté et nous sommes endormis.
Nous ne sommes pas vraiment réveillés.
Peut-être cette oeuvre de Gustave Doré sera-t-elle le sujet du devoir...
À demain…

mercredi, 22 mars 2023

Comment se retrouver lésé. Avec un grand « B »

P6120001.JPG


Nous avons un président qui est un brillant résultat de l’éducation à la française. Intellectuel de haut vol qui passa du collège à Henri IV, en passant par le lit de sa prof de lettres.
Il fut hélas boulé au concours de l’ENS et se rabattit sur l’ENA.
Doté d’une intelligence brillante et menant une vie que d’autres moins bien lotis lui eussent enviée, il put, comme Alain Minc, se consacrer après l’ENA à ce qu’il sait faire de mieux : donner des conseils pour fort cher à des gouvernants ou des banquiers qui n’en avaient pas vraiment besoin pour nous gruger régulièrement.
Après avoir prétendu être de gauche, le voilà qui prétend aujourd’hui nous expliquer comment l’application stricte de l’ultralibéralisme est bonne pour nous.
Venant de quelqu’un que la sensation de faim ne tenaillait que peu avant l’heure des repas et qui n’a jamais vraiment eu besoin de gagner sa vie, trouver qu’il faut administrer des potions amères aux autres et leur recommander de travailler plus durement pour gagner moins et de façon plus risquée a un côté un peu scandaleux.
Que Nicolas Sarkozy nous ait proposé des remèdes comme ça, soit, c’est un homme de droite.
Mais notre Manu national, notre Mr Macron ?
Ne fut-il pas inscrit plusieurs années au parti socialiste ?
N’avait-il pas choisi par conviction d’adhérer à un parti dévolu à la défense des plus mal lotis ?
Au point de ne s’entourer que de gens de « droite dure », euphémisme courant pour éviter d’écrire « droite fascisante » ?
Il semblerait qu’au contraire il ait activement participé, comme le montre cette photo prise au « Père Lachaise » à l’enterrement de la vertu qu’on prête habituellement à la gauche : L’humanité…
Aurait-il, comme d’autres politiciens censément de gauche, tels le Lang moyen, le Besson d’occasion ou le Kouchner de base, été plus attaché aux ors de la République qu’à des convictions politiques ?
Bref, comme l’avait remarqué Boris Souvarine à propos d’autres politiciens de gauche: « Quand une prostituée change de trottoir, elle ne change pas de métier. »

lundi, 20 mars 2023

Devoir de Lakevio du Goût No 156.

Devoir de Lakevio du Goût_157.jpg

Au mois de juillet 2019, Heure-Bleue, vous avait fait part d’une décision irréfléchie de ma part.
Quand je vous ai demandé, lectrices chéries et lecteurs chéris, de raconter l’histoire qui vous viendrait à l’esprit en regardant l’œuvre que je vous proposerais, je n’avais pas vraiment réfléchi.
Des détails m’avaient échappé…
Le principal était que le boulot de Lakevio est un travail de Romain !
Il fallait d’abord trouver soi-même quelque chose de convaincant à raconter sur l’œuvre.
Puis, quand on a sué sang et eau à l’écrire, aller voir si par hasard, on ne serait pas vexé de constater que c’est venu si aisément sous le clavier des autres et que, suprême injure, c’est autrement passionnant que la tartine que j’ai eu du mal à garnir.
Enfin, après avoir été convaincu que les autres écrivent mieux et plus facilement que soi, faire contre mauvaise fortune bon cœur en allant leur dire qu’ils ont été bien patients de faire un boulot que rien ne les obligeait à faire.
Mais bon, quand on a dit qu’on ferait, on fait…
Il n’empêche, comme disait Géronte pour éviter de sortir ses sous « Mais que diable allait-il faire dans cette galère ? »
Eh bien il ne me restait plus qu’à ramer.
Ce que je fais depuis près de quatre ans…

Cette promenade aux champs de Mr Carl Spitzweg vous inspire-t-elle ?
Je vais quant à moi tenter de vous écrire un petit quelque chose pour lundi.
Et j’espère que vous aurez vous aussi ce courage.

