mercredi, 25 mars 2020
Confit né
Non seulement la nourriture va manquer mais la compagnie aussi.
Heureusement qu’il y a toujours un vieux c… pour faire preuve de jalousie.
Avant-hier ou samedi nous étions passés chez le pharmacien.
Dans notre rue, celle qui guide vers le « Biocébon » de l’angle de la rue Caulaincourt là où va faire ses courses « l’horrible bobo » selon le terme favori de l’envieux de base privé de musées dont il n’a rien à cirer en temps normal, nous cheminions, Heure-Bleue et moi.
Nous avancions, son bras passé sous le mien, tels l’ivrogne et son vélo qui ne peuvent avancer l’un sans l’autre.
Un vieux, un vraiment vieux car il avait au moins dix ans de moins que nous, nous apostropha.
Oui lectrices chéries, dix ans de moins, car il avait encore l’âge d’être un vieux con, après normalement ça passe, on devient philosophe…
Ce vieux donc, nous double et nous engueule, nous reprochant l’absence de « distanciation sociale » et surtout, vu son regard jaloux et coléreux, le bras de la lumière de mes jours serrant le mien.
Peu enclin à m’écraser d’habitude, malgré une envie de rire, je ne pus me retenir de lui jeter « Pfff… Ça fait bientôt cinquante piges qu’on couche ensemble ! Ça ne va pas changer demain ! »
Le plus satisfaisant fut l’air offusqué du quidam.
On a, comme ça, de petites satisfactions de temps de crise…
J’en ai retiré qu’il devait être confiné dans sa vie depuis un moment, depuis bien avant de coronamachin.
Le pôôôvre…
10:09 | Commentaires (13)