Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

lundi, 30 septembre 2019

Le bébé.

devoir de lakevio du gout No10.jpg

N’empêche, je suis contente.
Je n’ai plus un bonbon mais je suis contente.
En vrai ça avait mal commencé.
Quand j’ai voulu aller à l’autre bout de la plage Ninette a crié :
- Noooon ! Je veux pas !
- Je te donnerai la moitié de mes bonbons…
Elle m’a donné la main et m’a suivie de mauvaise grâce.
Je voulais aller à l’autre bout parce qu’il y a de jolis coquillages dans les rochers et on peut s’asseoir au sec avec les pieds dans l’eau alors que là, il n’y a que du sable.
Bon, en vrai je sais que Jules y est aujourd’hui car il sert de chaperon à sa grande sœur.
Et Jules… Aaaahh Jules… Il est à côté de moi en classe.
Enfin pas à côté, deux tables devant, et je trouve qu’il a des cheveux très beaux.
Ils sont noirs et bouclés et puis ils brillent.
En plus, quand il a du mal à répondre à la maîtresse, il secoue la tête et ça fait très joli je trouve.
Je presse le pas sur le sable et Ninette me suit.
Je les entends quand j’arrive près des rochers.
Elle secoue la main et me lâche pour aller au bord de la flaque où quelques petits crabes bougent tandis que je monte sur le premier rocher.
- Oh ! Ça alors ! Jules !!!
Il rougit, assis sur son rocher et répond bêtement :
- Salut… Euh… Tu es là ?
Comme s’il ne voyait pas que je suis là.
Il se pousse un peu pour faire de la place à côté de lui.
Je rougis aussi je le sais en m’asseyant à côté de lui.
Je lui tends le petit paquet de bonbons :
- Tu en veux ? Tu peux tous les prendre si tu veux.
Il me regarde, prend le paquet, il en retire la moitié et me le rend.
Il m’a touché la main en me rendant le paquet et ça m’a fait bizarre.
À lui aussi car il a re-rougi.
- C’est toi Marie, alors ?
- Ouishhhlll…
J’ai bafouillé je le sais.
J’ai vu Ninette absorbée par sa flaque d’eau et la grande sœur dans l’eau, avec un garçon.
- Ils vont se marier ?
- Je ne sais pas, il faut juste que je les surveille pour qu’ils ne fassent pas de bébé.
- Tu sais comment on fait les bébés, toi ?
J’étais surprise, même moi qui en aurai sans doute quand je serai grande, je ne savais pas.
- Ben oui, j’ai entendu ma mère le dire à ma grande sœur…
J’ai juste dit :
- Alors ? Qu’est-ce qu’elle a dit ?
- Elle a crié « Non non ma fille ! Tu n’iras pas toute seule ! »
- C’est tout ?
- Non, elle a dit après « On s’embrasse un peu trop longtemps et paf ! On se retrouve avec un bébé ! »
- Je croyais qu’il fallait aussi être marié…
Il a secoué la tête, m’a regardée et a re-re-rougi.
Qu’est-ce qu’il est beau quand il rougit et bouge les cheveux…
Alors j’ai tendu la joue.
Il y a posé ses lèvres doucement.
J’ai bien aimé mais je me suis vite écartée car si je revenais avec un bébé, maman ne serait pas contente, c’est sûr.
De toute façon, j’allais me faire disputer parce que Ninette a hurlé « Je vais le dire à maman que tu as embrassé un garçon ! »
Jules a tendu ses bonbons à Ninette, je voyais bien que ça lui arrachait le cœur mais il a quand même dit :
- Tu jures que tu dis rien à ta mère et je te donne tous mes bonbons…
Ninette a juré.