Elle peut pester comme elle veut.
Je suis quand même un bon mari, un homme bien.
C’est dimanche et nous parcourons la campagne, je tiens ma fille par la main tandis que mon épouse, béni soit le Seigneur, est derrière moi, respectant les règles de la bienséance.
Nous ne sommes hélas plus assez jeunes pour qu’elle soit accrochée à mon bras, nous sommes tout de même avec un enfant, une fille de surcroît, n’allons pas lui donner de mauvaises idées…
De ces idées qui ont trop souvent pour résultat la honte de croiser les voisins.  
.                                              ***
Il peut penser ce qu’il veut.
Je sais trop bien ce qu’il voudrait !
Heureusement que j’ai dit pendant le déjeuner « Il faudrait quand même que Waltraut sorte un peu, l’air du dehors lui ferait le plus grand bien. »
Sinon, il aurait profité de la traversée de cette friche desséchée  pour avoir encore une de ces idées qui m’ont gâché la vie.
À toujours m’entraîner vers ce bosquet au bout du champ, supporter cet homme ventripotent que mon père m’a convaincue d’épouser.
« Tu verras, au moins avec lui tu ne manqueras de rien ! »
Je n’ai surtout pas manqué d’inquiétude chaque fois qu’il…
Allais-je encore me retrouver « prise » comme on dit ?
Et puis cette panse d’archevêque gigotant sur mon ventre que j’ai eu tant de mal à garder plat…
De fait, je dois avouer que j’en ai assez de « dieser alt schwachsinnig » comme disait ma mère en parlant de mon père.
Comme je la comprends aujourd’hui que je vis la même triste vie…
.                                              ***
Quelle idée d’avoir voulu emmener la petite…
Le temps est magnifique, un peu chaud peut-être mais si je n’avais pas eu à la tenir par la main…
Ce petit bosquet à cinq minutes aurait été bien accueillant.
J’aurais volontiers tenté de donner un petit compagnon à ma fille…
.                                              ***
Je l’entends soupirer…
Je sais ce qu’il pense en regardant au bout du champ.
Je l’ai échappé belle.
Heureusement qu’avec ce qu’il a bu de ce vin de Moselle à midi, je suis sûre qu’il va s’endormir mieux que le bébé qu’il aurait tenté de me faire dans le bosquet.
Quelle idée d’écouter son père !
Quand je pense à Hans, qui est resté si beau, si mince, si blond, si drôle.
Avec lui au moins, le bosquet...
Mais bon, « comme on fait son lit, on se couche » comme disait ma mère...

vendredi, 17 mars 2023

156ème Devoir de Lakevio du Goût

Au mois de juillet 2019, Heure-Bleue, vous avait fait part d’une décision irréfléchie de ma part.
Quand je vous ai demandé, lectrices chéries et lecteurs chéris, de raconter l’histoire qui vous viendrait à l’esprit en regardant l’œuvre que je vous proposerais, je n’avais pas vraiment réfléchi.
Des détails m’avaient échappé…
Le principal était que le boulot de Lakevio est un travail de Romain !
Il fallait d’abord trouver soi-même quelque chose de convaincant à raconter sur l’œuvre.
Puis, quand on a sué sang et eau à l’écrire, aller voir si par hasard, on ne serait pas vexé de constater que c’est venu si aisément sous le clavier des autres et que, suprême injure, c’est autrement passionnant que la tartine que j’ai eu du mal à garnir.
Enfin, après avoir été convaincu que les autres écrivent mieux et plus facilement que soi, faire contre mauvaise fortune bon cœur en allant leur dire qu’ils ont été bien patients de faire un boulot que rien ne les obligeait à faire.
Mais bon, quand on a dit qu’on ferait, on fait…
Il n’empêche, comme disait Géronte pour éviter de sortir ses sous « Mais que diable allait-il faire dans cette galère ? »
Eh bien il ne me restait plus qu’à ramer.
Ce que je fais depuis près de quatre ans…

Devoir de Lakevio du Goût_157.jpg

Cette promenade aux champs de Mr Carl Spitzweg vous inspire-t-elle ?
Je vais quant à moi tenter de vous écrire un petit quelque chose pour lundi.
Et j’espère que vous aurez vous aussi ce courage.

jeudi, 16 mars 2023

Ce n'est pas un cash hectique...

