Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

dimanche, 26 février 2006

Piratage de cortège. Cortège de pirates ?

J'irais bien à la manifestation aujourd'hui.
Manifestation à la mémoire de ce gamin assassiné parce que le mythe du Juif usurier, donc riche reste bien ancré dans le (manque de ) cervelle d'une majorité.
Une majorité qui trouve plus confortable de rester enfermée dans des préjugés soigneusement entretenus plutôt que se renseigner sur des faits avérés. On n'ira pas jusqu'à lui demander de se cultiver.
Donc, disais-je, j'irais bien participer à cette manif, mais quelques petites choses me gênent.
La présence de Nicolas Sarkozy déjà, que je trouve bien mal placé pour parler de lutte contre le racisme alors que sa lutte contre l'immigration clandestine se traduit immédiatement par des contrôles au faciès.
Un ministre de l'Intérieur qui trouve efficace l'idée de marquer dès la crèche "la tendance au comportement déviant" des enfants.
Un ministre de l'Intérieur qui trouve séduisante l'idée d'inclure dans le repertoire des délinquants leur origine et leur religion.
Ce fut fait il y a quelque temps, on vit ce que cela donna...
Et puis l'idée de défiler à la mémoire d'Ilan Halimi (serait pas un peu juif celui-là ?), entre Le Pen et son alter ego en bas de soie me dérange beaucoup (que ceux qui croient reconnaître de Villiers se taisent, il pense ne pas être d'extrême droite).
Je m'imagine assez mal marcher aux côtés de gens qu'on entend penser d'ici "Mais qu'est-ce que c'est que ces nègres et ces bougnoules qui viennent assassiner nos youpins ?!"
De gens qui répandent l'idée que l'immigration d'Africains, ou pire encore, de Nord-Africains, est responsable de la délinquance.
De gens qui répandent l'idée que les "droits-de-l'hommistes", le complot judeo-maçonnique et le cosmopolitisme sont responsables de la fameuse "décadence" dont ils nous rebattent les oreilles.
Bref, j'irais bien manifester, mais je me rappelle ma dernière manif.
C'était en octobre 1980, suite à l'attentat à la synagogue de la rue Copernic, là où "ce lâche attentat aurait pu tuer des Français innocents".
Lors de cette manif, je me rappelle la demande du type de la LICRA, à court de slogan.
Je lui propose alors le titre du Libé du jour: "Nous sommes tous des Juifs Français" et cet abruti de me répondre "Ben...Euhh...ça m'fait un peu ch... pasque chuis pas juif".
Donc, entre des mouvements anti-racistes qui ne le sont pas vraiment et des mouvement racistes qui font semblant de ne pas l'être, je n'ai pas l'impression d'avoir ma place.

samedi, 18 février 2006

Vous avez dit intello ?

Hier soir, vendredi donc, poussé par une soif inextinguible d'étendre ma culture, je me suis complu à voir -j'allais écrire regarder mais ce serait mentir- la série policière du vendredi soir sur A2.
Eh bien, non seulement je me suis complu à regarder une m..., mais encore j'ai eu du mal à la comprendre.
Là, il était question d'une jeune femme, commissaire de police de son état, allant mener une enquête en Belgique.
On se demande pourquoi, d'abord a-t-on le droit de piétiner les plates-bandes des flics belges, ensuite, n'a-t-on pas assez de crimes et délits chez nous qu'on éprouve le besoin d'aller en chercher chez nos voisins ?
Après de vagues soubresauts qu'on aurait beaucoup de mal à prendre pour des péripéties, l'épisode se termine par la victoire du Bien sur le Mal (incarné par un flic belge...) et notre commissaire en larmes après rendu son insigne et son arme.
Elle avait gagné la bataille mais perdu une amie, coupable de trucs indéfendables qu'elle défendit tout de même.
Imbécile que je suis, je crus, bien après avoir éteint le téléviseur, qu'elle pleurait son amie.
Un retour sur la dernière scène et un éclair de lucidité me firent comprendre brutalement qu'elle pleurait, non la perte d'une amie, mais la perte d'un avenir radieux de fonctionnaire, exempt d'ANPE, d'ASSEDIC et débouchant sur une retraite précoce et quasiment dorée. La perte d'un beau métier où la bavure vous valait un séjour dans un commissariet de province, où la vie est plus calme, au lieu d'un licenciement pour faute lourde...

jeudi, 16 février 2006

Malheur à celui par qui le scandale arrive...

Un des slogans qui fleurissaient sur les murs de 68 disait "Il est plus facile de militariser un civil que de civiliser un militaire."
Ce me semblait assez vrai.
Aujourd'hui, je me demande si, en plus, le civil au pouvoir n'est pas un militaire déguisé.

