mercredi, 03 octobre 2012
Binge drinking…
Vous vouliez toutes savoir, lectrices chéries, pourquoi j’ai accepté d’aller passer des vacances à Londres ?
Eh bien non, ce n’est pas la foule de rouquines au teint pâle et aux yeux clairs qui m’y a poussé.
D’ailleurs, on ne peut même pas toucher sans permission sinon ça fait tout de suite des histoires.
La présence de la Tornade y est évidemment pour quelque chose, son énergie débordante, qui m’épuise quand elle déborde, a quelque chose d’entraînant.
Sa façon de qualifier de « vivifiante » cette petite pluie qui vous trempe jusqu’aux os vous a pourtant un je ne sais quoi de dissuasif…
Est-ce que le goût prononcé d’Heure-Bleue pour les climats froids et les musées m’aurait contaminé ?
Eh bien non !
Il y a bien néanmoins quelque chose qui me pousse vers la peu riante Albion.
Et ce ne sont ni les activités culturelles, ni l’obligation, même par temps clair, de se munir d’un parapluie.
Non, ce sont les bistrots !
Regardez un peu le breuvage qui tourne dans le verre tenu par la blanche main de votre serviteur.
Nous étions alors assis dans une petite cour arborée située derrière le British Museum. Lacour d'un café où nous allons depuis au moins vingt-cinq ans.
Le verre que je vous montre, de taille raisonnable –contrairement à ceux que nous avons à la maison, entièrement calibrés pour éviter l’alcoolisation massive au cours des repas- nous permet d’apprécier ce grand cru bordelais à sa juste valeur.
La clientèle habituelle du bistrot semble, elle, d’une résistance à toute épreuve. Surtout le vendredi en fin d’après-midi.
On y voit ces fameuses rouquines, mais pas que car c'est plein de blondes et de brunes, se jeter avec fougue –eh non, pas sur votre scribe préféré- sur les bouteilles de blanc. Une bouteille pour deux semble la dose de démarrage.
Mon dieu ce que ces femmes peuvent picoler !
Au fur et à mesure que le soleil se cache, –je ne sais pas comment on peut se tenir immobile, sauf de la glotte, en T-Shirt ou en corsage quand la température ne dépasse pas 14°C- il leur faut du carburant.
Le besoin de maintenir à bonne température un organisme peu vêtu nécessite l’arrivée d’une bouteille de rouge supplémentaire.
Les voix deviennent plus gaies, les hommes plus curieux, les femmes moins retenues.
Le quant-à-soi qu’on prête habituellement au british moyen est soluble dans le vin. Notre voisine a commencé par embrasser, après un troisième verre dont la photo donne une idée de la taille, l’homme qui était venu l’accompagner.
Apparemment mariés tous deux.
Mais pas ensemble...
Le vin aidant, elle a pu, malgré l’étroitesse de sa jupe, poser délicatement sa jambe sur celles du monsieur. Monsieur fort occupé par la lecture de son i-Phone mais qui s’est tout de même réveillé, intéressé par la tournure des évènements.
Bref, il était temps de lever le camp avant d’être convié à une gigantesque beuverie qui ne demandait qu’à devenir une bacchanale.
09:28 | Commentaires (9)
Commentaires
Tiens donc ?
Je vais donc continuer à suivre mes cours d'anglais. Juste pour pouvoir commander correctement au bistrot.
Écrit par : Berthoise | mercredi, 03 octobre 2012
ha! bon les Anglais aiment le vin ??? je croyais qu'ils ne buvaient que du thé !!!
Écrit par : maevina | mercredi, 03 octobre 2012
Pas si puritains que cela ses anglais.... Belle soirée avec Heure-Bleue...;-)
Écrit par : patriarch | mercredi, 03 octobre 2012
Tu vois, c'est bien ce que je disais, avec leurs verres à 250ml..... T'as l'impression de boire qu'un petit peu, mais en réalité, tu te prends une cuite monstrueuse!!
Écrit par : C - Jane | mercredi, 03 octobre 2012
Maevina, depuis qu'il a laissé tomber le chichon et le thé, le British s'est rabattu sur le picheteau...
Écrit par : le-gout-des-autres | mercredi, 03 octobre 2012
pour le bon vin, tu n'as pas besoin d'aller en Angleterre, il y a ce qu'il faut chez nous! Mais pour l'ambiance des bistrots tu sembles avoir raison de faire le voyage! Tu as le chic pour voir ce qui d'ailleurs ne semble pas ce cacher!!
Écrit par : emiliacelina | mercredi, 03 octobre 2012
je me souviens de clients (ou fournisseurs) britanniques de Monsieur Liliplume : ivres dès le début du repas... une horreur !
Écrit par : liliplume | mercredi, 03 octobre 2012
Tiens Maky me disait la même chose que Liliplume
Écrit par : mab | jeudi, 04 octobre 2012
merci pour cet article, ils ne sont pas si prude que ça finalement, ils ne sont pas mieux que les Bretons ou les Normands...MDR...j'aime bien comment tu observes et nous racontes après...comme quoi, l'alcool aide quand on est timide....lol
Écrit par : mialjo | vendredi, 05 octobre 2012
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