samedi, 28 septembre 2019

September in Paris

automne rue foyatier.jpg

Je n’ai rien à vous dire ce matin, lectrices chéries…
C’est un de ces matins où ma cervelle est aussi vide que notre frigo.
Quel peut bien être l’intérêt de vous raconter qu’avant-hier on a traîné Heure-Bleue et moi ?
Pourtant j’ai bien aimé cette lente balade pour revenir à la maison.
C’était le temps d’automne que j’aime.
Ce temps gris et doux d’automne qui me pousse à rêvasser, à ressentir quelque chose qui n’est ni de la tristesse ni de la nostalgie.
Non, c’est autre…
Cette sorte de vague à l’âme doux et agréable me ravit chaque automne dans Paris.
J’aime l’automne, comme le printemps et l’été bien sûr, mais il n’y a qu’à Paris qu’il me ravit à ce point.
Bien sûr, celui qui donne ses couleurs flamboyantes aux forêts de l’Oregon est magnifique.
Mais il me fait surtout un « effet carte postale » tandis que celui de Paris est tout autre qui me semble plus proche.
Hier, alors même que l’averse nous arrosa pile au moment où nous étions sur le chemin du Monop’, le temps était celui-là, celui qui me ravit.
Et je me demande encore ce matin quel est ce sentiment étrange qui n’est ni la joie ni la peine.
Un bien-être, je ne vois pas d’autre mot, sans rire ni pleur, seulement le sourire.
Et puis je n’ai pas froid, c’est bien aussi…
Vous savez quoi ?
Il manque les feuilles mortes qui ne se ramassent plus à la pelle, comme les amours mortes et les regrets.
À croire qu’il n’y a plus d’amours mortes ni de regrets et que les feuilles restent collées aux arbres.
Pourtant, qu’est-ce que c’est bien de traîner les pieds dans les feuilles mortes, les entendre craquer sous ses pas, tout ça…
Il est chouette ce quartier, qu’est-ce que j’ai pu, à l’arrivée de l’automne, y donner de coups de pieds dans les feuilles mortes et quand bien même j’aimerais habiter un peu plus haut vers le cimetière Saint Vincent, je suis bien ici, contre le cimetière de Montmartre.
Mais bon, je ne suis pas si pressé d’explorer en détail les dessous d’un cimetière.
Je n’ai pas le temps, je dois retourner ce matin au Monop’ faire réparer une bévue que le caissier a commise hier soir…

vendredi, 27 septembre 2019

Devoir de Lakevio du Goût N° 10

devoir de lakevio du gout No10.jpg

Ces deux petites, où vont-elles ?
C’est Pivoine qui me l’a demandé.
Elle n’en sait rien mais elle se le demande...
J’ai une idée car je les connais, je sais pourquoi elles vont vers ces rochers noirs, là-bas.
Et ce qu’elles pensent et se disent.
Mais vous ?
Je suis sûr que oui mais dites le.
Ce sera bien, je crois...

mercredi, 25 septembre 2019

La sale ère de la peur...

Ouais... Bon, au moins Montand ne dira rien, je le sais...

