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jeudi, 11 mai 2006

La voie Royal

Vous ai-je déjà parlé de J.M.Sylvestre ?
Ce brave garçon, un peu féroce (surtout pour les autres), qui remarque sans cesse que les employés ne travaillent pas assez, pas assez vite, pas assez bien, pas assez longtemps mais toujours pour trop cher ? Sans doute...
Eh bien, sa succession est assurée, Ségolène Royal, faisant une comparaison entre les travailleurs précaires et les gens vivant (plutôt survivant ) des minima sociaux, dont certains des premiers gagnent moins que ne touchent certains des seconds, a cru bon d'affirmer "on ne devrait pas toucher plus d'argent à ne rien faire qu'à travailler".
Cette pasionaria du socialisme, dont j'ai longtemps pensé qu'elle était censée être "de gôche", me stupéfie !
On aura tous noté qu'elle n'a pas dit "on ne devrait pas toucher moins d'argent à travailler qu'à ne rien faire". Telle le premier Sarko venu, madame Royal, représentante socialiste de son état, nous démontre en substance qu'il n'est pas question de payer décemment les travailleurs précaires mais plutôt, pour rétablir un sain équilibre entre les bosseurs et les glandeurs, de laisser crever de faim et de froid les "bénéficiaires" des minima sociaux.
Apparemment, notre candidate de "gôche" a une conception du socialisme qui n'est pas sans rappeler la conception du communisme que la République Populaire de Chine met en pratique.
Je ne suis pas sûr que ce sera bon pour nous, en tout cas, ça va redresser les comptes de la Sécu...
On va pouvoir recycler un vieux slogan pour l'élection présidentielle de 2007 : "bonnet blanc et blanc bonnet"...

Commentaires

c'est bien, d'année en année, on est pas dépaysé, on prend les mêmes, on recommence

Écrit par : tarmine | jeudi, 11 mai 2006

C'est d'ailleurs pour ça que la politique me passionne de moins en moins et que je vote par défaut, plus que par conviction...

Écrit par : heure-bleue | jeudi, 11 mai 2006

Je te félicite : un type comme toi qui travaille vraiment, qui plus est n'est pas fonctionnaire, et qui s'affirme résolument à gauche, en tout cas réfléchit avant de dire que trop de gens sont payés à ne rien faire. Serais-tu le seul de ton espèce ?

Écrit par : S. | jeudi, 11 mai 2006

Il semble que le début de campagne se fasse en ratissant plus à droite que le veut la coutume.
Sarko chasse largement sur la droite de l’ex-RPR (devenu : Union pour une Majorité Présidentielle, puis Union pour un Mouvement Populiste… euh pardon Populaire), laissant par voie de conséquence un vide sur sa gauche que S’EGO s’empresse d’essayer de combler sous couvert de Blairisme. Plutôt intelligent, stratégiquement parlant, elle pique les centristes à DSK et Fabius, tout en énoncent un fait semblant émaner du bon sens commun en période de déclaration d’impôts, au cours de laquelle personne ne veut s’entendre dire que l’argent des impôts, ponctionné sur le fruit de leur travail, va servir à payer ceux qui ne travaillent pas. La phase inversée comme tu l’as écrite est, certes, plus politiquement correcte, mais tellement moins efficace.
Par ailleurs, étant tombé par hasard sur l’émission de JMS récemment, je me faisais la réflexion qu’il semblait avoir meilleure mine depuis que tu ne le citais plus.

Écrit par : ralbol | jeudi, 11 mai 2006

Pour moi, à part les extrêmes d'outre-tombe, il n'y a plus de droite ou de gauche. Une preuve par la Royal !
Tant mieux : je n'ai jamais cherché, comme le préconisait Toinette dans Le Malade Imaginaire, à me couper le bras gauche ou droit afin d'être conforme à des idéologies obsolettes.
C'est que j'ai besoin de mes deux bras pour exercer mon métier officiel de "Conjoint Collaborateur Non Rémunéré". Une exception au principe que "tout travail mérite salaire" et qui doit confirmer la règle, même non grammaticale.
*
Vous avez l'air en forme, et ça me réjouit. Je vous embrasse bien fort dans la mesure où Madame ne peut s'inquiéter !

Écrit par : cendrinox | dimanche, 14 mai 2006

c'est que le capitalisme est devnu "libéralisme", ça effraie moins, et la "lutte des classes" c'est un gros mot, il parait......et madame Royal et ses amis sont très, très, bien élevés, et pourtant, ils s'y connaissent en "classe", surtout la leur!

Écrit par : clandestine | lundi, 15 mai 2006

Ah, j'adhère au fond, bien sûr, mais je ne puis m'empêcher une petite remarque sur le manque de rigueur de la fin de cette note (oui, je suis en train de réviser mon concours d'attaché territorial, je deviens une psychopathe des finances des politiques sociales, et je fais le tour des blogs pour fustiger l'erreur et flageller l'auteur).
Les minimas sociaux, c'est pas la Sécu qui les finance (à part le minimun vieillesse). La remarque de Ségo n'aura donc même pas pour effet de rétablir les comptes de cette bonne vieille Sécurité Sociale, mais plutôt ceux des Conseils Généraux ou de l'Unedic.
De toute façon, on est bien d'accord que la haute ambition politique cachée dans cette phrase ne résidait sans doute pas dans l'assainissement des comptes publiques non gérés par l'Etat, mais bien dans la démagogie électorale...

Écrit par : Chimene | mardi, 16 mai 2006

Nous sommes en train de payer 30 années ( pour ne pas remonter dans la préhistoire) de gabegie et d'incompétence. Tout ça, parce que les élus sont toujours fautifs mais pas coupables. Une nation se gère comme chacun de nous devrait gérer son budget familial. Je me demande même,comment certains se représentent aux élections alors qu'ils ont déjà été pris la main dans le sac. Ou même que des banquiers,qui font des bourdes énormes, puissent encore avoir des responsabilités, parfois même encore plus importantes.

Écrit par : patriarch | jeudi, 18 mai 2006

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