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mardi, 10 octobre 2017

Ma Cornelia vit sans ses arrhes…

De rien Mab
Je vous abandonne, lectrices chéries.
Ne pleurez pas !
Ne vous jetez pas par la fenêtre !
Ce n’est je l’espère que pour peu de temps.
Enfin, pour peu de temps si mon Orange ne me prend pas pour une pomme…
Demain, je prendrai Heure-Bleue par la main.
Si elle veut…
Et nous irons dans notre nouveau chez nous, lestés de toutes ces petites boîtes noires qui nous relient à vous.
De la main gauche, je porterai ces boîtes.
De la main droite, je tiendrai le téléviseur, qui ne pèse heureusement que deux mille cinq cents grammes.
De l’autre, que j’aurai volée à je ne sais qui, je tiendrai la main d’Heure-Bleue.
Voilà tout ce que j’ai à vous dire ce matin.
Ah si, peut-être…
Après avoir lu Célestine ce matin je m’apprêtais à vous poétiser à mort.
Vous parler de corps sage.
Vous causer de seins doux.
Vous dire tout sur les nez gros.
Versifier sur les corps beaux.
« Tout ça, quoi » comme disent souvent les députés depuis le mois de mai…
Bref, toutes ces choses que j’apprends sur les replis de vos âmes…

lundi, 09 octobre 2017

Consommation des sens…

De rien Mab

lakevio.jpg

Je me demande encore ce matin si l’heure la plus exquise était l’heure avant, l’heure pendant, ou l’heure après.
Je suis à peine réveillée.
« La veuve joyeuse » me vient à l’esprit.
J’en ai à l’esprit les lestes paroles.

« Heure exquise qui nous grise lentement.
La caresse, la promesse du moment.
L'ineffable étreinte de nos désirs fous
Tout dit « Gardez-moi puisque je suis à vous.»

Sanglots profonds et longs
Des tendres violons
Mon cœur chante avec vous
À casse-cœur, à casse-cou
Brebis prends bien garde au loup
Le gazon glisse et l'air est doux. »

Je soupire d’aise mais déjà mon mauvais esprit revient au galop.
À propos de ces heures exquises ma mère, plutôt terre à terre, avait coutume de dire « de toute façon ma fille, avant ou après c’est toujours pendant, c’est pendant que ça ne l’est pas… »
C’est ce qui m’est venu à l’esprit et m’a fait sourire dans le matin.
Ce n’est pas que je sois une Messaline mais je ne suis pas tombée avec la dernière averse et j’en ai retiré au moins une certitude : C’est mieux à deux…
Aujourd’hui au moins, j’aurais eu trois heures exquises.
Celle avant, celle pendant et celle après.
À dire vrai, je ne me souviens d’aucun détail de celle du milieu.
Ah si ! Peut-être ai-je regretté un moment que certaines heures ne durent que soixante minutes…
Cette heure fut trop courte.
Quand je pense à certains imbéciles qui sont persuadés, après s’être échinés bêtement, que votre air épuisé et vos yeux de panda sont la preuve irréfutable qu’ils ont réussi un coup de maître.
Les pauvres !
S’ils avaient un peu prêté attention à autre chose qu’eux, ils se seraient rendu compte que le vrai « coup de maître » est une œuvre « collective », ravive le teint et donne cet air épanoui, l’œil vif et le regard rêveur qui siéent si bien aux dames et nous rend si attirantes.
Je me tourne et je regarde celui à qui je dois ces heures exquises.
Il dort calmement, son souffle est léger et silencieux.
Je regarde un peu plus attentivement et je me demande pourquoi ce sont les hommes qui ont ces cils et pas nous…
Une idée me vient mais j’hésite.
À le regarder dormir si totalement abandonné, j’ai envie de l’embrasser doucement sur les paupières.
J’hésite, je regarde le fauteuil sur lequel sont jetés nos vêtements mêlés dans un désordre insolent.
Je sais que si je le fais, c’est moi qui vais être en désordre.
Mais après tout, il tôt, ce n’est pas encore l’heure de se préoccuper d’ordre.
C’est l’heure de l’heure exquise.
Alors je me penche sur lui…