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jeudi, 25 juillet 2019

Fracture de la canicule...

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C’est quand j’ai entendu « Patrice… Tu dors ? » que j’ai pensé que c’était sérieux.
Il arrive que la lumière de mes jours me réveille la nuit mais rarement autrement que d’un « Minou ? Tu dors ? »
C’est généralement pour me faire part d’un souci ou d’une crainte souvent infondée.
Là, ce « Patrice… Tu dors ? » c’était autrement grave.
Heure-Bleue ne m’appelle Patrice que dans les cas graves, quand elle meurt ou pour m’engueuler.
Quand j’ai cassé un verre ou fait une tache sur la nappe ou pire, sur ma chemise…
Mais là c’était important.
En réalité, la femme de ma vie avait chaud, très chaud, trop chaud et ça l’empêchait de dormir.
Elle se voyait déjà, agonisant sur le drap, en aucun cas dessous.
J’aime bien voir la lumière de mes jours sur le drap, vêtue d’innocence.
Hélas, l’obscurité nocturne me masque un spectacle que j’aurais sûrement apprécié…
Elle avait donc trop chaud et craignait l’accident vasculaire qui l’enverrait regarder le gazon par-dessous.
À coup sûr, cette chaleur allait l’achever avant le matin.
Il y a toujours eu entre nous cette injustice de la nature.
Elle ne supporte pas les températures supérieures à 20°C et sourit dans la rue quand il fait moins de -10°C.
Je ne supporte pas les températures inférieures à 20°C et souris dans la rue quand il fait plus de +10°C.
Le matin est arrivé qui nous vit elle et moi encore vivants.
Somnolents, certes mais vivants.
Je me suis levé et me suis alors demandé ce qu’Heure-Bleue allait trouver aujourd’hui comme solution à la canicule qui la fait tomber sous le coup qui la tue.
Déjà, hier elle eut une de ces idées qui font que je m’accroche à elle, ébloui par ces trouvailles « estourbissantes » qui font son charme.
Une partie de son charme seulement, permettez moi de garder les autres par devers moi…
Qu’avait donc pensé Douce Moitié pendant qu’elle fondait tranquillement devant son clavier ?
Eh bien, accablée par la chaleur, elle envisagea de fouiner sur le Web à la recherche d’un endroit frais –autant dire climatisé-  où passer le reste de l’après-midi, la soirée et mieux : La nuit !
La température atteignait alors 41°C dans la rue.
Elle trouva sur un de ces sites qui, au mépris de la loi, pratiquent le « IP tracking » ce qui fait que chaque fois que vous regardez un prix, il augmente, un hôtel où le prix de la nuit lui paraissait raisonnable.
Las… Il apparut que cet « hôtel de classe situé près de la plaine Monceau » se trouvait en fait vers la porte de Clichy et avait, en trois « clics » pris cinquante €uros dans la vue.
Elle était prête à céder mais elle réfléchit deux minutes avant de se raviser.
Je pensais alors, ce dont je lui fis part ensuite, que c’était une mauvaise idée.
D’abord il fallait réserver, régler sur le Web les 150 à 180 € via Visa de la piaule.
Puis il fallait monter jusqu’à la place en plein cagnard –or 41°C à l’ombre mène rapidement à 55°C au soleil-.
Ensuite attendre dix minutes avant de monter dans un bus que quarante passagers ont transformé en « cuit-vapeur ».
Nous avons donc failli claquer une fortune pour finir aux urgences de Bichat avec un infarctus pour avoir tenté de se rafraîchir…
On a bien fait.
Pour l’instant elle dort, rafraîchie par le ventilateur tandis que je vous raconte nos bêtises…