Nom de dieu ! Cent-quarante-cinq briques !
Et dire que pour 2027, avec leur réforme des retraites, j’hésitais entre Méluche et Marine !
Non mais quel couillon !
Bon, l’idée d’aller au charbon deux piges de plus, ça ne me branchait pas, déjà que j’ai le dos cassé…

Mais là, cent-quarante-cinq briques !
Mais qu’est-ce que je vais faire de tout ce pognon ?

D’abord je vais me tirer de ce coin pourri.
Et toutes ces années passées à pousser mon « fenwick » dans le Monop’ du boulevard Malesherbes en me disant « Qu’est-ce que j’aimerais habiter là… »
Et maintenant je peux.

Bon, tout seul parce que ma femme m’a plaqué, elle est partie avec les deux gosses.
Au moins ces deux-là, je pourrai maintenant les emmener ailleurs qu’au McDo un week-end sur deux…
Des fois même, j’essayais d’échapper au McDo parce les quinze ou seize balles ça faisait un sacré trou dans ma semaine…
Là, avec cent-quarante-cinq briques c’est pas pareil…
Je peux même les emmener dans un vrai restau et même acheter le restau si ça se trouve.
Peut-être que finalement j’aurais voté Macron parce qu’avec les deux autres, je me serais retrouvé sans un en deux coups les gros…
Je me vois déjà dans un appartement boulevard Saint-Germain ou boulevard Raspail.
Il y aura un escalier avec un tapis sur les marches, le truc avec les barres de laiton à chaque marche pour qu’on se casse pas la gueule quand on monte avec son caddy…

Que je suis bête… Il y aura un ascenseur, pas un truc en tôle avec les boutons cassés plein de graffiti sur les parois comme chez moi.
Non, un vrai, une espèce de petite boîte en bois verni, tout propre, avec des petits carreaux impeccables, le truc que j’ai déjà vu dans les films de bourges.
Un ascenseur où on voit défiler des paliers, pas un où on est dans un cercueil jusqu’au dixième étage et qui est en panne neuf mois sur douze.

Je pourrai prendre les gosses plus souvent.
Et puis aussi, boulevard Saint-Germain ou vers Saint Sulpice, si tu veux pas qu’on te regarde comme un moins que rien,
Éléonore et Raphaël, c’est bien.
Faudra aller voir un juge pour que les miens ne s’appellent plus Steve et Brenda.
Qu’est-ce qu’on a été bête, ma femme et moi de les appeler comme ça !

On croyait qu’ils allaient vivre comme dans une série télé si on les appelait pareil…
Bon, maintenant faut quand même que je l’appelle et je suis toujours embêté au téléphone.

- Mimine ?
- Je vous la passe…
Encore sa mère…
- Quoi encore ?
- Tu voudrais pas habiter boulevard Saint Germain ou Raspail ?
La rive gauche quoi, quitter cette banlieue de m… ?

- T’as encore picolé, c’est ça ?
- Mais non…
- T’as trouvé un autre boulot ?
- Mieux que ça !
- Toi t’as fait une connerie, manquerait plus qu’au lieu d’aller au McDo, les gosses aillent te voir à Fleury…
C’était mal embringué mais ça allait s’arranger j’en suis sûr, elle n’a jamais pu résister à un bouquet…
Tout ça pour vous dire, lectrices et lecteurs chéris, qu’un joueur a gagné et ce n’est pas moi.