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jeudi, 16 avril 2020

Aérophagie...

Heure-Bleue lisait hier soir.
Un passage du livre qu’elle lisait l’a fait sursauter.
Elle l’a lu à haute voix et nous avons dit ensemble :
- Ce n’est pas possible ! Elle connaissait ton père !
- Ce n’est pas possible ! Elle connaissait mon père !
Il y était question d’un dîner entre gens censément « bien élevés ».
Il y était aussi question d’un convive malheureusement doté de problèmes respiratoires qui s’exprimaient par des souffles qui n’étaient pas toujours ceux prévus par l’architecture de l’organisme.
Le convive laissa donc échapper au cours de ce dîner un de ces pets sonores, longs et majestueux qui font se retourner les gens dans le métro voire dans une rue animée.
Et c’est avec ce culot qui nous a fait penser irrésistiblement à mon père que ce convive, son forfait commis, se tourna vers sa voisine de table et annonça à haute voix « Ne craignez rien Madame, je dirai que c’est moi ! »
C’est tout à fait le genre de chose qui faisait bondir ma mère.
Elle aurait dû pourtant être habituée, elle qui déjà dut aller chercher mon père au commissariat pour se marier avec…
Il y a des choses et des gens auxquels on ne s’habitue jamais.
C’est sans doute pour ça qu’elle passa les dix-sept dernières années de sa vie à s’ennuyer…