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mercredi, 04 juillet 2018

Le matin est servi.

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Ce matin je suis descendu plus tôt que d’habitude.
Et oui, lectrices chéries, je ressentis exactement ce que dit la photo prise au hasard d’une promenade.
Eh bien, lectrices chéries, j’ai été ébloui.
Non, ébloui n’est pas le mot.
Le bon mot est « charmé ».
J’ai tout simplement été charmé par la lumière du matin et la fraîcheur de l’air.
Ce temps m’a ramené des décennies en arrière.
Quand je descendais de notre pigeonnier à deux balcons pour aller travailler.
Plus avant encore dans les souvenirs, quand je descendais de mon « deuxième étage et demi » rue du Temple pour aller à la fac.
Et des temps plus anciens, quand je remontais la rue du Mont-Cenis et descendais au travers du jardin du Sacré-Cœur pour aller au lycée.
Aujourd’hui j’ai retrouvé la lumière de ce XVIIIème arrondissement.
Et pour cause… Nous y vivons.
Je devrais convaincre la lumière de mes jours que le temps est bien plus lumineux et agréable le matin, pendant que le soleil nous réchauffe doucement plutôt que l’après-midi où il nous brûle ou en fin d’après-midi, quand il nous cuit…
Bon sang ! Mais quelle lumière magnifique !
« Oncques n’en vis de plus belle » comme disaient sans doute vers le Moyen-Âge les poètes du moment qui regardaient Abélard se faire châtrer pour avoir maté une gamine, charmante au demeurant.
Bon, en réalité, c’est surtout parce qu’il ne s’était pas contenté de la regarder avec les yeux.
Ni même seulement avec les mains…
Mais à lire comment était gaulée Héloïse, comme je le comprends, ce moine.
Vous voyez comme la lumière de mon coin peut faire vagabonder ma pensée le matin ?
Pourtant je n’étais pas sorti pour rêvasser.
J’étais sorti pour ramener à Heure-Bleue les médecines qui lui permettent de ne pas étouffer quand les fleurs et les arbres du cimetière de Montmartre sèment leurs pollens comme Bachar-el-Assad sème les gaz neurotoxiques…
Je me demande par moment si ce n’est pas pour éliminer le trop-plein d’humains des environs que la nature se rebiffe à coups d’allergènes.
Ah oui, pour ramener de l’huile d’olive aussi, parce que préparer des spagehtti à la sauce tomate à la ricotta et à la crème, sans huile d’olive, c’est tout bêtement une hérésie.
Et si vous le faites, lectrices chéries, pensez surtout que les spaghetti une fois cuits « al dente », il faut les faire revenir dans un poêlon dans lequel vous avez mis une ou deux cuillers d’huile d’olive et la sauce.
Bref, c’est une belle journée où les pensées vagabondent librement, agréablement et sautent légèrement d’un souvenir à une tâche à faire.