Hier soir, le petit écran qui me renseigne (du moins je l'espère) sur ce qui s'est passé dans le monde s'est laissé aller à montrer des photos qui en disent long sur l'aspect humain de l'humanité...
On se doute bien, l'Histoire le montre, que s'il y a conflit, il y a bavures et je ne suis du genre à faire des histoires pour rien.
Mais tout de même, un pays dont je ne citerai pas le nom pour éviter de faire de la peine à Donald Rumsfeld, un pays qui nous explique qu'il existe pour faire régner la morale, progresser la liberté et répandre la démocratie dans le monde de brutes dans lequel nous vivons, vient de nous montrer, photos à l'appui, qu'il peut y avoir des excès regrettables dans la lutte contre l'obscurantisme, la dictature et les entraves à la loi du marché.

Certes, on peu s'attendre à tout, surtout au pire, d'une société qui exclut d'une école primaire, pour harcèlement sexuel, un gamin de six ans car "il a touché la peau d'une camarade de classe" et qui, en même temps, ne regrette des bavures commises par son armée que leur diffusion dans la presse.

L'embarras tout relatif du porte-parole de la Maison Blanche ajouta au mien.
J'ai l'impression désagréable que JC, a été mal compris en disant "Malheur à celui par qui le scandale arrive." (Matthieu ch XVIII, v 7).

A moins que je ne fasse preuve d'une candeur coupable...

dimanche, 12 février 2006

Caricatures...

A la lumière de l'ire soulevée chez les musulmans par des caricatures censées représenter le Prophète de chez eux, je me suis dit qu'une fenêtre s'ouvrait enfin dans la chambre close de la démocratie. L'idée m'est venue de créer une association dont le but est l'élaboration d'une loi qui interdirait toute insinuation, dénigrement ou caricature susceptible de froisser les convictions de tout citoyen.
C'est à mon sens, via les dommages et intérêts versés à l'association, un bon moyen d'en faire une association capable enfin de rémunérer son président (moi) à sa juste valeur.
Quelques exemples ?
En voici, il y a matière à procès à chaque parution de la presse, à chaque bulletin d'informations.
Mr Galouzeau de Villepin (dit "Monsieur de PuisPeu") propose une loi libérale ? Pan ! L'association porte plainte pour manque de respect au PS et au PC.
Il explique sa politique ? Paf ! Reprocès pour atteinte aux convictions les plus profondes des "gens de gôche".
Pareil à chaque amendement proposé par la gauche car il est évident que c'est un frein intolérable à l'expansion des convictions de la doite, etc...
La super-cagnote de l'euromillions vous prend, pour le coup, un air de petit joueur.
Si tout se passe bien, non seulement je peux prendre une retraite dorée mais en prime, Benoît XVI va me canoniser vivant !
Un doute me traverse néanmoins: Et si les tenants de la liberté d'expression me poursuivaient à leur tour pour non respect de leurs convictions.
Ce qui m'amène à une constatation troublante: Je ne me rappelle pas les pays musulmans croulant sous les manifs pour condamner les attentats, pas plus que les pays chrétiens manifestant leur colère en apprenant que la pratique de leur religion en Arabie saoudite était passible de prison...
Mais bon, nous avons tous droit au respect.
Certains plus que d'autres...

jeudi, 09 février 2006

Politiquement correct...

Lu une histoire, pas si drôle en fait, dans mon canard du matin.
Figurez vous que, l'an dernier, un zoo allemand avait défrayé la chronique en jetant en pâture au public le comportement de ses pingouins.
Ces bestioles, enfermées à longueur d'année, étant toutes des mâles, ce qui devait arriver arriva: Faute de femelles disponibles, les pingouins se débrouillèrent entre eux comme ils pouvaient.
Leur religion étant peu regardante sur leur comportement dans l'intimité, tout se passa à peu près bien jusqu'au jour où les patrons du zoo décidèrent que des naissances de petits pingouins ici même arrangerait leurs affaires.
Sitôt pensé, sitôt fait, on importa à grand frais (!) des pingouins femelles.
Las, les nouvelles arrivées, un peu intimidées ne succombèrent pas si facilement aux charmes des habitants du cru.
De mauvaises langues prétendirent même qu'on avait importé des pingouines...
Néanmoins, l'importation de compagnes suscita l'ire des associations gay et lesbiennes du coin qui virent dans le comportement du zoo une tentative inacceptable de modifier l'orientation sexuelle des pingouins.

Je vais parfois boire un café au Starbucks de la rue des Archives, ce coin du Paris de ma jeunesse. J'y retournerai désormais plus souvent, j'attend de voir combien de temps il faudra et combien de femmes devront venir y siroter un café avant qu'une association du coin n'y voie une tentative inacceptable de modifier l'orientation sexuelle de la clientèle habituelle...

15:10 Publié dans Blog | Commentaires (16)