le cri.jpg

Pourtant, même mon père m’avait dit de la peur qu’il en faut un peu histoire de n’être pas inconscient mais que les héros sont surtout morts.
Il avait ajouté « de toute façon, avant, ça ne sert à rien, pendant on n’a pas le temps et après ça ne sert plus à rien ».
Même, on a beau savoir comme dit Mr Mahfouz que « La peur n’empêche pas de mourir, elle empêche de vivre », parfois on se laisse surprendre.
Je ne sais plus pourquoi ça avait commencé…
Ah si ! Nous descendions du bus et, alors qu’on traversait la rue, elle m’a dit d’un ton sérieux :
- Bon, nous allons nous séparer…
Mon palpitant, déjà pas neuf a trébuché et moi aussi qui ai buté dans le bord du trottoir.
- Mais pourquoi ? Qu’est-ce que j’ai fait ?
- Quoi Minou ? Qu’est-ce qu’il y a ?
- Tu me dis « Bon, on va se séparer. » tu me fais peur, là !
- Mais non Minou ! Toi tu vas chercher le lait au mini-market et moi je vais chez le boulanger… Pfff….
Soulagé je fus.
Puis, après le dîner, nous avons parlé à un moment d’une « amie de loin » qui est muette depuis quelques jours.
Un de ses proches très proche ne va pas bien et Heure-Bleue pense que cette « amie de loin » a peur pour lui.
La conversation s’est un peu étiolée pendant que nous commentions l’émission qui traitait de l’invasion numérique de nos vies et des esclaves qu’elle asservissait.
Après avoir constaté que « l’Intelligence Artificielle » était surtout artificielle et que l’homme allait bientôt obéir à des robots, nous avons éteint le téléviseur.
La lumière de mes jours est allée à la salle de bains tandis que je me plongeais à la fois dans mon lit et dans mon bouquin.
Oui, lectrices chéries, j’aime bien l’idée de glisser un zeugma dans une note.
Dans le silence du soir, la voix d’Heure-Bleue est arrivée me sortant de mon livre :
- Oh mais, moi je sais ce que c’est qu’avoir peur pour son mec !
Je me suis bien gardé de dire un truc du genre « Oh ! Ma Mine ! T’as eu peur pour moi ? » avec une quelconque émotion dans la voix.
Je la connais, elle était bien capable de me répondre :
- Non, non, pas toi, quelqu’un que j’ai aimé… 
Mais j’ai quand même dit :
- Tu crois que je ne sais pas ce que c’est qu’avoir peur pour sa meuf ?
- Quand t’as eu peur pour moi, toi ?
- Tu m’as fait peur avec tes yeux, tous tes « tikounim » qui me fichent la trouille…
C’est vrai, nous avons eu peur quand il a fallu courir chez l’ophtalmo, paniqués.
Elle a l’idée de ne plus pouvoir lire –sinon, elle s’accommode très bien de l’idée de ne plus me voir- et moi de constater que de si beaux yeux ne serviraient plus qu’à décorer son visage.
Sans compter toutes les peurs qu’elle se fait toute seule.
Oui lectrices chéries, la piqûre d’un moustique, car je ne suis pas le seul à trouver sa peau délicieuse, lui semblant sur le champ le premier bouton avant coureur d’une peste bubonique qui va l’emporter dans d’horribles souffrances.
Car elle est comme ça, la lumière de mes jours…
Elle s’est tout de même reprise, avant de céder à l’émotion, des fois que…
- Oui Minou ! Tu as vu dans quel état tu m’as mise ?
- Mais non, c’est pas ça, c’est juste que je…
J’ai failli dire un truc gentil puis non.
Je n’ai pas non plus dit un truc méchant comme « C’est juste que je me suis demandé qui allait repasser mes chemises si tu tombais vraiment en panne… »

 

mardi, 24 septembre 2019

Péchés capiteux…

7 péchés capitaux.jpg

Non, non, ce n’est pas une faute d’orthographe.
Je vous ai déjà dit que s’il n’y avait pas le péché, les religions n’auraient pas de clients.
On ne dira jamais assez le parfum capiteux du péché, celui qui vous fait perdre la tête.
Et pas que.
Mais que voulez vous, quand la victime est si belle et le péché si doux…
Après avoir lu le commentaire d’Adrienne chez moi hier matin, j’ai refait le parcours de vos devoirs, lectrices chéries.
Eh bien, je dois avouer que même la liste des sept péchés capitaux m’a semblée un poil brève…
J’y ai néanmoins trouvé :
- La colère chez Adrienne.
- L’envie chez Sylvie.
- La luxure chez Alainx.
- L’orgueil chez Gwen
- La gourmandise chez Val.
- L’avarice chez Le-gout-des-autres
- La paresse chez Colombine.
Je ne vous parlerai pas d’autres péchés, en dehors du « péché de chair » si cher à mon cœur et du meurtre que Sylvie décrit si bien.